Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
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Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Je tiens tout d’abord à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à dessiner les scènes difficiles…Y’a personne ? Ah désolé. Bon, bah je dédis toute cette histoire à toute la clique Richeloise ! - Jules
Jules et moi avâmes dessiné (lui) et écrit (moi) cette histoire pendant les vacances (viva les vacances !) en 4 jours. Vous me direz sûrement, en tout cas ça m’arrangerait, comment faire pour écrire un tel pavé en si peu de temps ? La solution est simple : cessez de trop réfléchir, et écoutez vos pulsions premières : pulsions de la connerie, pulsions de la liberté , pulsions de la rébellion envers les lois établies, pulsions mâles, pulsions romanesques, pulsions romantiques… Bref, vous allez lire une histoire à pulsions.
Je dédis donc ce livre à la maîtresse de toutes mes pulsions.
Jules et moi avâmes dessiné (lui) et écrit (moi) cette histoire pendant les vacances (viva les vacances !) en 4 jours. Vous me direz sûrement, en tout cas ça m’arrangerait, comment faire pour écrire un tel pavé en si peu de temps ? La solution est simple : cessez de trop réfléchir, et écoutez vos pulsions premières : pulsions de la connerie, pulsions de la liberté , pulsions de la rébellion envers les lois établies, pulsions mâles, pulsions romanesques, pulsions romantiques… Bref, vous allez lire une histoire à pulsions.
Je dédis donc ce livre à la maîtresse de toutes mes pulsions.
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Chère tata (qui pique),
si je t’écris, c’est pas parce que j’en ai envie, mais parce que papa m’a obligé. Il m’a dit de te raconter ce que je fais. Et ben là, je t’écris.
D’après Papa, je pense à toi très fort.
"si je t’écris, c’est pas parce que j’en ai envie, mais parce que papa m’a obligé. Il m’a dit de te raconter ce que je fais. Et ben là, je t’écris.
D’après Papa, je pense à toi très fort.
Jean-Baptiste d’Ultrululu apporta la lettre à son père.
Celui-ci le fit pendre par les pieds dans sa chambre puis fit fermer la porte à clé par ses sujets. Ce fut la meilleure punition que trouva alors le roi Ultrululu avant de retourner signer des cachets. Jean-Baptiste resta ainsi accroché au plafond en se débattant sans arrêt jusqu’à ce qu’il abandonne. Les mains attachées dans le dos, pendouillant légèrement, il observa sa chambre de prince. Il était accroché au lustre, juste en face de son lit à baldaquin qui devait bien faire trois fois sa taille. Il y avait aussi une dizaine de commodes sur lesquelles étaient posés des miroirs dans lesquels il passait sa journée à se regarder tant et tant que Narcisse en aurait été jaloux, accompagnées de quelques fenêtres qui donnaient vue sur toute la cour du château.
Il vit soudain la poignée de la porte (4 mètres de hauteur, bois véritable) s’abaisser. Dans l’entrebâillement, des grelots apparurent en tintant, reliés à un grand chapeau sous lequel se tenait la frimousse de la bouffonne.
-Eh ! Comment es-tu entrée ? demanda Jean-Baptiste rageusement avec le sang qui lui montait à la tête.
-J’ai réussi à piquer les clefs… répondit-elle en arborant fièrement un trousseau. Tu es au courant que tu n’es pas une chauve-souris ?
-C’est vrai ? Oh merci ! Aide-moi à descendre ! ordonna Batman en recommençant à gesticuler.
-Qu’est-ce que tu as encore fait ?
Elle referma méticuleusement la porte puis s’approcha de lui.
-Bah ! Mon père m’a obligé à écrire une lettre pour ma tante. Comme à mon habitude, j’ai fait de mon mieux, et lui tout de suite : « Ôôôh, Jean-Baptiste d’Ultrululu ! Vous êtes une hooonte pour tout notre peuple ! À 17 ans, vous pourriez commencer à devenir civilisé ! Que vais-je faire de vooous ! Ah ! Valets ! Qu’on le punisse !
-Et ton père te punit en te faisant pendre par les pieds ?!
-Les médecins lui ont dit que ça devrait me remettre les idées à leur place…
-Et c’est moi la bouffonne ?
-Détache-moi !
Elle se mit à le scruter en lui tournant autour lentement.
-Non ! J’aime te voir sous mon autorité…
-Eh ! C’est moi le prince ici ! Ce n’est pas parce que tu as un an de plus que tu peux faire la loi !
-Que pourrais-je te faire d’amusant…
Jean-Baptiste se remit à gigoter, jusqu’à se rendre compte que sa position était assez intéressante. Il faut préciser qu’elle avait un débardeur plutôt aguicheur, surtout de haut.
-Euh… Tu as de la bave qui te rentre dans la narine là, qu’est-ce que… Eh ! Sale pervers ! gronda-t-elle en mettant la main au dessus de sa poitrine. Quoique… Ça peut être drôle… Oh… Mon petit prince… Si seulement tu pouvais descendre…
Elle se mit à caresser sa poitrine (et je refuse de vous donner plus de détails). Jean-Baptiste rougit en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire.
-Oh… si seulement… tes mains étaient détachées…
-Gaaah…
-Embrasse-moi…
Elle approcha sa bouche à dix centimètres de la sienne. Il sortit sa langue et la fit bouger en tout sens sans parvenir aux lèvres de la bouffonne.
-Oh… Rit-elle en reculant. Comme c’est dommage…
-Arrête ! C’est dégueulasse ! C’est de la torture masculine ! C’est ignoble !
-Pauvre petit prince ! Apprend qu’il faut y aller pas à pas avec les femmes…
Il se balança et réussit à attraper dans sa bouche un grelot, ce qui fit perdre son chapeau à la bouffonne et tomber ses longs cheveux.
-Alorch, le premier pas chera ton chapeau.
-Rends-le moi ! dit-elle en lui pinçant la joue.
C’est à ce moment là que le roi entra.
La scène était la suivante : la bouffonne commençait à être dévêtue par son fils qui tenait son chapeau par la bouche d’où de la salive avait coulée pendant que sa joue était caressée par la main droite de la bouffonne et que la gauche tenait son sein.
-Que faites-vous ?
-Je… lui demandais des conseils pour… écrire une lettre respectable à ma tante.
Le roi avança dans la pièce d’un pas enragé et écarta violemment la bouffonne en la saisissant des deux mains. Elle eut juste le temps d’attraper son chapeau, ce qui fit que le prince avala le grelot, et de le remettre sur sa tête.
-Qu’étiez-vous en train de faire avec mon fils !?
-Une charade… Euh… peau-sein… poussin… Vous aviez trouvé ?
-Je n’ai pas envie de rire !
-Bah ! Vous, le jour où un sourire vous effleurera le visage, des vaches tomberont du ciel ! A se demander ce que je fais là…
-Meuh ! Mkeuh ! Mkeuh euh ! Teuh euh !
Jean-Baptiste commença à s’étouffer avec le grelot qui sonnait dans sa gorge, bien que tout le monde l’ignorait.
-Comment osez-vous ! Moi qui vous nourrit et vous loge ! Je vous ai engagée car vous êtes censée être la plus drôle du pays, et donc faire rire mes invités tout en les divertissant avec votre tenue affriolante ! Mais apprenez que personnellement, je ne me permettrais jamais de m’esclaffer sur quoique ce soit, car je me dois de bien faire mon travail, et un travail bien fait est réalisé par un homme sérieux !
-Il y a votre fils qui est en train de crever juste derrière vous.
-Estimez-vous heureuse que je ne vous renvoie pas ! Mais à la prochaine embrouille, vous ne prendrez pas la porte mais irez directement rendre visite à la guillotine !
-Bien messire. Désormais, je veillerai à garder la tête sur les épaules…
Il est fort probable qu’il n’ai pas compris le calembour. Quoiqu’il en soit, il se retourna et mit une énorme claque à son fils. Celui-ci en recracha le grelot plein de bave par terre.
-Keuh… euh… Merci pè…
Il s’en reprit une aussi sec.
-Non, là, c’est bon, je l’ai recrach…
Et encore une.
-Toi ! Le sermonna son père en lui attrapant le col, je ne sais pas d’où tu tiens ce caractère de dévergondé, mais il est clairement temps que je te montre où vont les gens comme toi quand ils ne se décident pas à prendre en main leurs responsabilités !
-Il y a pourtant d’autres choses tellement plus agréable à prendre dans ses mains, dit la bouffonne avant qu’il ne la vire de la pièce en hurlant.
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
II
C’est dans la prison de l’État que Jean-Baptiste atterrit. Étant la seule du pays, on y entassait tous les criminels, créant une surpopulation extrêmement importante (sauf si vous habitez en France, là, c’est normal). Elle était de plus assez mal entretenue et aussi agréable qu’une porte de prison (mais ça, ça tombait plutôt bien). Le prince eut tout de même une cellule pour lui seul, ce qui fit que toutes les autres furent chargées de cinq hommes de plus. Mais il n’en fut pas pour autant satisfait.
-Mais bon Dieu ! Donnez-moi à bouffer !
-Ne jurez pas Jean-Baptiste ! Ne jurez pas !
-J’ai faim !
-Vous avez eu, lui répondit le geôlier, la ration normale d’un prisonnier.
-C’est de l’eau avec des miettes de pain dedans et d’autres choses que je n’ai même pas réussi à identifier ! J’ai jamais vu un truc aussi infect !
-Et vous voulez quoi ? Des biscuits au beurre avec du jus de pomme ? Ah ah !
-Non ! Des éclairs au chocolat avec de la chantilly et de la bière !
-Allons bon.
-Et je veux une femme ! Je suis en manque de féminité depuis que je suis ici ! Pourquoi Dieu a t-il inventé deux sexes complémentaires si c’est pour qu’on les sépare ? Amenez-moi la bouffonne !
-Monsieur, le roi vous a interdit toutes visites.
-Laissez-moi sortir ! Faites moi sortir !
-Seulement quand vous aurez atteint l’âge de raison, a ordonné votre père.
-Mais j’ai 17 ans ! Je l’ai ton âge de raison ! Et puis, tu crois que c’est qui le plus raisonnable ? Celui qui laisse agir les pulsions que Dieu lui a donné ou le fou qui s’enferme pour gratter sur du papier toute la journée ? Je veux sortir !
-Non.
Le prince s’assit sur son banc, ce qui lui fit mal à l’arrière-train étant donné qu’il était habitué à s’asseoir sur des coussins de velours. Il poussa un long soupir.
-Dites ?
-Quoi ? Vous devenez enfin mature ?
-Vous êtes puceau ?
Il y eut un silence de quelques secondes.
-Pardon ? Qu’est-ce que c’est que cette question ?!
-Répondez-moi.
-Non, mais…
-Ça fait comment de faire l’amour ?
-Ben… Disons que c’est sympathique… Attendez une minute ! Vous n’avez jamais…
-Non ! Quel déshonneur ! Et je vais avoir 18 ans !
-Wah, dur !
-Tout ça parce que mon père veut que je sois marié avant !
-Et vous ne trouvez pas de princesses…
-Non ! Elles disent toutes que je ne suis qu’un gamin ! Mais ça doit les démanger, elles aussi, c’est pas possible ! C’est pas humain !
-Ben… C’est pour ça qu’il faut que vous deveniez vite sérieux…
-Mon grand-père était très sérieux. Il travaillait sans arrêt. Il n’a cessé qu’une fois.
-Quand ?
-Crise cardiaque. À 35 ans. Mon avis que s’il avait passé du bon temps, il en aurait surtout eu plus. Voilà pourquoi il faut que je sorte ! Pour profiter de ma vie ! Allez, laissez-moi sortir !
-Non.
-Dites-moi, vous savez ce qu’il vous arrivera quand je serai roi ?
-Hein ? Euh… Non, je l’ignore.
-Je ferai ré-ouvrir les harems, et je vous y enchaînerai !
-Wouah ! Sympa !
