Le Royaume de Kondör

La majeure partie des histoires aiment à vous conter ces moments où la vie de leur héros bascule, où ils décident de s'emparer de leur destinée, et de s'entraîner dur pour enfin parvenir à leurs buts. Ce n'est pas le cas dans cette histoire-ci. Les célèbres Guerriers de Lyx avaient effectivement déjà fait tout cela : élus meilleurs combattants de la contrée de Lyx après de multiples épreuves, ils avaient été sommés par la royauté d'aller trouver le collier de Mian, un artefact légendaire qui, une fois rentré dans un socle présent depuis des milliénaires (oui MILLIÉNAIRES, c'est le type qu'a créé le jeu, donc il dit ce qu'il veut !) sous le château, donnerait le pouvoir ultime aux Guerriers de Lyx et leur permettrait de repousser les invasions venant de Kondör, le plus grand royaume de la planète qui conquérissait (tiens, la preuve !) chaque pays un à un.
Les Guerriers de Lyx partirent donc à la recherche du collier. Après des centaines d'aventures plus épiques les unes que les autres, ils trouvèrent enfin l'objet tant désiré. Mais à leur retour à Lyx, il était trop tard. Les Kondöriens avaient envahi la contrée, et effarés, les Guerriers découvrirent que le socle avait été brisé. Après avoir combattu furieusement les Kondöriens les ayant reperés, ils furent hélas dépasser par le nombre et emprisonnés. Voilà où commence notre aventure. Les Guerriers derrière les barreaux, en possession d'un collier désormais inutile, et attendant pleins de rage leur exécution le lendemain, au lever du soleil.

-C'est ça ta dernière trouvaille ? Vu qu'on n'arrive jamais à tenir plus de dix pages sur une aventure, tu fais genre il y en a déjà eu une. Bravo, je te tire mon chapeau.
Fou leva effectivement son haut-de-forme, révélant l'écureuil placé sur sa tête.
-Si tu pouvais me raconter la suite, ça me ferait plaisir aussi. J'ai pas envie de finir la tête tranchée en place publique. Eh le narrateur ! Oh, tu m'écoutes ?!
Fou regarda tristement le rai de lumière qui passait entre les barreaux de sa cellule. Il commençait vraiment à perdre la tête s'il parlait au narrateur.
-Ah, et puis non ! Moi aussi je suis conteur, et je sais qu'une bonne histoire ne peut pas se terminer comme ça. Peut-être qu'un autre Guerrier est dans une cellule adjacente. Les grilles ensorcelés qui nous enferment sont si solides qu'ils ne mettent même pas de garde, ça me laisse le loisir d'essayer de communiquer avec d'autres...
Fou prit son inspiration (là c'est pas une faute, c'est juste pour souligner le jeu de mot que je trouve excellent) (NDLA : c'était pas volontaire... on va dire qu'inconsciemment, ça l'était) .
-IL Y A QUELQU'UN ? Si vous m'entendez, que vous soyez Guerrier où même n'importe qui d'autre, répondez-moi !!

Et au loin l'écho lui répondit d'une voix endormi:
-Hum, où s'qu'on est cette fois ?, à bas bien, une prison, pourquoi pas. Mais, c'est quoi ces fringues ? hum, sympa, j'aime bien , surtout les bottines !
Le compteur* conteur n'osa interrompre ce monologue, curieux d'en entendre plus.
-Bon par contre j'ai pas l'intention de passer toute la nuit ici, seule, avec mes belles bottines comme unique interlocutrice digne d'intérêt. Y'A QUELQU'UN, par ce que franchement sinon je préfère me trancher les veines, ça iras plus vites ! Sinon comment allez vous belles bottines ?

*

Spoiler:

-Mais vous allez arrêtez de brailler oui ? s'insurgea une voix tout près de la cellule de Fou. J'ai un de ces mal de crâne !! Ils ont dû m'assommer les polissons !
Razey déplia ses anneaux et fit jouer son corps serpentin sur le sol de sa cellule, histoire de voir s'il n'avait rien de cassé.
-Bon au moins je suis entier... Mais ils m'ont pris mon marteau les fanfreluches ! ...Calmons nous et réfléchissons... Donc on est combien là ? demanda-t-il en direction des autres cellules.

-Déjà deux visible... auditivement. Mais je crois que "celui celle qui n'a pas spécifié son nom" ne m'a pas entendu. Eh oh ! "Celui celle qui n'a pas spécifié son nom" ! Oubliez deux secondes vos bottes, et essayez de voir s'il y a quelqu'un dans vos cellules adjacentes s'il vous plaît !

