On est deux dans ma tete.

Brut de fonderie (enfin, j'ai enlevé deux trois trucs trop perso que j'assume pas encore), je vous poste ce que j'ai écris il y a un mois et qui a eu le temps de décanter un peu.

Je vous previens, c'est hard (et je vous rassure, je n'ai pas encore envisagé serieusement de me defenestrer).



Tu fuis beaucoup de choses, Caroline. Tu ne veux pas être seule. Tu as si peur de la solitude... Tu es si ridicule lorsque tu es seule. Si fragile a te mettre a pleurer juste parce que c'est la musique qui te l'inspire ! Ne pourras tu pas être un jour grande ? Adulte ? Responsable ? Resteras tu toujours cette froussarde qui a peur de la vie même ?
Je ne suis pas armée contre la vie.
A partir du moment où on naît, on est armé.
Non. Je suis une erreur. Je n'aurais jamais dû naître.
Tu n'as aucune confiance en toi.
Je sais.
Pourquoi tu ne le combats pas ?
Parce que c'est inutile.
Tout est inutile !! Rien n'a d'espoir pour ta propre personne. Tu donnes tout aux autres. Ceux qui n'existent pas. Ceux que tu inventes pour ne jamais être seule !!
Ils sont là au moins. Dans ma tête. Il prend de telles proportions quand je me sens seule. Des fois, je peux même le sentir contre moi, je peux hurler son nom pour qu'il vienne et il viens. L'imaginaire est si fort... Un jour, lorsque je l'aurais assez rêvé, il viendra.
Jamais, c'est le fruit de ton imagination. Il faut grandir et arrêter de croire aux comptes de fées. Il faut juste les inventer.
Pour continuer a vivre dedans.
Pour continuer de t'enfermer dans ce que tu as toujours voulu vivre. C'est le seul moyens de l'obtenir. Autre chose que ta vie banale, sans intérêt où tu n'es utile qu'a emmerder les autres et polluer la planète. Tu n'es qu'un poids trop lourd qui veux avoir des ailes. Tu y crois si fort qu'on finira par t'interner. Il faut accepter que la vie est un enfer, une prison de sentiments et de chaires qui reproduit a la perfection le cycle de ce qu'ils appellent vie. Au fond, c'est quoi, la vie ? C'est juste le fait d'avoir une présence et une activité interne. La vie est soit disant partout. Dans la pierre comme dans l'animal. Dans le chat comme dans l'araignée. Mais si ça se trouve, nous sommes là en enfer, là où l'on nous a envoyer expier nos erreurs passées, là où on nous oblige a vivre... Et se foutu instinct de survie ? N'est il pas la chose la plus... Je cherche un mot que je ne parviens pas à trouver.
Horrible, affreuse, vile, tenace, dégueulasse... Hypocrite ?
Pourquoi faire semblant de mourir tous les soirs ? Pourquoi croire que tu es seule ?
Je l'ai été trop longtemps, et j'attends trop de ceux qui m'entourent. L'imaginaire est un refuge. S'endormir la peur au ventre de ne pas se réveiller le lendemain, se coucher en se demandant si son cœur ne va pas s'arrêter pendant la nuit... Je n'ai pas confiance en mon corps. Je n'accepte pas ma prison de chaire. Je veux la liberté totale de l'esprit libre. M'affranchir de toutes société, vivre juste car quelqu'un m'a donné cette vie a vivre. Je ne suis rien. Rien qu'un tas de graisse. Si je mourrais, qui viendrais me voir enterrée. On met les gens dans des boites et on les oublie. Je veux être brulée, et rependue dans le vent. Être libre, dans la mort plus que dans la vie.


Si vous avez des questions, je ne sais pas si j'arriverai à y répondre. Ce texte viens de trop profond. Enfin, dites toujours, on verra si on arrive a en tirer quelque chose...

Je suis désolé, j'ai dû m'arrêter à la moitié... Je te jure que c'est pas de la mauvaise volonté, mais c'est tellement affreux que ça me répulse totalement, une sorte de reflexe pour éviter le mal-être (d'ailleurs, comme nous le savons tous, je n'ai jamais été des plus performants pour aider autrui quand il va mal...).

Enfin bref, moi ça me file sérieu' les chocottes, et étant donné que je ne sais pas sur quel pied le prendre (tu dis que tu n'as pas envisagé sérieusement de te défenestrer, et en même temps tu nous dis que ça vient de trop profond), je suis incapable de dire quoique ce soit dessus.

On t'aime Caro !!