-Oui ! Vous resterez contre un poteau toute la journée à voir des prostituées qui auront ordre de ne jamais vous toucher ! Et vous passerez ainsi le reste de votre vie dans une envie insatiable à voir des poitrines et des culs intouchables jusqu’à en devenir fou !
-Mais c’est horripilant ! C’est la pire chose que j’ai jamais entendu !
-Gneh eh eh, je suis diabolique ! Ou alors, faites-moi sortir !
-Euh… Ecoutez, normalement vous ne pouvez pas, mais est-ce que ça vous irez de faire la promenade des prisonniers ?
-Ok ! Allez, ouvrez-moi !
Le geôlier n’eut pas d’autres choix (et on le comprend) que d’ouvrir la porte. Il conduisit le prince jusqu’à la cour de la prison.
-On va où ? Au bord du fleuve ? On peut aller nager ?
La joie du prince fut de courte durée. Arrivé à l’air libre, il aperçut une centaines de personnes tournant en rond entre quatre grands murs, tous en train de porter un boulet à la main.
-Le paysage n’a pas l’air très varié.
-Généralement, on ne va pas en prison pour la vue. Maintenant, allez vous glisser entre deux personnes.
L’expérience lui étant nouvelle, Jean-Baptiste hocha la tête et s’y rendit au galop. Il se mit à marcher comme un militaire avec un large sourire.
-Eyh ! C’est sympa en fait ! Une-deux-trois-quatre, une-deux-trois-quatre…
Il regarda derrière lui. C’était une femme avec un peu moins que la trentaine, les cheveux longs et gras et d’autres problèmes de tenue qui ne pouvaient laisser un roi indifférent.
-Madame ? Vous devriez vous raser sous les bras, ça serait plus sexy.
-Quoi ?! chuchota-t-elle. Ne me parlez pas, on va être puni !
-Vous devriez tout de même faire un brin de toilette, ça plairait plus aux hommes.
-Je connais mieux tes goûts que toi mon gars, c’est nécessaire pour mon métier. C’est d’ailleurs à cause de lui que je suis là.
-Ah bon ? Vous faites quoi ?
-Je suis une pute, couillon.
-Quoi ?! Une vraie !? C’est la première fois que j’en vois une !! Waah !! Vraie de vraie ? Je peux vous toucher ?
-C’est payant.
-Hein ? Euh, non, c’est pas ce que je voulais dire ! Mais qu’est-ce qui vous a poussé à prendre un tel métier ?
-L’abandon de mes parents, la pauvreté, la détresse, la faim, le seul boulot envisageable sans études pour une femme. J’ai commencé à 6 ans.
-Vous ne deviez pas avoir beaucoup de clients. Moi, à 6 ans, mon père voulait même pas que je sorte de chez moi.
-Eh ! Vous ! cria un garde. Cessez de parler sauf si vous voulez être fouettés !
-Bah ! Dans le métier, je suis une habituée hein !
-Ben pourquoi ? demanda curieusement Jean-Baptiste.
Mais face au silence exaspéré de sa voisine, le prince décida de parler à la personne devant lui.
-Eh ! Vous aussi vous êtes une pute ?
L’homme se retourna avec un regard de tueur.
-Tu peux répéter ?…
-Euh… Excusez-moi, c’est vos cheveux très longs là… Mais je vois que vous avez aussi une barbe énorme, pourquoi vous n’appelez pas vos coiffeurs ?
-C’est de l’humour ?…
-Euh… Mais si vous êtes pas prostitué, vous faites quoi ici ? Vous avez tué quelqu’un ?
-Non. J’ai fait un feu d’artifice pour l’anniversaire de ma fille après 18 heures. J’ai été condamné à 10 ans.
-… Ah.
-Pourquoi est-ce que vous n’avez pas de boulet ?
-Parce que je suis le prince du pays, allons !
-Vous vous foutez de moi ou vous êtes vraiment con ?
-Non, je n’oserais pas me moquer de vous !
-Zut, c’est ce que je craignais.
-Vous ne le voyez pas à mon allure ? Ma superbe coupe de cheveux ? Mon éclatante dentition ?
-Non.
-Rôôôh !
Jean-Baptiste s’écarta de ses deux voisins pour se mettre au milieu de la ronde.
-Eh ! Vous tous ! Ça ne se voit pas que j’ai tout d’un souverain ?
-En fait, c’est pas un homme sans boulet, c’est un boulet sans homme.
-J’ai entendu ! C’est pas très sympa ! Mais regardez ! Ma démarche ! L’atmosphère que je dégage ! Ma supériorité physique et intellectuelle !
-Le roi est un salopard ! hurla une femme. Toi, tu es juste un pauvre con !
-Arrêter de m’insulter ! Pourquoi n’essaye-t-on pas plutôt de s’entendre ? Si j’ai bien compris, beaucoup sont ici pour avoir commis le seul crime de vouloir s’amuser.
-Euh…
-Si ! Vous êtes devenue une pute, c’est parce que vous vouliez avoir un emploi dans tous les cas pour pouvoir être heureuse de l’argent qu’il vous rapporterait !
-On fait ça pour subsister, idiot ! Je n’ai jamais vu un mec qui n’a autant rien compris à la vie !
-On a compris la vie à partir du moment où on veut la vivre !
Mais c’est sous les huées et les insultes que le prince fut raccompagné gentiment à coups de matraque à sa cellule.
-C’est ça « gentiment » ?
-Vu que tu arrives encore à tenir sur tes deux jambes, oui ! lui cria un garde. Et ton père nous y a autorisé !
Le prince s’assit douloureusement sur son banc. Il entendait encore toutes les insultes qu’on lui avait lancé. Et, tel la femmelette qu’il était, il commença à chialer pire qu’un môme. Ce pauvre con n’avait donc pas sa place en ce monde ? Il n’était donc rien qu’un crétin fini, un moins que rien, un échec, une grosse merde, un…
-Ça va le narrateur, enfonce pas le clou !
Arriva une garde qui lui donna rapidement un colis à travers les barreaux.
-Normalement, je n’ai pas le droit, et si on me voit, je suis mal. Prends soin de toi.
Et elle repartit en secouant ses clés et le bas de son dos (le prince sut vite lequel des deux observer). Il prit le colis, se mit dans un coin sombre de sa cellule et l’ouvrit. C’était un chapeau de bouffon auquel il manquait un grelot.
Salut petit prince !
Si tu savais comme je m‘ennuie sans toi : personne à embêter, à faire baver...
Toutes les parties de mon corps attendent ton retour avec impatience !
Ta bouffonne
P.S. : Je te donne ce chapeau, un grelot en moins et cela n‘a plus aucun intérêt. Fais-en bon usage !
Jean-Baptiste se mit à fondre en larmes. Son unique amie ne l’avait donc pas oublié. Il mit le chapeau sur sa tête en pleurs. L’émotion lui rongeait le ventre. Des violons se mirent à jouer une musique de Mozart et le soleil fit entrer ses plus beaux rayons dans la cellule, avec les oiseaux qui chantaient et les fleurs qui s’ouvraient. Si vous n’arrivez pas à vous visualiser la scène, regardez-vous un Disney et vous comprendrez tout de suite le ridicule et l’inutilité de cette scène.
-Garde ! appela-t-il à travers ses barreaux.
L’homme de tout à l’heure revint.
-Qu’y a-t-il ? Eh ! D’où vous vient ce chapeau ridicule ?
-L’homme le plus ridicule est celui qui n’a jamais eu le courage de l’être ! J’exige que l’on me fasse sortir d’ici !
-Si c’est pour que vous remettiez la grouille comme il y a quelques instant, jamais.
-Faut-il que je relance mes savantes tortures ?
-Pitié…
-Pour l’instant, je ne quitterai pas la prison. Promis.
-Monsieur…
-Tu veux finir eunuque ?
Le geôlier finit par ouvrir. Son chapeau de bouffons aux trois grelots sonnant sur la tête, Jean-Baptiste réapparut dans la cour. Aucun prisonnier ne trouva à rire tant la situation était absurde.
Voilà ! Vous me croyez désormais quand je vous dis être le prince ?
-En quoi ce couvre-chef ridicule fait de toi un prince ? demanda son ex-voisine prostituée.
-Le souverain a toujours une couronne. Et comme personne d’autre que moi ici n’a de chapeau pouvant être une couronne, alors c’est que je suis votre roi.
-Un bouffon ? Notre roi ?
-Écoutez ! Si je fais démolir la prison, vous donne assez d’argent pour être heureux, fait construire des parcs où tout le monde pourra jouer, et fait dresser de splendides feux d’artifices pour vos enfants, acceptez-vous l’idée que je vous gouverne ?
-Avec un programme pareil, ça invite à réfléchir.
-Car vous voulez juste vous amuser, comme des bouffons. Et si vous comprenez donc que je suis le roi, ou le prince, peut importe, eh bien c’est que je suis… le roi des bouffons !
Un grand silence s’installa.
-Mais as-tu une preuve concrète que tu es prince ?
-Le simple fait qu’aucun garde ne vienne me calmer car je leur ai expliqué que plus aucun n’aurait d’enfant s’il le faisait ne suffit pas ?
-…
-Pff… Oh ! Le garde !
-Monsieur, votre père vous punira sévèrement pour ce comportement vraiment…
-Ta gueule. Qui est mon père ?
-Le roi.
-Eh bien ! Vous me croyez désormais ?!
Le silence fut encore plus grand.
-Mais tu dis vrai quand tu avances que tu vas nous libérer ?
-Oui ! Mais à une condition !
-Qui est ? demandèrent tous les prisonniers en chœur.
-Il faut que l’on t’appelle maître ?
-Tu veux que je tue quelqu’un pour toi ?
-Devons-nous être à ta botte ?
-Non, qu’on fasse tous un action vérité !
Le silence qui s’instaura fut pire qu’une parole de l’ONU en faveur de la liberté pendant les JO de 2008 en Chine.
-Ben oui, j’ai toujours rêvé d’être avec pleins de gens pour faire une méga-partie ! Qui veut commencer ?
Le calme continua jusqu’à ce que la voix de la prostituée s’élève.
-Moi ! Moi ! J’ai toujours voulu jouer à ça petite !
-Chouette ! Alors… action !
-Disons… Monsieur le prince, comment est le roi quand il fait l’amour ?
Tout le monde se mit à rire mesquinement.
-Euh… Mais c’est personnel ça…
Ils se mirent à le huer. Jean-Baptiste finit par abdiquer. Il se mit à imiter en exagérant l’expression pince-sans-cœur totalement dénuée d’une once de joie de son père. Puis il murmura des « oh oui » et des « continuez c’est bien » d’un air totalement blasé qui fit s’esclaffer tous les incarcérés.
-« Oh… oh… oh… oooh… Aaaïe !! » « Qu’y a-t-il ? » demanda-t-il avec la voix de la reine. « Aïe… l’orgasme m’a fait sourire, ça doit être la cinquième fois de ma vie, je ne suis pas habitué… ah… » « Devons-nous continuer ? » « Non, j’espère que cela suffira pour avoir un second fils. Maintenant, je dois retourner signer des décrets » « Bien monsieur. »
Ce sketch déclenchant l’hilarité générale.
-Et il l’a eu son gosse ?! demanda la prostituée larmes aux yeux. Tu as un frère ?
-Non, alors il l’a condamné pour infertilité et lui a coupé la tête.
Cela déclencha un autre fou rire. Au milieu des éclats, il cria :
-À moi ! Toi, au fond, avec l’œil crevé, action ou vérité ?
-Vérité !
-Alors euh… Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Ben, ah ah ah ! C’est parce que, ah ah, j’ai découpé ma sœur et ma mère, ah ah, et après je les ai mangées !
Un gros vide revint.
-Euh… Ouais. T’as un peu pété l’ambiance, mais c’est pas grave.
-Eh eh ! Eh ! eeeh... À Boris, à Boris ! Euh… Thomas, action ou vérité ?
-Action !
-Raconte une de tes blagues !