Draftain posa ses mains gantées sur les barreaux glaciales de sa cellule, adjacente à celle de Razey.
- J'suis là Raz'... Ils ont pris mes flingues et attaché mes ailes. Fou, ils t'ont laissé ton chapeau ? L'exécution est prévue pour demain. Je pense que le soleil vient juste de se coucher, au vue de la température.
Et vous mademoiselle, qui êtes vous ?

En ce qui me concerne vous ne me connaissez pas et vous comprendrez, rapidement je suppose, pourquoi (oui je ne peux pas m'empecher de ne pas faire comme tout le monde)
- Oh super, il y a plusieurs quelqu'un d'autre. Oui tient, comment je m'appelle ? Hum, je vais m'appeller Bella Sassin, ça en jette et ça fait un subtile jeu de mot puisque je suis fringuée comme une voleuse ou un truc du genre.
Et non je ne vois hélas personnes d'autres dans les cellules alentours.
Bella fouilla ses poches pour voir si elle n'avais pas les clés de sa cellules sur elle (on sais jamais), déçu, elle s'attaqua a la fouille de la cellule.

C'est parce que t'as dis "où s'qu'on est cette fois". "on" étant indéfini nous avons pensé que c'était pas la première fois que tu te retrouvais dans une telle situation avec nous.

Draftain rejeta pour la énième fois un rapide coup d’œil dans sa geôle. Un lit en piteux état et des latrines inutilisables.
Il tenta de détendre ses ailes qui lui faisant souffrir le martyr. Elles étaient attachées à l'aide d'une épaisse corde tressée. Il lui était donc impossible de la rompre avec sa seule force, et les noeuds étaient beaucoup trop serrés pour pouvoir être défaits avec sa queue.
Il s'assit sur le lit qui grinça. Ses yeux s'écarquillèrent. Il envoya le matelas contre la porte métallique, révélant l'armature de cuivre et les multiples ressort. En quelques minutes, il construisit un petit pieux de métal en tordant les fils, et entreprit d'y frotter la corde qui l'empêchait de respirer pleinement.

Razey agrippa les barreaux de sa cage, sachant pertinemment qu'ils sont ensorcelés. Mais peut être que son "antimagie" fonctionnerait dessus, se disait-il. Il tira donc avec force sur les barres métalliques, essayant vainement de les tordre. Sans résultat.
-Ma dissipation de la magie ne marche pas on dirait, dit-il à l'adresse des autres prisonniers. Ou alors ces barreaux sont sacrément solides !
Il lâcha les barreaux alors que ses plumes se hérissaient de contrariété. Puis en se retournant, il avisa le boulet de plomb que ses geôliers avaient attaché au bout de sa queue et sourit, dévoilant ses deux crocs luisants et la rangée de dents acérés qui les suivait. Ces canaillous se méprenaient grandement sur sa force on dirait... D'un mouvement ample de la queue il envoya le boulet s'écraser contre la grille. Là encore, sans résultat. Puis, contre un mur, mais le boulet sembla percuter une barrière invisible à quelques centimètres du-dit mur...
Razey jura. Il ne pouvait rien faire, en tout cas pas par la force, et cela l'exaspérait au plus haut point...
-Vous avez une idée de comment se tirer de ce trou avant d'être exécutés ?

-Pas la moindre. Et pour ce qui est de mon chapeau, 'sieur Drftain, ils ne me l'ont pas laissé. Mais étant donné que je savais dans quel cellule ils me metteraient, j'y avais caché mon chapeau.
Fou fouilla dedans, ce qui semblait assez aberrant étant donné qu'il ne contenait que du vide (le chapeau, pas Fou).

-Non, rien qui puisse nous sortir de là.
-Squick squick ?
-Je vous vois venir, l'écureuil. Vous voulez passez entre les barreaux pour nous faire sortir de là ? N'y songez même pas...

Evidemment, l'écureuil ne comprenant pas un traître mot, il s'élança tout de même en direction d'un espace entre les barreaux, espérant probablement une friandise en retour du service rendu. Une fois passé au travers, il se retourna et fit un petit signe victorieux à Fou... quand il disparut d'un coup.

Quelques secondes plus tard, l'écureuil réapparu dans la cellule de Fou, complétement déboussolé.
-Ne cherchez pas, pelage roux. C'est un sort spécial qui ramène ce qui sort là d'où il est venu. Un quatrième mur en quelque sorte, c'est presque comme si les barreaux étaient là pour pour faire joli... Mais en soit, le fait qu'il n'ai pas utiliser un sort violent, du style de ceux qui vous brûlent ou vous électrocutent, est bien plus inquiétant. Cela signifie qu'ils nous veulent tous bien vivants demain.