Pour ma part, j'aurais plus mis ça dans "textes" que dans écriture automatique, quoique, on peut dire aussi que c'est une écriture automatique dans le sens où elle a pas été retouchée, mais bon, l'écriture automatique c'est... (bon, non, je m'arrête, je vais pas faire mon hypokhâgneuse).
Le seul truc que j'ai à dire, c'est que tu as du te sentir super soulagée d'écrire ça... Mais que bon, ton image de toi est complètement horrible. Vraiment. Fais gaffe, Caro, tu vas nous pondre une dépression, ma petite, je sais de quoi je parle.
En tout cas, si tu veux en parler...

Soulagée ? Non, pas du tout.

Ca m'a mis sous les yeux mes deux voix, la raison et la fuite... Mon Sur-Moi et mon Moi... ( Et je me suis dis "Merde, je suis skyzo..." ). Franchement, ça m'a juste fais peur. Et foutu des doutes pleins la tete... Et puis je me suis endormie et j'ai oublié.

En fait, ce texte est une preuve écrite que je suis terriblement mal dans ma peau, et assez mal dans ma vie.
Vous ne me connaissiez pas comme ça hein...

Ben en fait je te connaissais pas vraiment tout court Même si je te voyais tous les jours.

Lyry, tu dis que Caro va faire une dépression, mais quand je lis ce texte j'ai plutôt l'impression que la dépression a déjà eu lieu, voir à lieu en ce moment (ce qui rend en ce cas indispensable une crêparty le plus tôt possible !)

Personnellement j'ai toujours senti que tu étais sujette à être mal dans ta peau Caro, il me semble d'ailleurs que tu avais fais une dépression assez courte vers décembre 2009. :/ Et puis la manière dont tu te parles de tes dessins ne trahis pas une estime de soi folle, alors même que tu dessines super bien !

Car moi qui sort lentement de ma déprime de l'automne-hiver, oui mes amis je vous le dis, la déprime c'est de la merde et ça nous fait croire qu'on est trop nuls alors qu'en fait on est les meilleurs (preuve en est qu'on est néo !)

Moi je te connais... Et ce texte ne m'étonne pas vraiment au final, bien qu'il m'ai appris quelques trucs. Je dois t'avouer que ce qui m'étonne le plus en fait c'est que tu l'ai posté... C'est le genre de trucs que d'habitude tu gardes pour toi, et je pense que c'est surement une bonne chose de le partager... Et une chose est sure, tu est profondément pessimiste ma pauvre, et je pense après avoir lu ceci (mais ce n'est que mon avis) que tu n'as aucune volonté, en ce moment au moins... C'est peut-être un peu dur, mais c'est ce que je pense.
Mais je suis mal placé pour donner des conseils ou des leçons de morale, étant incapable de pessimisme... Je suis trop "moi" .
Je n'aurais qu'une chose à te dire : bonne chance et bon courage, sache que je suis là si tu as besoin, et surtout, que je ne suis pas le seul...
(Ce n'était peut-être pas le bon jour pour commenter ce texte mais maintenant que c'est fait, je ne vais pas revenir sur ce que j'ai écris donc tant pis...)

Et bien j'aurais très bien pu écrire un texte comme ça (sans être une écriture automatique) quand j'ai eu moi une dépression parce qu'on peux le résumer par quelque idées qui sont je pense caractéristique : mépris de soi, culpabilité, fatalisme et renfermement sur soi.
Après comme c'est de l'instantanée (car écriture automatique) c'est peut être juste par rapport à ce que tu a dans ta tête en se moment (youpi).
Et puis si tu ne te reconnais pas dans ce texte te fait pas trop de souci notre esprit peut nous jouer de (mauvais) tours

Je n'ai pas écrit ce texte en phase de depression. J'ai écrit ce texte en phase de blues.

J'ai effacé les textes que j'ai écrit pendant l'hivers, de peur de rechutter à leur lecture, justement...

Je me reconnais tout a fait, dans ce texte. Et je l'assume. Je le publie parce qu'a un moment, il faut arreter de tourner en rond. Cette publication rompte le cercle vicieux.

Non, Rasenti, je n'ai aucune volonté. Je le sais, depuis longtemps. Tu ne m'apprends rien. D'ailleurs, je suis curieuse de savvoir ce que toi, tu as appris.

Et bien je ne pensais pas que ton imaginaire avait pris de telles proportions, surtout du côté de la présence (que je connais si je ne m'abuse ?)

Je n'ai pas écrit ce texte en phase de depression. J'ai écrit ce texte en phase de blues.

Ah ! Alors ! Ne remettez pas en doute mon analyse. J'ai écris des centaines de textes comme celui là et il n'y a pas besoin de dépression pour cela. Ca permet juste d'exprimer quelque chose, de se mettre face à soi-même et découvrir des éléments dont on avait pas conscience.

En général, quand on est en dépression, on a même plus la force d'écrire... Et personne ne s'en rend compte.