-Ok… C’est une femme qui va chez le médecin et qui dit « Docteur, je n’arrive pas à avoir d’enfants », il lui répond « Ok, déshabillez-vous » et elle « Mais docteur, je préférerais qu’ils soient de mon mari. »
Tout le monde recommença à rire. Et ils se mirent tous au jeu.
-Oh ! Il y a quelqu’un !?
-Euh… Oui oui ! Excusez-moi sire !
-Estimez-vous heureux de ne pas avoir la tête coupée ! Je viens voir mon fils !
-Oh ! Vous ne désirez pas repasser plus tard, je…
-Quand Roi veut, Roi peut !
Finalement, une cacophonie s’était installée et tout le monde parlait en tout sens.
-Action ou vérité ?
-En fait, j’avais 6 hommes et 15 amants !
-Mime une otarie !
-Vérité !
-C’est à vous ces beaux yeux là ?
-Que se passe-t-il avec mon fils ? Il n’est pas resté dans sa cellule comme je l’avais demandé ?
-Messire, je vous en prie…
-Je vous ferai couper la tête ! Menez-moi à lui ! Comment avez-vous pu faire ça !
-Vérité !
-Essaye de me porter d’une main.
-Nan ! C’est pas vrai ? La honte !
-Et vous, mon prince, action ou vérité ?
-Action !
-Il a osé vous menacer !
-Monseigneur, je…
-C’est encore loin la cour ?
-Eh bien, mon prince, laisseriez-vous l’honneur à une jeune femme comme moi de vous faire perdre votre virginité ?…
-C’est une blague ?
Les pas et le bruit de la canne du roi résonnaient de plus en plus vite dans le couloir.
Elle s’avança sensuellement vers lui et déchira sa chemise, tout en lui laissant son chapeau de bouffon.
-J’espère qu’il a une excuse plus que solide à m’offrir !
Il ouvrit violemment la porte de la cour au moment où elle lui ouvrit la braguette.
Le roi mourut d'une crise cardiaque.
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
III.
Le dépucelage de Jean-Baptiste se solda donc par un échec. Après avoir appelé tous les médecins du pays qui firent avaler sûrement toutes les potions du monde fabriquées avec des choses que je ne citerai pas ici, lui avoir fait des saignées sur toutes les parties du corps, répétés toutes les prières du monde (mais Dieu doit préférer écouter RTL2), et même lui avoir donné un stylo et un papier à signer sans que le roi ne réagisse, on en déduisit que le roi était mort.
L’enterrement eu lieu le soir-même, et toute la cour (du château ! les prisonniers auraient préféré mille fois aller à un concert de Lorie que rendre honneur à un homme pareil) s’y rendit. Sa tombe était faite en bois, car il n’avait cessé de répéter de son vivant que l’on ne doit pas gaspiller d’argent pour un mort (visiblement, Jésus-Christ n’était pas de son avis). Une centaine de personnes entourait ainsi une plaque de bois. Le curé commença son discours :
-C’est le cœur serré que nous enterrons aujourd’hui notre roi Ultrululu III, car Dieu a choisi de le reprendre a ses cotés.
-Il faut être maso.
-Nous n’oublierons jamais sa droiture, son sens du devoir, son efficacité et le courage avec lequel il se lançait dans son dure labeur chaque jour. Ô, voyez toutes les larmes que l’on verse en ce jour le cœur encore serré par la faute de votre départ si précipité. Nous ne vous oublierons jamais, puissiez-vous reposez en paix. Amen.
Dans les pleurs et les cris de douleur, tout le monde l’applaudit.
-Je laisse désormais son fils, et donc son héritier, prendre la parole.
Jean-Baptiste traversa la foule en s’excusant, son chapeau de bouffon toujours présent sur sa tête. Il se plaça à coté du curé dont il ne serra pas la main.
-Est-ce que tout le monde m’entend ?
Personne ne lui répondit.
-Est-ce que vous m’entendez ?
-Euh… oui, dit une comtesse au premier rang.
-Mais ceux de derrière… EH ! AU FOND ! EST-CE QUE VOUS M’ENTENDEZ ?!
Il y eut un autre blanc.
-J’AI DEMANDÉ SI VOUS M’ENTENDIEZ ?!
-Oui…
-J’AI PAS ENTENDU !
-Oui !
-PLUS FORT !
-OUI !
-OUAAAIS ! EST-CE QUE VOUS ÊTES CHAUDS !!?
-OUAAAIS !!
-Très bien, je peux commencer.
Jean-Baptiste s’éloigna du curé sous le choc pour aller se placer sur la plus haute tombe qu’il trouva et commencer son discours :
-Mon père n’était pas un brave type ou une personne respectable, c’était juste un connard. Il a passé son temps à pourrir mon enfance en m’empêchant de faire quoique ce soit et n’a jamais tissé de réels liens d’amitié avec qui que ce soit. Il n’y a ainsi aucune raison que quelqu’un ici présent pleure et vous n’êtes donc qu’une grosse bande de faux-culs. J’espère sincèrement que le jour de mon enterrement, seuls ceux qui m’auront réellement connu et apprécié larmoieront, et que les autres ne joueront pas les lèches-culs. Pour en revenir à mon père, la seule personne qui aurait pu être assez proche de lui pour le pleurer, c’est moi, car il était tout de même mon unique famille. Mais le fait qu’il ai choisi de pousser son dernier soupir à la seconde où j’aurais enfin pu m’envoyer en l’air pour la première fois de ma vie ne fait qu’attiser ma haine envers lui. Père, où que vous soyez, si vous m’entendez, sachez que je vous emmerde.
Jean-Baptiste redescendit de la tombe puis retraversa la foule qui ne faisait plus un bruit. Il rentra au château à pieds, où il se rendit directement à la salle du trône où était placé une dizaine de valets.
-Ça y est ! Je suis le roi !
Il s’assit sur son siège avec suffisance.
-Mwah ah ah ! Une nouvelle ère commence ! L’ère du roi des bouffons !
Le conseiller principal avança vers lui.
-Messire, je suis fier d’avoir l’honneur de vous…
-Mais non mais non !
Il se leva et alla mettre la main sur son épaule.
-Oh ! gars ! Pète un coup ! Pourquoi tu veux me vouvoyer ?
-Hein ? Mais par respect.
-Respect de quoi ? D’avoir eu la chance de sortir du cul d’une reine au lieu de celui d’une paysanne ? T’es plus respectable que moi si tu veux mon avis !
-Mais… si l’on tutoie le roi, on se fait guillotiner dans l’heure !
-Tu ne peux pas imaginer ce que je vais te guillotiner si tu ne me tutoies pas ! Allez ! On n’est pas une grande bande de copains au fond ?
-Mais…
-C’est un ordre !
-Sire, t… t… t… tu…
-Ouais !
-Tu dois, oh mon Dieu, être tout d’abord sacré par le pape.
-Oh non ! La flemme ! Allez, le roi est athée désormais !
-Mais vous… tu ne peux pas…
-Je peux faire tout ce que je veux ! Je suis le roi ! D’ailleurs, au royaume du roi-bouffon, tout le monde a la religion qu’il veut ! Et le droit d’allumer des feux d’artifices pour ses enfants ! Punis seulement ce qui sont malheureux alors que tout va bien dans leur vie et aide ceux qui ont des problèmes. Tiens, voilà ! Passe-moi une feuille ! Je vais réécrire la loi !
-Mais enfin, c’est…
-Une feuille !
Le roi prit un crayon à papier et écrit :
1-La liberté s’arrête là où commence celle des autres.
2-Il faut aider toute personne dans le besoin.
-Voilà, c’est tout ! Ça devrait suffire pour que tout le monde puisse s’éclater tranquillement.
-Sire, voyons…
-Arrête avec tes sires ! Appelle-moi Jean-Baptiste ! Enfin non, j’aime pas. Appelle-moi J-B !
-Mais…
-Tu me gaves avec tes « Mêêh » tout le temps ! T’es une chèvre ou quoi ?
-M’enfin…
-Quoi ? Sois bref, je suis fatigué de parler avec toi.
-Ne crois pas que tu vas être tranquille toute ta vie… J-B… il va falloir que tu trouves une reine pour la descendance.
-Oh oui ! La reine, c’est vrai ! Qu’on amène ma bouffonne !
-Rôôôh ! Sir ! Vous ne comptez tout de même pas…
-Purée, mais tu l’ouvres tellement qu’elle commence à grincer ! Ne suis-je pas le roi des bouffons ?
Les gigantesques portes s’ouvrirent. La bouffonne, vêtue encore d’une de ses tenues affriolantes, marcha vers le roi.
-Vous m’avez fait demandé sir ?
-Bouffonne, acceptes-tu de me prendre pour époux ?
-Pardon ?
-Tu as bien entendu.
-Oh ! C’est soudain ! N’est-ce pas là une décision que l’on réfléchit longuement ?
-Une décision que l’on fait avec son cœur se réalise à la vitesse à laquelle il bat !
-Eh bien, en ce cas… oui, je le veux ! Ça peut être amusant ! ET vous, acceptez-vous de me prendre pour épouse ?
-Plutôt deux fois qu’une ! Alors, je nous déclare mari et femme. Et voilààà !
-Mais, s’étouffa le conseiller, tu as totalement désacralisé le mariage !
-Et encore, rétorqua la bouffonne, il a oublié le passage le plus intéressant !
-Quoi ?
Par tous les saints, le patin qu’elle lui roula ! Le prince s’était toujours demandé comment il fallait faire, mais elle ne lui laissa pas le temps de se poser la question. Il eut l’impression qu’elle l’avalait entièrement. La langue avide de la bouffonne attrapa celle du roi et la caressa en tout sens contre elle à la vitesse d’une amante enragée. Dans un tel excitement, le roi en bavant tant que la bouche de la bouffonne en fut remplie de salive et leur bave finit par dégouliner de leur bouche.
-Mais messire, c’est dégueulasse !
-T’as… jamais essayé… répondit le roi au conseiller en s’écroulant par terre un énorme filet de bave aux lèvres.
-Un baiser, c’est censé être romantique ! Le narrateur aurait du écrire « il lui caressa la nuque et un frisson divin les parcourut tout deux » !
La bouffonne recracha un flot de bave.
-Pteuh ! Un peu liquide, ton frisson !
-Jésus Marie Joseph !
-Je veux recommencer ! Bisou baveux !
-N… non… supplia le roi. Ou je fais une crise cardiaque.
-Petit joueur !
Devant l’incapacité du nouveau marié à se relever, on le porta jusqu’à son trône.
-Gaaah…
-Sir ! Ou J-B, comme tu-vous veux-voulais. Vous n’avez pas le temps pour ce genre de choses.
-Ah ? Quelle tristesse d’être en vie et de ne pas pouvoir vivre.
-Votre père demandait à ce qu’on lui demande des autorisations pour tout ce qui se passait dans le royaume, d’où tous les papiers qu’il signait. Voici donc le courrier du matin.
On apporta au milieu de la salle des centaines de lettres sur des brouettes.
-Mais c’est pas possible ?! Mon père demandait des autorisations pour respirer ou quoi ?
-Presque. La première brouette comporte toutes les demandes pour aller aux toilettes.
-… Wouah. C’est grave.
-Voulez-vous un crayon ou une plume ?
-Aucun des deux, je ne signerai rien.
-Quoi ? Mais je me retiens depuis deux jours !
-Eh bien vas-y ! Quelle stupidité d’empêcher les gens de faire ce qu’ils veulent quand ça n’emmerde personne !
-Ben, le type qui sort vider le contenu des toilettes, ça arrive qu’il trébuche…
-… Euh non, on ne s’est pas compris. Bref, qu’on refasse immédiatement une liste moins exagérée des actions qui méritent signature !
-Bien sir…
-Pas sir ! J-B ! Comme Jeune et Beau !
Le conseiller partit en en appelant aux dieux de toutes les religions.
-Eh bien, maintenant que je n’ai plus d’obligations, que pourrait-on faire, reine des bouffonne ?
