Je dirais plus prose poétique...
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Je dirais plus prose poétique...
Vous ne m'en voudrez pas d'avoir cédé à la tentation de l'Amour...
Aimer. Se construire un idéal fragile, comme des fleurs de lys blancs, aux pétales délicats. Semblables à de la mousseline, on croirait que le moindre choc les déchirerait, leur beauté est celle de la fragilité. Un souffle de vent les plie et les brise, une goutte d’eau les affaiblit. Et pourtant, tout leur éclat tient dans cette minuscule vibration de vie qui les compose.
On peut construire des châteaux en Espagne, aux murs couverts d’or, aux fenêtres incrustées de joyaux, aux tapis embaumés de parfums capiteux ; on peut se ruer dans le luxe et s’enivrer sans penser au lendemain. On peut s’enfermer dans un bunker, se cloîtrer sous des tonnes de béton, se dissimuler dans une chambre de sûreté et s’y tenir prisonnier pour l’éternité.
Mais on peut aimer, aimer comme quand on marche sur la plage, les cheveux au vent, le coeur gonflé par l’océan ; on peut aimer comme on court sur le sable, le rire à la bouche, les embruns salés perçant les poumons jusqu’à tomber évanoui de bonheur sur le sol. On peut aimer comme on contemple le ciel infini, sans pouvoir jamais le toucher, comme on s’émerveille de l’immensité inaccessible, on peut aimer comme on frissonne. Le regard et la perception changent ; tout est plus vrai, tout est plus simple, tout est infiniment plus léger, comme une feuille d’automne ou un grain de pissenlit bercé par le brise...
J’aime, comme on aime un rêve, une ombre lumineuse et ravissante, un rayon de soleil qui se pose sur mon oreiller. Je ne pense pas que cela soit réel, car cela est trop pur, trop éthéré, trop supérieur pour que cela puisse s’incarner dans le concret. La douceur de cet amour est semblable à cette fleur blanche et poétique dont le parfum lointain orne mon souvenir : si émouvante et si éphémère que l’effleurer ou la cueillir équivaudrait à sa mort imminente. C’est un amour qui se regarde de loin, comme un bel objet, une statue, une oeuvre d’art ; qui se contemple avec envie, avec désir, avec adoration.
C’est tellement beau et précieux que j’ai peur, le caressant de ma main, de faire cesser l’illusion, et de me retrouver face à de la poussière d’étoiles...
On peut construire des châteaux en Espagne, aux murs couverts d’or, aux fenêtres incrustées de joyaux, aux tapis embaumés de parfums capiteux ; on peut se ruer dans le luxe et s’enivrer sans penser au lendemain. On peut s’enfermer dans un bunker, se cloîtrer sous des tonnes de béton, se dissimuler dans une chambre de sûreté et s’y tenir prisonnier pour l’éternité.
Mais on peut aimer, aimer comme quand on marche sur la plage, les cheveux au vent, le coeur gonflé par l’océan ; on peut aimer comme on court sur le sable, le rire à la bouche, les embruns salés perçant les poumons jusqu’à tomber évanoui de bonheur sur le sol. On peut aimer comme on contemple le ciel infini, sans pouvoir jamais le toucher, comme on s’émerveille de l’immensité inaccessible, on peut aimer comme on frissonne. Le regard et la perception changent ; tout est plus vrai, tout est plus simple, tout est infiniment plus léger, comme une feuille d’automne ou un grain de pissenlit bercé par le brise...
J’aime, comme on aime un rêve, une ombre lumineuse et ravissante, un rayon de soleil qui se pose sur mon oreiller. Je ne pense pas que cela soit réel, car cela est trop pur, trop éthéré, trop supérieur pour que cela puisse s’incarner dans le concret. La douceur de cet amour est semblable à cette fleur blanche et poétique dont le parfum lointain orne mon souvenir : si émouvante et si éphémère que l’effleurer ou la cueillir équivaudrait à sa mort imminente. C’est un amour qui se regarde de loin, comme un bel objet, une statue, une oeuvre d’art ; qui se contemple avec envie, avec désir, avec adoration.
C’est tellement beau et précieux que j’ai peur, le caressant de ma main, de faire cesser l’illusion, et de me retrouver face à de la poussière d’étoiles...
Dernière édition par Lyryana le 26/4/2011, 19:03, édité 4 fois
Re: Je dirais plus prose poétique...
Argh, je suis désolé mais je dois te l'avouer : les points-virgules prennent un espace avant et un autre après, je me suis permis de modifier. Ouf, voilà, c'est dit.
À part ça (), je suis tout autant désolé mais je dois t'avouer que c'est absolument sublime, et que je suis bien content que tu aies retrouvé l'inspiration, surtout si c'est pour écrire des textes aussi beaux.
Juste une petite critique : je trouve que dans
Je chipote bien sûr, mais c'est dur de tolérer le moindre grain de poussière sur un tel bijou !
À part ça (), je suis tout autant désolé mais je dois t'avouer que c'est absolument sublime, et que je suis bien content que tu aies retrouvé l'inspiration, surtout si c'est pour écrire des textes aussi beaux.
Juste une petite critique : je trouve que dans
l'usage de la première personne du singulier est mal amené, et peut-être serait-ce plus fort si elle n'était présente que lors de la toute dernière phrase.Lyryana a écrit:La douceur de cet amour est semblable à cette fleur dont j’ai parlé au début
Je chipote bien sûr, mais c'est dur de tolérer le moindre grain de poussière sur un tel bijou !
Re: Je dirais plus prose poétique...
Donc tu me conseilles de déplacer cette phrase à la fin ? Ou, peut-être, aurais-tu une suggestion pour changer la formulation ?
Même si je trouve ta critique judicieuse, tu hais vraiment les "je" maintenant
Même si je trouve ta critique judicieuse, tu hais vraiment les "je" maintenant
Re: Je dirais plus prose poétique...
Ahah, c'est vrai que j'ai l'air de faire une fixation sur les "je" maintenant , mais je pense que ma prof avait touché juste et ça m'a fait réfléchir à ce propos
Je pense que le rappel se fait de lui-même, et il n'est pas forcément nécessaire d'insister dessus auprès du spectateur. Après je n'ai pas autant réfléchi à ce texte que toi, ça ne reste qu'un avis un peu flou
Je pense que le rappel se fait de lui-même, et il n'est pas forcément nécessaire d'insister dessus auprès du spectateur. Après je n'ai pas autant réfléchi à ce texte que toi, ça ne reste qu'un avis un peu flou
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