Un tour de clé voulu discret résonna pourtant longuement dans les geoles. Le silence se fit immédiatement parmis des captifs, ils purent alors entendre quelques chuchottements feminins:
-A partir de maintenant, je ne te connais plus. Va, cache toi et bonne chance. Ta mère serait fière de toi...
Puis, plus rien. La porte se referma et son claquement résonna dans le silence.

méheu faudrait mettre mon message juste avant celui de Fou stp quelqu'un
Après s'être contorsionné Bella réussi à passer la tête entre deux barreaux pour mieux observé ses camarades d'infortunes.
-Alors, nous avons donc un monsieur avec un chapeau qui a la classe et qui ressemble à ... tient c'est pas croyable ce qu'il lui ressemble, dingue ça !
Bon sinon y'a un type avec des ailes qu'est tout saucissonné. Et ... pffff, (Bella ne pus retenir un pouffement a la vu de Rasey) un espèce de serpentin bizarre !
-Hè, comment ça se fait que tu puisses passer ta tête entre les barreaux !
La posture de Bella se modifia spontanément comme si on passait d'une image a une autre, elle était de nouveau intégralement derrière les barreaux.
-Oh pardon, je savais pas qu'on pouvais pas !

-Vous avez entendu ? Qu'est-ce que c'était, on aurait dit que quelqu'un ouvrait la porte ! Y a quelqu'un ?
Un serpent de 3m de long au corps recouvert de plumes irisées et muni d'une paire de bras improbables, enfermé dans une cellule de 2 mètres carrés à peine, ce n'était pas beau à voir... Le reptile, à cran, ne cessait de tourner en rond en laissant siffler sa langue noire à intervalles réguliers. Ses yeux mordorés, qui se détachaient particulièrement sur son plumage corbeau, ne cessaient de scruter les murs et les barreaux à la recherche d'une faille dans la barrière magique...

-Oui sieur Razey, j'ai aussi entendu la porte. Mais ce qui m'étonne aussi, ce sont les chuchotements, on n'aurait dit q'ils ne provenaient pas de kondöriens. Qui êtes-vous ? Ami ou ennemi ?

Le Nefpek se releva, un immense sourire aux lèvres... ses ailes déployées.
- Haha !
Il s'étira un instant, puis se rapprocha de la porte métallique.
- HEY ! Répondez quand on vous parle !

Une toute toute toute petite voix sortit des ombres:
-Chhhhhh !! Bande de naze !! Vous aller me faire reperer !! J'arrive, encore cinq minutes.
Des petits grattements, chklong, chklang et autres suivirent l'exclamation. Et, soudain, un grand éclair bleu éblouhit les captifs. Chaques barreaux s'étaient mis à frissonner, puis s'agiter, pour enfin exploser sous les yeux éberlués des guerriers. Lorsque la fumée se dégagea, les barreaux étaient toujours là, mais le sort, lui avait disparut...
Une toute toute petite souri avança à la lumière, ses petites griffes grattant anxieusement le sol en pierre:
-A vous de faire le reste !! Et de vous enfuir, en me prenant au passage siouplait !!

Razey se maitrisa pour ne pas laisser exploser son impatience. Il ne devait pas atomiser les murs de sa cellule comme il aurait aimé le faire, cela les aurait tout de suite fait repéré... Aussi il se contenta de tordre les barreaux qui, privés de protection magique, se plièrent comme de la pâte à modeler entre ses mains griffues.
-Bon je n'ai plus besoin de ça maintenant, fit-il en broyant l'anneau de fer qui attachait la boule de plomb à sa queue hérissée de pointes comme s'il s'agissait d'un vulgaire bout de carton.
Il glissa silencieusement sur le sol, hors de la cellule, jouissant de sa liberté retrouvée. Puis il s'adressa à la petite souris qu'il avait pris dans sa main :
-Merci petite créature, je déteste la magie, et tu nous as bien aidé, je te revaudrais ça. Tu peux monter sur ma tête en attendant si tu le souhaites.
La petite souris ne se le fit pas redire et grimpa le long du bras puis du cou de Razey pour se poster sur sa tête plate.
-Et maintenant ? demanda-t-il en se retournant vers ses compagnons et Bella. Vous avez une idée de comment récupérer nos armes et sortir d'ici ?

-Hein quoi ! Des armes ?
La jeune femme était déjà sortit de sa prison , pourtant, les barreaux ne semblait pas avoir été altéré de quelque manière que ce soit.
Après avoir rabattu sa capuche, plongeant son visage dans l'ombre, elle repris d'une voix plus sérieuse :
-La survie de mes ennemies ne dépendant que de la distance qui les sépare de mon katana : ceux qui me l'ont volé sont déjà morts.
Sur ces mots elle tourna les talons et ce dirigea vers la porte. Songeant qu'elle n'avais jamais fait quelque chose d'aussi cool et a propos, elle ne pus s'empêcher de glousser.