-J’ai une idée mon bon roi, ronronna-t-elle en s’approchant de lui puis en s’asseyant sur ses genoux, ne connaissez-vous pas un petit jeu rigolo à faire entre adultes ?…
-Oh si !
-Chat, c’est toi qui y es !
-Attends que je t’attrape !
Et maintenant
À la demande de toutes les personnes
Qui furent choquées par la scène précédente
Voici un peu de poésie.
Le roi et la reine jouaient à chat
Dans le jardin ensoleillé du château
Leur sourire et leur joie enfantine enchantait ce lieu-là
Tirladiladido
À chacun de leur pas les oiseaux gazouillaient
L’herbe verdoyait et les cailloux chantaient
Lorsqu’ils passèrent à coté du ruisseau bleuté
Tirladiladidé
Le roi attrapa sa femme en trébuchant
Et c’est dans l’eau froide qu’ils tombèrent en riant
Dieu comme la vie est belle
Tirladiladidel
Les habits trempés par cette ondée rafraîchissante
Les habits blancs de la fille d’Eve laissaient apparaître le corps magnifique que lui avait donné le Tout-puissant
Ce qui fit d’ailleurs que le fils d’Adam fut loin d’être impuissant
Tirladiladidante
Leurs corps roulèrent dans les rayons du soleil
La pureté dans l’âme, ils jouèrent à Pouët-pouët camion
Oh ! Comme c’était mignon !
Tirladiladideil
Le roi-soleil aperçut la lune
Et une magnifique éclipse se produisit
La rose était éclose pour la vie
Tirladiladidune
Les rouges-gorges chantèrent de plus en plus fort
Le bruit du ruisseau s’amplifiait
Et les fleurs poussaient plus grandes que jamais
Tirladiladidor
Puis une averse commença
Les fruits quittèrent l’arbre
Ô, toute la nature fut en joie
Tirladiladidarbre
Qui furent choquées par la scène précédente
Voici un peu de poésie.
Le roi et la reine jouaient à chat
Dans le jardin ensoleillé du château
Leur sourire et leur joie enfantine enchantait ce lieu-là
Tirladiladido
À chacun de leur pas les oiseaux gazouillaient
L’herbe verdoyait et les cailloux chantaient
Lorsqu’ils passèrent à coté du ruisseau bleuté
Tirladiladidé
Le roi attrapa sa femme en trébuchant
Et c’est dans l’eau froide qu’ils tombèrent en riant
Dieu comme la vie est belle
Tirladiladidel
Les habits trempés par cette ondée rafraîchissante
Les habits blancs de la fille d’Eve laissaient apparaître le corps magnifique que lui avait donné le Tout-puissant
Ce qui fit d’ailleurs que le fils d’Adam fut loin d’être impuissant
Tirladiladidante
Leurs corps roulèrent dans les rayons du soleil
La pureté dans l’âme, ils jouèrent à Pouët-pouët camion
Oh ! Comme c’était mignon !
Tirladiladideil
Le roi-soleil aperçut la lune
Et une magnifique éclipse se produisit
La rose était éclose pour la vie
Tirladiladidune
Les rouges-gorges chantèrent de plus en plus fort
Le bruit du ruisseau s’amplifiait
Et les fleurs poussaient plus grandes que jamais
Tirladiladidor
Puis une averse commença
Les fruits quittèrent l’arbre
Ô, toute la nature fut en joie
Tirladiladidarbre
-Je crois que l’on vient de vivre un des plus grands moments de la poésie, remarqua le roi.
C’est ainsi que débuta le règne du roi des bouffons. À partir de ce moment, le quotidien de l’intitulé J-B devint assez sympathique : dormir, manger, faire de la poésie, manger, faire une sieste, gracier tous les condamnés à mort, signer des autorisations bien qu’il s’en tamponnait, faire de la poésie (le roi était un grand poète), interroger tous les paysans jusqu’à en trouver un dont ce fut l’anniversaire, faire la fête, boire comme un trou, faire de la poésie non-protégée, dormir. Un jour, la bouffonne expliqua à son mari que s’il continuait à ce train-là trop répétitif, il finirait par ne plus s’enlacer car il s’en lasserait. Il fallait donc qu’ils varient un peu leur planning. Cela devint ainsi : faire de la poésie, manger, boire comme un trou, signer des autorisations, dormir, faire de la poésie, faire la fête, gracier des condamnés à mort, trouver un paysan dont ce fut l’anniversaire, faire de la poésie. Mais la bouffonne expliqua au bout de quelques semaines que même en mêlant les activités, ils finiraient par cesser de s’emmêler. Le roi, qui aimait pourtant l’ancien programme, en trouva un nouveau. Désormais, ce fut : manger des autorisations, boire comme un paysan non-protégé, faire de la poésie comme un condamné à mort gracié, interroger toutes les siestes pour y faire la fête et faire de la poésie comme un trou (le plus facile). Elle lui exprima encore sa peur car cela devenait une conne d’itération mensuelle qui allait finir par faire baisser leur considération mutuelle. Il proposa encore quelque chose de neuf. Il pourrait acheter des lunettes et une montre en or, faire la une des magasines people et commencer à dire des conneries aux pauvres pour s’enrichir pendant qu’elle jouerait de la guitare. Elle lui répondit qu’il fallait qu’il aille se coucher.
La bouffonne avait eu raison. Au bout de quelques mois, le prince commença à s’ennuyer. Le problème était effectivement que tout se passait comme prévu. Plus aucune surprise, rien. Le bouffonne décida qu’ils leur fallaient un chien, oui, une sale bête pleine de poils qui ferait ses besoins partout. Voilà qui pimenterait leur quotidien.
-Mon petit roi, et si nous achetions un chien ?
-Allons, s’amuser avec ceux des autres de temps en temps ne te suffit pas ?
-Tu as raison. Et si l’on essayait d’avoir un enfant tous les deux ?
-Ça coûte combien un chien ?
La bouffonne partit ainsi acheter une grosse boule de poils sur pattes. Quand elle revint en poussant la grande porte le chien dans les bras, elle vit le roi posé sur son trône. C’était un bouffon triste.
-Mon cœur d’artichaut, regarde ce que je nous ai…
-Attends un peu Eva, c’est l’heure des nouvelles.
Sa réponse la glaça. Il avait les deux symptômes :
1-il venait de l’appeler par son prénom
2-il avait accorder plus d’importance à autre chose d’autre qu’elle
Mais avant qu’elle n’est eu le temps de dire quoique ce soit, un valet entra.
-J-B ? Les lettres du jour.
-Eh bien ? demanda-t-il d’une voix terne. Les gens sont heureux, tout va bien, et je suis convié à un anniversaire ? Comme d’habitude.
-Non, il y a une mauvaise nouvelle.
-Quoi ?!
Le roi bondit de sa chaise.
-Oui, c’est une lettre que…
-Une… mauvaise… nouvelle… Ah ah ah !!
Il fit un énorme saut et prit son valet dans ses bras en riant.
-On a une mauvaise nouvelle !! Merci ! Merci ! Je t’aime !
Il sauta sur la bouffonne et lui fit un énorme bisou-baveux qui dégoulina dans les poils du chien. Puis il entama une danse de la joie à travers tout le palais. Il ré-apparut dix minutes plus tard et secoua son valet en tout sens pour qu’il crache l’information.
-Dis dis dis didididiii !!!
-C’est la lettre du roi d’un pays voisin au nôtre : le Pastis. Il est en route pour vous rendre visite.
-Hein ? s’apitoya le roi en perdant son sourire. Mais… snif… nous allons l’accueillir dans la joie et… snif… la bonne humeur… eeeuh… celle qu’on voit tous les jours depuis des mois… eeeuh… et on va bien s’amuser… eeeuh euh euh ouaaaaaah !
-Justement non.
-Quoi ? s’exclama le roi en retrouvant son sourire.
-C’est un roi ultra-sérieux comme le fut feu-ton père. La moindre bribe d’un sourire face à lui et c’est la guerre assurée.
-C’est génial ! C’est génial ! C’est……………………………………………….. ………………………… Mais c’est affreux !
-Oui. C’est le principe d’une mauvaise nouvelle.
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
IV.
Le roi manqua son suicide car il ignorait que les pistolets qui font apparaître une petite affichette « PAN ! » quand on appuie sur la gâchette ne peuvent pas tuer pour de vrai. Il décida donc qu’il fallait qu’il noie ses problèmes dans l’alcool, comme un grand.
-Mais enfin mon petit roi, tu t’es toujours vanté de pouvoir avaler des litres de boissons mais en réalité ça n’est jamais que du jus de pommes que tu buvais ! Tu n’as jamais touché à un seul verre de vin !
-Je m’en fiche ! pleura le roi en frappant du poing sur la table. Qu’on m’apporte du panaché !
Ils étaient tous deux à table pendant qu’Akelmaleur (ce qu’avait répondu le roi quand sa femme lui avait demandé le nom du chien) leur tournait autour.
-Pourquoi est-ce que tout va mal d’un coup ?
-Allons, c’est qu’un court moment à passer.
-Mais je ne sais pas être sérieux moi ! J’ai jamais réussi de ma vie !
-Ta boisson, J-B.
Le serveur la lui tendit. Le dépressif prit la bouteille à la main et en avala une gorgée. Il la reposa brutalement.
-Teuh ! La vache ! C’est fort ce truc ! Teuh-euh !
-Ça va mon petit prince ?
-Euh… euh… hips ! Nan ! Nan, ça va pas du tout ! Hips !
-Mon roi ?
-Je suis malheureeeux ! Hips ! Si malheureux !
-Allons allons…
-Eh, Dieu ! Si t’existes, t’es vraiment un connard ! Et si t’existes pas, t’es un connard quand même, y a pas de raison !
-Peut-être que tout se passera bien…
-Ouiii… peut-être qu’on sera juste fait prisonnier… j’aurai juste 250 beaux-enfants avec un père Pastissien mais c’est pas grââve !
-Cela dépendera seulement de toi ! Et tu en es capable !
-Ouii… oui… ouiiii… eh eh eh ! eeeeeh… Tu vois le soleil ?
-Euh… quand il fait jour, oui.
-Ben je suis sûr qu’il jette des rayons qui réchauffe l’air, tu vois ?
-Euh…
-Et que nous, on est en train d’empêcher l’air de pas trop se réchauffer parce qu’on pollue, tu vois ?
-Allô ?
-Et que si les maîtres du monde n’agissent pas très vite, on va tout simplement s’autodétruire ! Eh eh… c’est con, hein ?
-Un peu trop. Il est temps d’aller se coucher.
-Ouah l’aut’ eh !
Elle demanda à ce que l’on porte le roi jusqu’à sa chambre. La pauvre le regardait avec des yeux ronds pendant qu’on le couchait et qu’il parlait de n’importe quoi :
-Viens chérie ! On va faire un peu de poésiiiie…
-Je ne sais pas pourquoi, mais je suis pas hyper-motivé là…
-Oh l’autre ! Moi je… Rrrr… Zzzz… Rrrr… Zzz…
-Wouah !
-J-B ! J-B !
-Quoi ? Qu’est-ce tu m’veux l’valet ? Je dors.
-Le soleil est déjà haut et…
-Aïe aïe aïe… ma gueule…
-Quoi ta gueule ? demanda la bouffonne en se réveillant. Qu’est-ce qu’elle a ta gueule ?
-J’sais pas. Elle est toute en bois qu’on dirait.
-J-B !
-Quoi ?
-D’après nos informateurs, le roi de Pastis arrive dans une demi-heure.
-C’est une blague ?!
-Non. Je pars, je vais préparer la salle de réunion.
-Ma bouffonne ma bouffonne ! Trouve-moi vite mon habit de cérémonie !
-C’est ce que je cherche depuis tout à l’heure ! Mais tous tes costumes de bouffon ne lui plairont jamais !
-Euh… euh… L’armoire à déguisement ! Il doit y avoir un costume sérieux !
Elle sortit un réel habit de roi. Il l’enfila si vite qu’il tomba à trois reprises en mettant son pantalon.
-Vite ! Vite !
Ils arrivèrent dans la salle de réunion, et aussitôt tous les domestiques la quittèrent. Au milieu se dressait une grande table avec deux chaises opposées, entourées de quelques vieilles armoires et de fenêtres donnant sur la cour.
-Ça va pas le faire !marmonna-t-il en s’asseyant. Je n’y arriverai pas !
-Chuut… soupira sa femme debout à ses côtés. Détends-toi.
-Oh misère ! Ma couronne est là, ma perruque, tout… mais je sens que… ah ! pourquoi moi ?
-Chuut… Pourquoi les gens ne comprennent-ils jamais qu’ils peuvent résoudre aisément leurs problèmes au lieu de ne faire que se lamenter ?
-Tu as… peut-être raison…
-Je préfère ça.
Elle se mit derrière la chaise et se courba pour baiser le front du roi.
-Reste comme tu es… ordonna le roi lorsque son front s’humidifia.
-Qu’y a-t-il ?
-Tes cheveux… me chatouillent… leur odeur… ça fait je ne sais combien de temps que je t’aimais en oubliant de les sentir… ils ont quelque chose… qui fait que j’adore les effleurer depuis tout petit… depuis qu’on se connaît… dis ?
-Quoi ?
-Je peux dire un truc con ?
-Si tu veux.
-Je t’aime.
La bouffonne ouvrit grand les yeux.
-Ça fait trop de temps que je suis avec toi, que j’entends ton rire, tes joies, tes orgasmes, sans jamais penser à te le dire.
Les lèvres de la bouffonne laissèrent apparaître sa langue, et elle lui lécha le front jusqu’au nez jusqu’à la bouche, puis l’embrassa goulûment à l’envers, comme si c’était lui qui avait enfin réussi à l’atteindre accroché au plafond.
-Tu en penses quoi ? susurra-t-il ensuite.
-Ça m’excite.
-J-B ! J-B ! Je n’ai pas le droit de vous parler normalement, même de l’extérieur de la pièce, mais cela fait dix minutes que je sentais qu’il fallait que je vous prévienne ! IL est arrivé !
Le roi et la reine se regardèrent dans le blanc des yeux. La tenue d’Adam et d’Eve n’avait pas grande chance de plaire à l’autre roi. Jean-Baptiste attrapa sa femme qu’il enferma à clé dans une armoire et commença à ré-enfiler sa tenue. Il mit sa perruque, sa couronne, sa chemise, mais il n’avait pas pu mettre son caleçon que la poignée s’abaissa. Il s’assit cul-nu avec la table qui le cachait des pieds au nombril. Le roi de Pastis entra.
-Veuillez m’excusez, dit-il d’un ton et avec une tête qui valaient cent fois celle du feu-père du roi-bouffon, je suis un peu en retard.
-Euh… euh… eh bien... euh... pensez-vous... euh… je vous pardonne bien volontiers… euh… nous avons tous nos petites affaires…
-Certes.
-Asseyez-vous… hem… euh… euh… je vous en… prie…
-Le roi de Pastis prit place sans rien remarquer d’anormal à part le sérieux problème d’élocution du roi.
-Alors on m’a dit vrai, votre père est mort. Paix à son âme.
-Ou… oui… il me manque… énormément…
La bouffonne nue pouffa dans son placard.
-Connaissez-vous les circonstances de l’accident ?
-Euh… on dit qu’il a vu… le diable… euh… ou je ne sais quelle chose…
-Le pauvre ne l’eut pas bien longue.
-Quoi ? La chose ?
-Non. La vie.
-Ah ! Euh… oui… certes.
Jean-Baptiste suait de toute part en priant (pas très utile pour un athée) que le roi ne regarde pas sous la table.
-Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Avez-vous mené de nouvelles guerres récemment ?
-Euh… non… mes relations sont plutôt bonnes… surtout ma fem…
-Pardon ?
-Non rien ! Ma langue a fourché !… Euh… et vous ?
-Mon voisin de l’Est, la Vodka, m’a déclaré la guerre. J’ai dû torturé et guillotiné des centaines de personnes mais j’ai gagné.
-Ah ! Quelle horreur !
-Comment ?
-C’est normal… j’ai toujours su que vous étiez très puissant…
On frappa à la porte.
-Euh… Qu’y a-t-iil ?…
Un valet ouvrit.
-Voulez-vous quelque chose à boire J-B… Oups !
-(Argh ! Putain ! Mais quel con !) Plaît-il ?
-J…J’disê… J-B… Ji ben fê d’huiler c’te porte… ‘le grincê avant. Qu’est-ce qu’vous d’s’riez boire messires ?
-Du… du panaché…
-Allons ! hurla le roi de Pastis. C’est extrêmement déplacé ! Amenez-nous un bon vin !
Le roi manqua son suicide car il ignorait que les pistolets qui font apparaître une petite affichette « PAN ! » quand on appuie sur la gâchette ne peuvent pas tuer pour de vrai. Il décida donc qu’il fallait qu’il noie ses problèmes dans l’alcool, comme un grand.
-Mais enfin mon petit roi, tu t’es toujours vanté de pouvoir avaler des litres de boissons mais en réalité ça n’est jamais que du jus de pommes que tu buvais ! Tu n’as jamais touché à un seul verre de vin !
-Je m’en fiche ! pleura le roi en frappant du poing sur la table. Qu’on m’apporte du panaché !
Ils étaient tous deux à table pendant qu’Akelmaleur (ce qu’avait répondu le roi quand sa femme lui avait demandé le nom du chien) leur tournait autour.
-Pourquoi est-ce que tout va mal d’un coup ?
-Allons, c’est qu’un court moment à passer.
-Mais je ne sais pas être sérieux moi ! J’ai jamais réussi de ma vie !
-Ta boisson, J-B.
Le serveur la lui tendit. Le dépressif prit la bouteille à la main et en avala une gorgée. Il la reposa brutalement.
-Teuh ! La vache ! C’est fort ce truc ! Teuh-euh !
-Ça va mon petit prince ?
-Euh… euh… hips ! Nan ! Nan, ça va pas du tout ! Hips !
-Mon roi ?
-Je suis malheureeeux ! Hips ! Si malheureux !
-Allons allons…
-Eh, Dieu ! Si t’existes, t’es vraiment un connard ! Et si t’existes pas, t’es un connard quand même, y a pas de raison !
-Peut-être que tout se passera bien…
-Ouiii… peut-être qu’on sera juste fait prisonnier… j’aurai juste 250 beaux-enfants avec un père Pastissien mais c’est pas grââve !
-Cela dépendera seulement de toi ! Et tu en es capable !
-Ouii… oui… ouiiii… eh eh eh ! eeeeeh… Tu vois le soleil ?
-Euh… quand il fait jour, oui.
-Ben je suis sûr qu’il jette des rayons qui réchauffe l’air, tu vois ?
-Euh…
-Et que nous, on est en train d’empêcher l’air de pas trop se réchauffer parce qu’on pollue, tu vois ?
-Allô ?
-Et que si les maîtres du monde n’agissent pas très vite, on va tout simplement s’autodétruire ! Eh eh… c’est con, hein ?
-Un peu trop. Il est temps d’aller se coucher.
-Ouah l’aut’ eh !
Elle demanda à ce que l’on porte le roi jusqu’à sa chambre. La pauvre le regardait avec des yeux ronds pendant qu’on le couchait et qu’il parlait de n’importe quoi :
-Viens chérie ! On va faire un peu de poésiiiie…
-Je ne sais pas pourquoi, mais je suis pas hyper-motivé là…
-Oh l’autre ! Moi je… Rrrr… Zzzz… Rrrr… Zzz…
-Wouah !
-J-B ! J-B !
-Quoi ? Qu’est-ce tu m’veux l’valet ? Je dors.
-Le soleil est déjà haut et…
-Aïe aïe aïe… ma gueule…
-Quoi ta gueule ? demanda la bouffonne en se réveillant. Qu’est-ce qu’elle a ta gueule ?
-J’sais pas. Elle est toute en bois qu’on dirait.
-J-B !
-Quoi ?
-D’après nos informateurs, le roi de Pastis arrive dans une demi-heure.
-C’est une blague ?!
-Non. Je pars, je vais préparer la salle de réunion.
-Ma bouffonne ma bouffonne ! Trouve-moi vite mon habit de cérémonie !
-C’est ce que je cherche depuis tout à l’heure ! Mais tous tes costumes de bouffon ne lui plairont jamais !
-Euh… euh… L’armoire à déguisement ! Il doit y avoir un costume sérieux !
Elle sortit un réel habit de roi. Il l’enfila si vite qu’il tomba à trois reprises en mettant son pantalon.
-Vite ! Vite !
Ils arrivèrent dans la salle de réunion, et aussitôt tous les domestiques la quittèrent. Au milieu se dressait une grande table avec deux chaises opposées, entourées de quelques vieilles armoires et de fenêtres donnant sur la cour.
-Ça va pas le faire !marmonna-t-il en s’asseyant. Je n’y arriverai pas !
-Chuut… soupira sa femme debout à ses côtés. Détends-toi.
-Oh misère ! Ma couronne est là, ma perruque, tout… mais je sens que… ah ! pourquoi moi ?
-Chuut… Pourquoi les gens ne comprennent-ils jamais qu’ils peuvent résoudre aisément leurs problèmes au lieu de ne faire que se lamenter ?
-Tu as… peut-être raison…
-Je préfère ça.
Elle se mit derrière la chaise et se courba pour baiser le front du roi.
-Reste comme tu es… ordonna le roi lorsque son front s’humidifia.
-Qu’y a-t-il ?
-Tes cheveux… me chatouillent… leur odeur… ça fait je ne sais combien de temps que je t’aimais en oubliant de les sentir… ils ont quelque chose… qui fait que j’adore les effleurer depuis tout petit… depuis qu’on se connaît… dis ?
-Quoi ?
-Je peux dire un truc con ?
-Si tu veux.
-Je t’aime.
La bouffonne ouvrit grand les yeux.
-Ça fait trop de temps que je suis avec toi, que j’entends ton rire, tes joies, tes orgasmes, sans jamais penser à te le dire.
Les lèvres de la bouffonne laissèrent apparaître sa langue, et elle lui lécha le front jusqu’au nez jusqu’à la bouche, puis l’embrassa goulûment à l’envers, comme si c’était lui qui avait enfin réussi à l’atteindre accroché au plafond.
-Tu en penses quoi ? susurra-t-il ensuite.
-Ça m’excite.
Ô, meubles en tout genre
Pourquoi vante-on donc tant le mérite de la verdure
Alors que vous êtes aussi si purs
Tirladiladidenre
Chaise, tu peux servir à être jeté bruyamment
Table, tu sais recueillir deux amants
Pour les laisser se débattre et s’ébattre longuement
Tirladiladidan
Et lorsque de toi, table, ils chutent
Alors, ô sol, tu les accueillent à ton tour
Autant que les murs des alentours
Tirladiladidute
Car tous les recoins de l’intérieur ne sont que délice
Merci de…
Pourquoi vante-on donc tant le mérite de la verdure
Alors que vous êtes aussi si purs
Tirladiladidenre
Chaise, tu peux servir à être jeté bruyamment
Table, tu sais recueillir deux amants
Pour les laisser se débattre et s’ébattre longuement
Tirladiladidan
Et lorsque de toi, table, ils chutent
Alors, ô sol, tu les accueillent à ton tour
Autant que les murs des alentours
Tirladiladidute
Car tous les recoins de l’intérieur ne sont que délice
Merci de…
-J-B ! J-B ! Je n’ai pas le droit de vous parler normalement, même de l’extérieur de la pièce, mais cela fait dix minutes que je sentais qu’il fallait que je vous prévienne ! IL est arrivé !
Le roi et la reine se regardèrent dans le blanc des yeux. La tenue d’Adam et d’Eve n’avait pas grande chance de plaire à l’autre roi. Jean-Baptiste attrapa sa femme qu’il enferma à clé dans une armoire et commença à ré-enfiler sa tenue. Il mit sa perruque, sa couronne, sa chemise, mais il n’avait pas pu mettre son caleçon que la poignée s’abaissa. Il s’assit cul-nu avec la table qui le cachait des pieds au nombril. Le roi de Pastis entra.