-Dites-moi Razey, peut-être détestez vous la magie, mais je ne vois guère comment nommer autrement ce que vient de faire cette souris ! lança Fou ironiquement.
Il sortit une lime de son chapeau et commença lentement à s'attaquer à un barreau.
-Je n'aime pas la magie quand elle est utilisée contre nous, nuance, répliqua Razey. Pour le reste, c'est affaire de goût, mais je persiste à avoir un penchant pour la force brute.
Cela dit, il tordit le barreau sur lequel Fou se démenait depuis une minute.
-Merci... mais quel manque de finesse.
-On peut faire de jolies choses avec un barreau tordu. Regardez... Tada ! Impressionant n'est-ce pas ? Je vous en fais cadeau.
Fou prit amusé le barreau en forme de petit bonhomme que lui rendait Razey, bien qu'il n'eut aucune idée de quoi en faire.

- Hem. Raz'... Un p'tit coup de main serait des plus appréciable, fit le Nefpek avec un sourire gêné.
Le serpent humanoïde se dirigea vers la cellule de Draftain, et rendit le même sort aux barreaux qui l'empêchaient de sortir. Une fois libéré, le tireur d'élite regarda de tous côtés, observant le long couloir. La prison avait un aspect des plus banales, avec une seule porte à son extrémité.
- Faut à tout prix que j'trouve mes armes, je suis l'inconnue.

-Vous compter vraiment passer en force...? On risque pas de se faire re-capturer si on commence à y aller comme des bourrins ? Moi je dis, il vaut mieux qu'on essaye de se faire discrets jusqu'à ce qu'on retrouve nos joujoux respectifs...
Et alliant le geste à la parole, Razey s'avança à son tour vers la porte sans un bruit alors que ses contours semblaient se flouter. Il n'était pas vraiment invisible (ses yeux ambrés trahissant sa présence) mais simplement difficile à discerner pour qui ne savait pas où regarder. Une sorte d'ombre parmi les ombres.
-Je pense que nos armes doivent être sous bonne garde dans le râtelier de l'aile Ouest. C'est à dire à l'opposé des geôles... Mais au moins, on connait le palais, on a l'avantage du terrain !
-On pourrait passer par les toits ? proposa la petite voix sur la tête de Razey.

-Les toits... réfléchit Fou. En pleine nuit on ne risque pas de nous voir de l'extérieur, et c'est probablement l'endroit le moins surveillé... Le seul risque, ce sera le terrain si nous sommes amenés à combattre, mais étant donné que leur avantage est leur plus grand nombre, sur un terrain aussi étroit, nous sommes une fois encore gagnants... C'est décidé, je vous suis ! Au fait, quel est votre nom, dame Souris ?

-On verra plus tard si vous le voulez bien Mr Fou... Les murs ont des oreilles ici...

-A mais carrément, super idée ! Comme ça je pourrais faire pleins de trucs de ninja, surenchéri Bella qui était maintenant juste derrière Fou dans des positions caricaturant les gardes de kung-fu, Le tigre, la cigogne, le poisson rouge (gloussement). S'Qu'on s'amuse bien ! Pourvu que ça dure !
Puis elle se mis a enchainer des acrobaties si improbable que l'on pouvais se demander si elle était le fruit de capacité surnaturel ou si elle étais juste incroyablement douée, le tout en chantonnant quelque phrase à la gloire des balades nocturnes sur les toit accompagnées par des repris de justice et des chatons trop-mimi-trop-mignon.
J'ose pas pas vous faire intervenir dans mes textes parce que je ne sais pas du tout comment vos persos vont réagir au miens (qui est une, fois n'est pas coutume, passablement barré)

Ben tu connais déjà mon perso ainsi que celui de Fou ^^

La porte ouvrait sur un escalier, lui même débouchant sur un autre couloir. Drafain avait ouvert la marche. Il fit signe à tout le monde de s'arrêter derrière lui après avoir passé sa tête dans ce nouveau couloir. En effet, un garde se trouvait à mi parcours entre l'escalier et une lourde porte de bois. De chaque côté du corridor, deux larges fenêtres s'ouvraient sur l'air frais du crépuscule.
- Y'a un garde armé d'une lance. Il regarde droit devant lui et semble presque endormi. Raz' tu tentes le coup ? chuchota le Nefpek à ses compagnons.