-Veuillez m’excusez, dit-il d’un ton et avec une tête qui valaient cent fois celle du feu-père du roi-bouffon, je suis un peu en retard.
-Euh… euh… eh bien... euh... pensez-vous... euh… je vous pardonne bien volontiers… euh… nous avons tous nos petites affaires…
-Certes.
-Asseyez-vous… hem… euh… euh… je vous en… prie…
-Le roi de Pastis prit place sans rien remarquer d’anormal à part le sérieux problème d’élocution du roi.
-Alors on m’a dit vrai, votre père est mort. Paix à son âme.
-Ou… oui… il me manque… énormément…
La bouffonne nue pouffa dans son placard.
-Connaissez-vous les circonstances de l’accident ?
-Euh… on dit qu’il a vu… le diable… euh… ou je ne sais quelle chose…
-Le pauvre ne l’eut pas bien longue.
-Quoi ? La chose ?
-Non. La vie.
-Ah ! Euh… oui… certes.
Jean-Baptiste suait de toute part en priant (pas très utile pour un athée) que le roi ne regarde pas sous la table.
-Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Avez-vous mené de nouvelles guerres récemment ?
-Euh… non… mes relations sont plutôt bonnes… surtout ma fem…
-Pardon ?
-Non rien ! Ma langue a fourché !… Euh… et vous ?
-Mon voisin de l’Est, la Vodka, m’a déclaré la guerre. J’ai dû torturé et guillotiné des centaines de personnes mais j’ai gagné.
-Ah ! Quelle horreur !
-Comment ?
-C’est normal… j’ai toujours su que vous étiez très puissant…
On frappa à la porte.
-Euh… Qu’y a-t-iil ?…
Un valet ouvrit.
-Voulez-vous quelque chose à boire J-B… Oups !
-(Argh ! Putain ! Mais quel con !) Plaît-il ?
-J…J’disê… J-B… Ji ben fê d’huiler c’te porte… ‘le grincê avant. Qu’est-ce qu’vous d’s’riez boire messires ?
-Du… du panaché…
-Allons ! hurla le roi de Pastis. C’est extrêmement déplacé ! Amenez-nous un bon vin !
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
-Ah ?… Euh… Oui ! Dépêchez-vous ! Excusez-moi…
-Il y a des choses qui ne se disent pas !
-Je… je suis confus.
-Où en étions-nous ?
-Euh… les accords pour rester en paix ?
-Oui, je pense que… mais ? qu’est-ce que je sens ?
Jean-Baptiste regarda sous la table. Le chien ! Il était entré quand le valet avait ouvert ! Et il se frottait contre le roi !
-NE BAISSEZ PAS LA TÊTE SOUS LA TABLE !
-Qu’est-ce ? demanda l’autre roi gêné. Qu’y a-t-il ?
-C’est… euh… un chien très féroce… j’avais demandé à ce qu’on l’abatte ! Je couperai la tête au responsable ! Si vous regardez ce chien dans les yeux , vous pouvez être sûr qu’il vous attaquera !
-Grand Dieu ! Retirez-le immédiatement en ce cas !
-Euh… Kshh… Oust ! Va-t-en ! Sale bête ! Kshh…
Le roi de Pastis le regardait ahuri. Jean-Baptiste frappa un grand coup sur la table en hurlant « dégage ! » et le chien détala.
-Je suis vraiment désolé… reprenons…
Akelmaleur courait quand il s’arrêta face à l’armoire où était cloîtrée la bouffonne. Il renifla puis aboya.
-Qu’est-ce qu’il a encore votre chien ?
-(Oh merde ! Putain !) Je l’ignore.
Le clebs frappa contre la porte de l’armoire. Cela fit se soulever un tas de poussière qui fit éternuer la bouffonne.
-Atchaa !
-Qu’était-ce ?
-(Bordel de Bachibouzouk de $£%§ !) Vous avez entendu quelque chose ?
Le chien recommença.
-Atchaa !
-Là ! Vous l’avez entendu l’éternuement ! Qui était-ce ?!
-Ah ? Euh… L’armoire, c’est l’armoire.
-Pardon ?
-Atchaa !
-Tiens, vous avez entendu ? Je vous le dis, l’armoire.
-Vous vous moquez de moi ?
-Euh…
-Je vais l’ouvrir.
Il se leva.
-Non !!
-Quoi « non » ?
-En fait, c’est… c’est le fantôme de mon père.
-Comment ?
-Oui, mon père travaillait souvent près de cette armoire, et après sa mort, on a découvert qu’il la hantait !
-Atchaa !
-Mais c’est terrifiant !
-N’est-ce pas ?
-Je vais appeler ma femme.
-Hein ?
-Elle sait comment faire partir les esprits.
-(§&#@ !!)
-Bérénice ! Faites venir Bérénice je vous prie !
Une femme ringarde au possible entra dans la pièce entra dans la pièce.
-Vous m’avez fait demandé sir ?
-L’armoire en face de laquelle se dresse ce chien est hantée par l’ex-roi. Veuillez la despectraliser. Et ne regardez surtout pas la bête dans les yeux, il en va de votre vie !
-Oh ! Bien messire ! Pourriez-vous me donner sa clé, ô roi Ultrululu ?
-C’est que… j’ai égaré la clé.
-Alors que fait-elle sur la table face à vous ?
-(Raaaaah !)
Elle ouvrit la porte. Une dizaine de rideaux tombèrent au sol jusqu’à la table.
-Oh ! Je suis désolée !
-Ce n’est rien ! Pas besoin de les ramasser !!
Jean-Baptiste sentit sa bouffonne sous la table qui était tombée avec les rideaux. Le reine de Pastis commença à énumérer un charabia incompréhensible. C’est là que le valet entra.
-Voici le meilleur cru… Voâci l’meilleur cru qu’l’on a trouvê !
-Ah ! Voilà qui n’est pas trop tôt !
Le serveur posa les verres sur la table quand un glissa et tomba sur le sol sans éclater. Il se baissa pour le récupérer et aperçut la bouffonne nue sous la table à coté du roi qui ne portait pas de caleçon. Il se releva rouge comme une tomate.
-Qu’avez-vous ? Reposez-le !
-Euh… xxxb… nous avâmes vu d’drôles d’choses là-d’ssous…
-(@}¡ ! ¤*% !!) Oui oui, on verra ça plus tard ! Vous pouvez vous retirez !
-Xxxb… oui m’ssire…
La bouffonne regarda les jambes du valet s’éloignait. Puis elle revint près du roi. Il commença à lui caresser les cheveux.
-Eh bien ! À la votre ! cria le roi de Pastis.
-À la votre…
Le sang de la bouffonne ne fit qu’un tour. Jean-Baptiste ne supportait déjà pas le panaché, alors du vin… elle commença à lui secouer le pantalon… le pantalon ?
-Oh ! calme-toi le chien ! grogna le roi de Pastis.
Zut, après avoir regardé le valet partir, elle s’était approchée des mauvaises jambes ! Elle entendit son mari finir son verre. Trop tard. Il le reposa dans un fracas épouvantable.
-Mwaaaaah !! Çaaa faait du bieeen !!
-Pardon ?
-Oooouh ! Teuh-euh-eeeeeeuh !!! Ce truc, ç’te… Oooooouh… Eh eh eeeh…
-Comment ?
-Mê qu’s’t’m’soûles ‘vec teeees « cooooomeent ? » ! T’saaaaais paaas parleer ? Eh eh eh eh eh eh eh !!
-Que venez-vous de dire ?
-J’ai une soudaine envie deee… ‘le est oùùù ma femme ?! J’êê envie deee…
-Quoi ?!?
-Nan, mêê p’rc’qu’avec laaa tienne… j’voââ pô commeeent qu’tu fêêêêê… Kh kh kh !! Eeeh !
Le roi de Pastis se leva d’un bond et l’attrapa violemment par le col.
-Que venez-vous d’avancer ?
-Ma femme… ‘le en a des plus groos qu’la tieenne…
-Comment osez-vous…
-Lâchez mon mari !
-Qui vient de parler ?
Il releva la tête. La bouffonne se tenait debout nue une chaise dans les mains.
-Mais vous dites vrai en plus…
Sa figure traversa le siège. Il partit en arrière et tomba dans l’armoire en entraînant sa femme. La bouffonne prit la clé par terre entourée de cierges et les enferma.
-Keh eh eh ! Bien jouééé chériii... Ils sooont dans l’armooire… keh eh eh…
-Et nous dans la merde.
-Laissez-nous sortir !
-Laissez-nous sortir !
-Vous n’avez pas le droit ! Vous aurez la guerre ! Je vous écraserai !
Le roi de Pastis s’énervait vainement sur la porte de l’armoire tout en s’envoyant de la poussière. Ils frappèrent ainsi un quart d’heure sans relâche. Puis il abandonnèrent. Le roi s’assit en jurant.
-Comment ces vauriens peuvent-ils oser ! Voilà qui me met réellement hors de moi !
-Je suis tout a fait d’accord très cher !
-Bon, je ne vois plus qu’une chose à faire.
-Laquelle ?
Le roi baissa son froc.
-Euh… Plaît-il ? demanda-t-elle choquée.
-Je ne sais combien de temps il nous reste à passer ici, et la seule chose que nous pouvons faire d’utile à deux est copuler, j’ai besoin d’un héritier, le dernier étant mort à la guerre.
-Oh non… on pourrait nous entendre !
-Faites ce que je vous ordonne, femme !
-Non, je refuse !
-Vous osez ! Vous n’avez pas le choix ! J’ai la force de mon côté !
Elle sortit un couteau de sa poche.
-Voilà qui devrait calmer la force !
-Où l’avez-vous eu ?!
-Quand on passe sa vie en cuisine, c’est facile !
-Vous serez punie !
Il se résigna, tourna le dos à la reine, croisa les bras, et attendit qu’on vienne ouvrir.
Attendit.
Attendit.
Des heures et des heures, lançant parfois quelques cris.
Il mit sa tête entre ses mains.
Puis des larmes coulèrent.
-Pourquoi… pourquoi ne vient-on pas nous ouvrir ?…
-Je l’ignore, « très cher ».
-Tous les jours… je travaille tous les jours comme il faut… alors normalement, rien ne peut m’arriver…
-Bah ! Normalement.
-Alors quoi ?! Je travaille pour rien ?
-Il faut croire.
-Mais… mais…
-Oui ?
-Quand ma vie de roi a commencé, j’ai travaillé, travaillé et travailler, pour améliorer les choses. Un problème ? Je travaillais. Et pourtant… j’ai toujours senti au fond de moi que c’était… vain… et je ne comprenais pas pourquoi…
-Et ? Que faisiez-vous pour trouver la réponse ?
-Je travaillais.
-Encore ?
-Et toujours. Et pourtant, là, je suis bloqué…
-Mais si vous voyez que quelque chose ne va pas, pourquoi continuez-vous à faire ce que vous faites habituellement sans voir si autre chose fonctionne ?
-Autre chose ? Je ne peux pas faire autre chose ! Normalement, c’est en travaillant que les choses vont mieux.
-Quand savez-vous si n’avez jamais pris une autre direction que celle de la sueur ?
-C’est-à-dire ?
-Eh bien, ne pas travailler.
-Dur.
-Oui.
-En quoi cela consiste ?
-Faites ce que vous avez envie par exemple.
-Je peux ?
-Essayez. De quoi avez-vous envie ?
-De vous.
-Ah. C’est direct ça.
-Non non non ! Je ne vous veux pas directement ! Pas comme un roi. Plutôt comme si c’était… la première fois.
-Hum hum…
-Vous voyez ce que je veux dire ?
-Qui êtes-vous ?
-Pardon ?
-Qui êtes-vous ? On accoste pas les inconnus comme ça.
-Oh ! Pour tout dire je suis… un roi. Et je crois que je vous désire.
-Ah ? Mais ce n’est pas en se vantant d’être qui que ce soit que l’on peut avoir une femme. Ou alors c’est que vous me prenez pour une femme facile.
-Non ! Ne le soyez pas ! Je vous en prie !
-Pourquoi ?
-Parce que j’aime votre distance… et votre froideur.
-Bien. On fait comme cela.
-J’aime quand vos doux yeux m’évitent. J’aime que vous m’échappiez. Cela me donne encore plus envie de vous posséder.
-Ah ? Pourquoi ?
-Parce que j’aime vos jambes putain ! J’aime vos traits. Vos bras. Vos seins. Votre dos. Votre cul. Vos cheveux. Je vous aime.
Elle lui renversa rapidement la tête et l’embrassa.
-Bien. Continuez et je continue.
La bouffonne avait l’oreille posée contre l’armoire.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Jean-Baptiste en se réveillant sur la table. Oh ma gueule…
-Chuut !!
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Les cris venant de l’armoire lui donnèrent une réponse claire et nette.
-Ah ! Je vois…
-Oui. Un grand moment de poésie…
Ils attendirent encore une heure ou deux (eh !) avant d’ouvrir l’armoire. Ce qu’ils virent leur glaça le sang : ils souriaient !
-Ça fait pas trop mal ? demanda le roi des bouffons.
-On finit par s’y habituer. Et ça en devient même agréable.
-Hum… sans rancune j’espère ?
-Je vous déclare la guerre.
Les deux bouffons eurent un stop.
-Mais non ! Je déconne !
Le roi et la reine de Pastis éclatèrent de rire. Les deux autres rirent d’abord jaune puis finirent par s’y mettre de bon cœur.
-Ecoutez ! Nous finirons cette fichue réunion une autre fois ! reprit-il. Là, j’ai pas envie !
-Voilà une bien belle manière de penser !
Il commença à partir.
-Attendez ! les héla la bouffonne.
-Quoi ?
-Je vous signale que nous avons tous le petit Jésus à l’air.
-… Ah oui. Zut. Vivement le temps où on pourra se balader à poil librement.
Les quatre souverains enfilèrent leurs habits.
-Bon, reprit l’invité, je crois que je vais aller manger un bout, boire du jus de framboise (entre nous, je hais le vin !), aller danser, et tant que j’y suis, aimer ma femme comme elle le mérite !
-Je vous accompagne volontiers ! Sauf pour votre femme, là, je préfère la mienne.
-Ça, elle en a peut-être des plus gros, mais elle n’a pas l’expérience de la mienne !
-De quoi ?!
-Allez, on se taille !
Le roi et la reine de Pastis quittèrent la salle en se racontant des choses qui ne sont pas à mettre dans toutes les oreilles. Et la grande porte claqua derrière eux.
-Eh bien ! Quelle fin heureuse et cul-cul ! En réalité, le narrateur est un gros pervers, mais aussi un vrai gamin !
Va te faire voir.
-Quelle morale peut-on tirer d’un truc pareil ? demanda la bouffonne.
-Euh… en cherchant bien, qu’il ne sert à rien de gémir que les choses ne vont pas quand l’on ne cherche pas à innover ou arranger la situation. J’ai bon ?
-Oui. Ça va, j’aime bien.
-Mais une question me taraude.
-Quoi ?
-Qu’a-t-il voulu dire par « plus d’expérience » ?
-Je l’ignore. Peut-être celle de l’armoire. Il faudra essayer un jour.
Le roi des bouffons lui décocha un bête de big bisou baveux.
-Un jour, c’est trop loin !
-Oh oh !
Il la tira avec lui dans l’armoire qu’il ferma à clé de l’intérieur.
-Hi hi ! Oh ! Mon roi ! Que me faites-vous là ?
-Hein ? Mais je ferme la porte ?
-Mais alors qui ?… Ah ! Le chien est rentré avec nous !
-Ah ! Dégage sale bête !
-Cette histoire est DÉ-GUEU-LASSE !!!
FIN
-Il y a des choses qui ne se disent pas !
-Je… je suis confus.
-Où en étions-nous ?
-Euh… les accords pour rester en paix ?
-Oui, je pense que… mais ? qu’est-ce que je sens ?
Jean-Baptiste regarda sous la table. Le chien ! Il était entré quand le valet avait ouvert ! Et il se frottait contre le roi !
-NE BAISSEZ PAS LA TÊTE SOUS LA TABLE !
-Qu’est-ce ? demanda l’autre roi gêné. Qu’y a-t-il ?
-C’est… euh… un chien très féroce… j’avais demandé à ce qu’on l’abatte ! Je couperai la tête au responsable ! Si vous regardez ce chien dans les yeux , vous pouvez être sûr qu’il vous attaquera !
-Grand Dieu ! Retirez-le immédiatement en ce cas !
-Euh… Kshh… Oust ! Va-t-en ! Sale bête ! Kshh…
Le roi de Pastis le regardait ahuri. Jean-Baptiste frappa un grand coup sur la table en hurlant « dégage ! » et le chien détala.
-Je suis vraiment désolé… reprenons…
Akelmaleur courait quand il s’arrêta face à l’armoire où était cloîtrée la bouffonne. Il renifla puis aboya.
-Qu’est-ce qu’il a encore votre chien ?
-(Oh merde ! Putain !) Je l’ignore.
Le clebs frappa contre la porte de l’armoire. Cela fit se soulever un tas de poussière qui fit éternuer la bouffonne.
-Atchaa !
-Qu’était-ce ?
-(Bordel de Bachibouzouk de $£%§ !) Vous avez entendu quelque chose ?
Le chien recommença.
-Atchaa !
-Là ! Vous l’avez entendu l’éternuement ! Qui était-ce ?!
-Ah ? Euh… L’armoire, c’est l’armoire.
-Pardon ?
-Atchaa !
-Tiens, vous avez entendu ? Je vous le dis, l’armoire.
-Vous vous moquez de moi ?
-Euh…
-Je vais l’ouvrir.
Il se leva.
-Non !!
-Quoi « non » ?
-En fait, c’est… c’est le fantôme de mon père.
-Comment ?
-Oui, mon père travaillait souvent près de cette armoire, et après sa mort, on a découvert qu’il la hantait !
-Atchaa !
-Mais c’est terrifiant !
-N’est-ce pas ?
-Je vais appeler ma femme.
-Hein ?
-Elle sait comment faire partir les esprits.
-(§&#@ !!)
-Bérénice ! Faites venir Bérénice je vous prie !
Une femme ringarde au possible entra dans la pièce entra dans la pièce.
-Vous m’avez fait demandé sir ?
-L’armoire en face de laquelle se dresse ce chien est hantée par l’ex-roi. Veuillez la despectraliser. Et ne regardez surtout pas la bête dans les yeux, il en va de votre vie !
-Oh ! Bien messire ! Pourriez-vous me donner sa clé, ô roi Ultrululu ?
-C’est que… j’ai égaré la clé.
-Alors que fait-elle sur la table face à vous ?
-(Raaaaah !)
Elle ouvrit la porte. Une dizaine de rideaux tombèrent au sol jusqu’à la table.
-Oh ! Je suis désolée !
-Ce n’est rien ! Pas besoin de les ramasser !!
Jean-Baptiste sentit sa bouffonne sous la table qui était tombée avec les rideaux. Le reine de Pastis commença à énumérer un charabia incompréhensible. C’est là que le valet entra.
-Voici le meilleur cru… Voâci l’meilleur cru qu’l’on a trouvê !
-Ah ! Voilà qui n’est pas trop tôt !
Le serveur posa les verres sur la table quand un glissa et tomba sur le sol sans éclater. Il se baissa pour le récupérer et aperçut la bouffonne nue sous la table à coté du roi qui ne portait pas de caleçon. Il se releva rouge comme une tomate.
-Qu’avez-vous ? Reposez-le !
-Euh… xxxb… nous avâmes vu d’drôles d’choses là-d’ssous…
-(@}¡ ! ¤*% !!) Oui oui, on verra ça plus tard ! Vous pouvez vous retirez !
-Xxxb… oui m’ssire…
La bouffonne regarda les jambes du valet s’éloignait. Puis elle revint près du roi. Il commença à lui caresser les cheveux.
-Eh bien ! À la votre ! cria le roi de Pastis.
-À la votre…
Le sang de la bouffonne ne fit qu’un tour. Jean-Baptiste ne supportait déjà pas le panaché, alors du vin… elle commença à lui secouer le pantalon… le pantalon ?
-Oh ! calme-toi le chien ! grogna le roi de Pastis.
Zut, après avoir regardé le valet partir, elle s’était approchée des mauvaises jambes ! Elle entendit son mari finir son verre. Trop tard. Il le reposa dans un fracas épouvantable.
-Mwaaaaah !! Çaaa faait du bieeen !!
-Pardon ?
-Oooouh ! Teuh-euh-eeeeeeuh !!! Ce truc, ç’te… Oooooouh… Eh eh eeeh…
-Comment ?
-Mê qu’s’t’m’soûles ‘vec teeees « cooooomeent ? » ! T’saaaaais paaas parleer ? Eh eh eh eh eh eh eh !!
-Que venez-vous de dire ?
-J’ai une soudaine envie deee… ‘le est oùùù ma femme ?! J’êê envie deee…
-Quoi ?!?
-Nan, mêê p’rc’qu’avec laaa tienne… j’voââ pô commeeent qu’tu fêêêêê… Kh kh kh !! Eeeh !
Le roi de Pastis se leva d’un bond et l’attrapa violemment par le col.
-Que venez-vous d’avancer ?
-Ma femme… ‘le en a des plus groos qu’la tieenne…
-Comment osez-vous…
-Lâchez mon mari !
-Qui vient de parler ?
Il releva la tête. La bouffonne se tenait debout nue une chaise dans les mains.
-Mais vous dites vrai en plus…
Sa figure traversa le siège. Il partit en arrière et tomba dans l’armoire en entraînant sa femme. La bouffonne prit la clé par terre entourée de cierges et les enferma.
-Keh eh eh ! Bien jouééé chériii... Ils sooont dans l’armooire… keh eh eh…
-Et nous dans la merde.
-Laissez-nous sortir !
-Laissez-nous sortir !
-Vous n’avez pas le droit ! Vous aurez la guerre ! Je vous écraserai !
Le roi de Pastis s’énervait vainement sur la porte de l’armoire tout en s’envoyant de la poussière. Ils frappèrent ainsi un quart d’heure sans relâche. Puis il abandonnèrent. Le roi s’assit en jurant.
-Comment ces vauriens peuvent-ils oser ! Voilà qui me met réellement hors de moi !
-Je suis tout a fait d’accord très cher !
-Bon, je ne vois plus qu’une chose à faire.
-Laquelle ?
Le roi baissa son froc.
-Euh… Plaît-il ? demanda-t-elle choquée.
-Je ne sais combien de temps il nous reste à passer ici, et la seule chose que nous pouvons faire d’utile à deux est copuler, j’ai besoin d’un héritier, le dernier étant mort à la guerre.
-Oh non… on pourrait nous entendre !
-Faites ce que je vous ordonne, femme !
-Non, je refuse !
-Vous osez ! Vous n’avez pas le choix ! J’ai la force de mon côté !
Elle sortit un couteau de sa poche.
-Voilà qui devrait calmer la force !
-Où l’avez-vous eu ?!
-Quand on passe sa vie en cuisine, c’est facile !
-Vous serez punie !
Il se résigna, tourna le dos à la reine, croisa les bras, et attendit qu’on vienne ouvrir.
Attendit.
Attendit.
Des heures et des heures, lançant parfois quelques cris.
Il mit sa tête entre ses mains.
Puis des larmes coulèrent.
-Pourquoi… pourquoi ne vient-on pas nous ouvrir ?…
-Je l’ignore, « très cher ».
-Tous les jours… je travaille tous les jours comme il faut… alors normalement, rien ne peut m’arriver…
-Bah ! Normalement.
-Alors quoi ?! Je travaille pour rien ?
-Il faut croire.
-Mais… mais…
-Oui ?
-Quand ma vie de roi a commencé, j’ai travaillé, travaillé et travailler, pour améliorer les choses. Un problème ? Je travaillais. Et pourtant… j’ai toujours senti au fond de moi que c’était… vain… et je ne comprenais pas pourquoi…
-Et ? Que faisiez-vous pour trouver la réponse ?
-Je travaillais.
-Encore ?
-Et toujours. Et pourtant, là, je suis bloqué…
-Mais si vous voyez que quelque chose ne va pas, pourquoi continuez-vous à faire ce que vous faites habituellement sans voir si autre chose fonctionne ?
-Autre chose ? Je ne peux pas faire autre chose ! Normalement, c’est en travaillant que les choses vont mieux.
-Quand savez-vous si n’avez jamais pris une autre direction que celle de la sueur ?
-C’est-à-dire ?
-Eh bien, ne pas travailler.
-Dur.
-Oui.
-En quoi cela consiste ?
-Faites ce que vous avez envie par exemple.
-Je peux ?
-Essayez. De quoi avez-vous envie ?
-De vous.
-Ah. C’est direct ça.
-Non non non ! Je ne vous veux pas directement ! Pas comme un roi. Plutôt comme si c’était… la première fois.
-Hum hum…
-Vous voyez ce que je veux dire ?
-Qui êtes-vous ?
-Pardon ?
-Qui êtes-vous ? On accoste pas les inconnus comme ça.
-Oh ! Pour tout dire je suis… un roi. Et je crois que je vous désire.
-Ah ? Mais ce n’est pas en se vantant d’être qui que ce soit que l’on peut avoir une femme. Ou alors c’est que vous me prenez pour une femme facile.
-Non ! Ne le soyez pas ! Je vous en prie !
-Pourquoi ?
-Parce que j’aime votre distance… et votre froideur.
-Bien. On fait comme cela.
-J’aime quand vos doux yeux m’évitent. J’aime que vous m’échappiez. Cela me donne encore plus envie de vous posséder.
-Ah ? Pourquoi ?
-Parce que j’aime vos jambes putain ! J’aime vos traits. Vos bras. Vos seins. Votre dos. Votre cul. Vos cheveux. Je vous aime.
Elle lui renversa rapidement la tête et l’embrassa.
-Bien. Continuez et je continue.
La bouffonne avait l’oreille posée contre l’armoire.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Jean-Baptiste en se réveillant sur la table. Oh ma gueule…
-Chuut !!
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Les cris venant de l’armoire lui donnèrent une réponse claire et nette.
-Ah ! Je vois…
-Oui. Un grand moment de poésie…
Ils attendirent encore une heure ou deux (eh !) avant d’ouvrir l’armoire. Ce qu’ils virent leur glaça le sang : ils souriaient !
-Ça fait pas trop mal ? demanda le roi des bouffons.
-On finit par s’y habituer. Et ça en devient même agréable.
-Hum… sans rancune j’espère ?
-Je vous déclare la guerre.
Les deux bouffons eurent un stop.
-Mais non ! Je déconne !
Le roi et la reine de Pastis éclatèrent de rire. Les deux autres rirent d’abord jaune puis finirent par s’y mettre de bon cœur.
-Ecoutez ! Nous finirons cette fichue réunion une autre fois ! reprit-il. Là, j’ai pas envie !
-Voilà une bien belle manière de penser !
Il commença à partir.
-Attendez ! les héla la bouffonne.
-Quoi ?
-Je vous signale que nous avons tous le petit Jésus à l’air.
-… Ah oui. Zut. Vivement le temps où on pourra se balader à poil librement.
Les quatre souverains enfilèrent leurs habits.
-Bon, reprit l’invité, je crois que je vais aller manger un bout, boire du jus de framboise (entre nous, je hais le vin !), aller danser, et tant que j’y suis, aimer ma femme comme elle le mérite !
-Je vous accompagne volontiers ! Sauf pour votre femme, là, je préfère la mienne.
-Ça, elle en a peut-être des plus gros, mais elle n’a pas l’expérience de la mienne !
-De quoi ?!
-Allez, on se taille !
Le roi et la reine de Pastis quittèrent la salle en se racontant des choses qui ne sont pas à mettre dans toutes les oreilles. Et la grande porte claqua derrière eux.
-Eh bien ! Quelle fin heureuse et cul-cul ! En réalité, le narrateur est un gros pervers, mais aussi un vrai gamin !
Va te faire voir.
-Quelle morale peut-on tirer d’un truc pareil ? demanda la bouffonne.
-Euh… en cherchant bien, qu’il ne sert à rien de gémir que les choses ne vont pas quand l’on ne cherche pas à innover ou arranger la situation. J’ai bon ?
-Oui. Ça va, j’aime bien.
-Mais une question me taraude.
-Quoi ?
-Qu’a-t-il voulu dire par « plus d’expérience » ?
-Je l’ignore. Peut-être celle de l’armoire. Il faudra essayer un jour.
Le roi des bouffons lui décocha un bête de big bisou baveux.
-Un jour, c’est trop loin !
-Oh oh !
Il la tira avec lui dans l’armoire qu’il ferma à clé de l’intérieur.
-Hi hi ! Oh ! Mon roi ! Que me faites-vous là ?
-Hein ? Mais je ferme la porte ?
-Mais alors qui ?… Ah ! Le chien est rentré avec nous !
-Ah ! Dégage sale bête !
-Cette histoire est DÉ-GUEU-LASSE !!!
FIN
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Woah! Bah c'est moi qui met le premier com, il faut qu'il soit à la hauteur ^^
C'est super bien! J'ai vraiment aimé l'histoire =) Il tient vraiment pas à l'alcool le petit roi dis-donc... mais juste une question : à part penser au cul et à vouloir s'envoyer en l'air ... il ne sait que faire la fête, c'est ça?
...
J'adore cette philosophie
C'est super bien! J'ai vraiment aimé l'histoire =) Il tient vraiment pas à l'alcool le petit roi dis-donc... mais juste une question : à part penser au cul et à vouloir s'envoyer en l'air ... il ne sait que faire la fête, c'est ça?
...
J'adore cette philosophie
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Hé, ça ha faillis être moi le premier com (c'est dire si j'avais voulue en poster un juste après ma lecture) alors heu,voilas quoi hein, non mais ho.
Un peu bourrin comme philosophie.
J'ai adoré les différente référence qu'on trouve dans le récit (comme ils jouèrent à pouët pouët camion ).
Ba alors, c'est quoi cette petite quantité de dessin, allez, on se remet au boulot Jules.
Un peu bourrin comme philosophie.
J'ai adoré les différente référence qu'on trouve dans le récit (comme ils jouèrent à pouët pouët camion ).
Ba alors, c'est quoi cette petite quantité de dessin, allez, on se remet au boulot Jules.
Aryko- Modérateur des Artistes
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Date d'inscription : 25/02/2008
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Je pensais justement à ta philosophie quand j'ai écris l'histoire Alex !
Il sait aussi boire et bouffer hein !
Bourrin->qui ne réfléchi pas-> pulsions premières : tu as tout compris Aryko !
Content que ça vous ai plu !
Il sait aussi boire et bouffer hein !
Bourrin->qui ne réfléchi pas-> pulsions premières : tu as tout compris Aryko !
Content que ça vous ai plu !
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Les dessins sont pas colorisés... FLEMMARD!
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
J'en ai lu qu'une partie > <
Je reviendrai lire la suite quand j'aurai le temps, mais pour l'instant ca me plait bien!
Je reviendrai lire la suite quand j'aurai le temps, mais pour l'instant ca me plait bien!
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
c'est bien fun, et ça me fait penser à une certaine après-midi, le cul en moins ...
Rhaaa c'était trop bien!!
Rhaaa c'était trop bien!!
Un univers dans la tête- Artiste Maudit
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Date d'inscription : 12/03/2008
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Ah, quand Julien tiphane se relaichait, on a eu des discussions étranges je rappelle...
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
ba c'était que des parolles/c'était juste oral (rayez la version qui vous plait le moins)
Un univers dans la tête- Artiste Maudit
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Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Certes certes, nous ne sommes pas encore assez âgés :}
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Mais c'est vrai qu'elle a les nib**** qui ballotent quand elle court...
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
C'était énorme ! Vraiment énorme ! De l'humour, de la philosophie, beaucoup de poésie ( ? ), tout ce qu'il faut pour qu'il y ait une bonne histoire ! Très sympathique, j'ai vraiment bien accroché, et les dessins de Jules, toujours très clairs... Je me suis bien marrée. J'ai même chopé des jeux de mots par ci, par là. De toute façon, je suis d'accord avec Erasme, il vaut mieux être fou. Car qui est fou vit heureux dans son monde. (Voir L'Eloge de la folie )
«La fortune aime les gens peu sensés ; elle aime les audacieux et ceux qui ne craignent pas de dire : "Le sort en est jeté". La sagesse, au contraire, rend timide. »
«La fortune aime les gens peu sensés ; elle aime les audacieux et ceux qui ne craignent pas de dire : "Le sort en est jeté". La sagesse, au contraire, rend timide. »
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Vrogar (El Wray) a écrit:Les dessins sont pas colorisés... FLEMMARD!
Je suis rentré hier et j'ai scanné cet apres midi...donc le flemmard il aurait pu attendre une semaine sinon deux avant de mettre le texte et les dessins !
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
A quand le feront t'ils pour nous faire partager tous les détails histoire de...completer nos textes !
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Juules ! =D
Je vais dire un truc irrépressible, et tu me pardonneras, mais ta signature "It's so Ysi", ça me fait penser à la pub "It's so easy It's Somfy" x)
TV-Addicted, va.
Je vais dire un truc irrépressible, et tu me pardonneras, mais ta signature "It's so Ysi", ça me fait penser à la pub "It's so easy It's Somfy" x)
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Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Super marrante cette histoire, j'ai adoré ^^
Et bravo à Jules pour les dessins aussi
Moi aussi j'veux du viiiiiiiiin
(T'as vu tonton Kev', je l'ai lu =3)
Et bravo à Jules pour les dessins aussi
Moi aussi j'veux du viiiiiiiiin
(T'as vu tonton Kev', je l'ai lu =3)
Re: Le Roi des Boufons / Court récit à pulsions (illustré) par Kevin et moi.
Super sympa X)
J'aime beaucoup la morale de l'histoire.
Faudrait que t'apprennes à dessiner des seins un peu symétriques quand même ^-^
Quelques fautes d'orthographe ("ais" et "ez" et "é" c'est pas tout ça hein ^^) négligeables
Vive vos pulsions les mecs, très "mâles" , faudrait que je lise l'avis de Lyry' d'ailleurs :p
J'sais pas où vous allez chercher des idées pareilles par contre xD
Dans une armoire ... ... ... ... Evaaaaaaaaaaaaaaad' ? <3
Les visages sont vraiment beaux, et j'adore le chapeau (faudrait que tu refasses un Annko un jour )
J'vous aime, les phrases énormes style "Une décision que l’on fait avec son cœur se réalise à la vitesse à laquelle il bat !" <3 <3
Encore bravo =)
J'aime beaucoup la morale de l'histoire.
Faudrait que t'apprennes à dessiner des seins un peu symétriques quand même ^-^
Quelques fautes d'orthographe ("ais" et "ez" et "é" c'est pas tout ça hein ^^) négligeables
Vive vos pulsions les mecs, très "mâles" , faudrait que je lise l'avis de Lyry' d'ailleurs :p
J'sais pas où vous allez chercher des idées pareilles par contre xD
Dans une armoire ... ... ... ... Evaaaaaaaaaaaaaaad' ? <3
Les visages sont vraiment beaux, et j'adore le chapeau (faudrait que tu refasses un Annko un jour )
J'vous aime, les phrases énormes style "Une décision que l’on fait avec son cœur se réalise à la vitesse à laquelle il bat !" <3 <3
Encore bravo =)
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