Versus
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Re: Versus
Théo et Alexis dormaient depuis plusieurs heures déjà. Paloma essayait de lire dans les étoiles une potentielle prédiction mais rien ne daignait se manifester. Raven s'agitait.
-Il n'y a pas de lune cette nuit... Je pourrais aller voler tu ne penses pas ?
Paloma ne détacha pas les yeux du ciel:
-Fais comme tu veux, mais demain tu va être fatigué.
-Je reviens vite ! Mais il faut que me dégourdisse les écailles. Quand on est arrivé à Kaëla avec Théo je n'avais aucune liberté de mouvement, là avec la nuit je vais pouvoir faire quelques loopings!
Le temps qu'elle tourne sa page, Raven était monté dans l'arbre le plus proche. Et le temps qu'elle ai finit de lire la première phrase, il s'était envolé.
Les étoiles. Le ciel. La nuit.
Le vent, le mugissement des arbres, le sol qui défile.
La liberté.
"Il est grand temps que les Dragons retrouvent leur véritable forme. C'est trop injuste que seul les Princes puissent se transformer" pensa Raven.
Une voix lui parvint du fin fond de sa conscience dragonesque
"Le peuple des Dragons retrouvera sa puissance, tu régneras, Raven, mon fils. Mais pour le moment fais attention à ce qui t'entoure, ne te laisse pas griser par la nuit. Une puissance longtemps endormie se réveille et n'a pas fini son petit dèj'. "
Alerté par l'Esprit des Anciens (là en l'occurence son vénéré père) Raven fit demi-tour. Si l'Esprit le mettait en garde, il valait mieux rester près de ses amis. Ils étaient puls fort ensemble.
Pis surtout, il s'en voudrait trop si ils mouraient sans lui à leurs cotés.
-Il n'y a pas de lune cette nuit... Je pourrais aller voler tu ne penses pas ?
Paloma ne détacha pas les yeux du ciel:
-Fais comme tu veux, mais demain tu va être fatigué.
-Je reviens vite ! Mais il faut que me dégourdisse les écailles. Quand on est arrivé à Kaëla avec Théo je n'avais aucune liberté de mouvement, là avec la nuit je vais pouvoir faire quelques loopings!
Le temps qu'elle tourne sa page, Raven était monté dans l'arbre le plus proche. Et le temps qu'elle ai finit de lire la première phrase, il s'était envolé.
Les étoiles. Le ciel. La nuit.
Le vent, le mugissement des arbres, le sol qui défile.
La liberté.
"Il est grand temps que les Dragons retrouvent leur véritable forme. C'est trop injuste que seul les Princes puissent se transformer" pensa Raven.
Une voix lui parvint du fin fond de sa conscience dragonesque
"Le peuple des Dragons retrouvera sa puissance, tu régneras, Raven, mon fils. Mais pour le moment fais attention à ce qui t'entoure, ne te laisse pas griser par la nuit. Une puissance longtemps endormie se réveille et n'a pas fini son petit dèj'. "
Alerté par l'Esprit des Anciens (là en l'occurence son vénéré père) Raven fit demi-tour. Si l'Esprit le mettait en garde, il valait mieux rester près de ses amis. Ils étaient puls fort ensemble.
Pis surtout, il s'en voudrait trop si ils mouraient sans lui à leurs cotés.
Luce- Amis Artiste
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Re: Versus
L'odeur était insupportable, bien que la vue de la plaie suffisait déjà amplement à donner envie de vomir. Elle semblait dévoiler la moitié des organes du ventre, beaucoup dépassant de l'orifice et révélant ainsi des insectes grouillant. Derrière son masque, l'homme émettait des râles pathétiques.
- Il faut vite le ramener dans la roulotte ! s'écria Aÿ.
- Il suffit qu'on le touche et nous risquons d'agrandir encore plus sa plaie ! soliloqua Fillajör. Même le mettre sur un brancard serait affreusement difficile. Je ne comprends vraiment pas... Aidez-moi à lui enlever son masque !
L'aide d'Aÿ et Vivan fut bienvenue, car il se débattait avec frénésie. Lorsqu'ils lui retirèrent, une lumière verte sembla émaner de l'intérieur de tout le visage de l'homme, puis disparut comme tourne la lumière d'un phare. Fillajör sentit ses jambes trembler fébrilement, il manqua d'en tomber à la renverse mais garda son calme et intima à Vivan d'aller chercher des médicaments avec lui dans la roulotte tandis qu'Aÿ veillerait sur l'homme. Le marchand prit soin de refermer la porte derrière lui.
- Qu'est-ce qu'il a ? demanda Vivan. Il a des chances de s'en sortir ?
- Cet homme est mort depuis plus d'une journée, haleta Fillajör en fouillant de multiples tiroirs. La teinte de sa peau, ses yeux secs, l'état de décomposition de sa blessure... Prends ça.
Le marchand lui tendit un sifflet aux couleurs magnifiques qu'il venait de sortir d'un petit coffre dont l'ouverture avait nécessité des mécanismes complexes mais que Fillajör semblait parfaitement maîtriser. Il attrapa une lame fine au milieu d'un amas d'épée, puis se dirigea vers la porte en disant à Vivan :
- Nous ne pouvons pas prendre le risque de perdre plus de temps, siffle dedans aussi fort que tu peux lorsque je te donnerai le signal.
Ils ressortirent de la roulotte pour apercevoir Aÿ complètement désemparée face à l'individu qui se tortillait dan tous les sens sans qu'elle ne sache quoi faire. Fillajör lui demanda de se lever et de s'éloigner du corps.
- Détournez le regard, des jeunes de votre âge ne devraient pas voir ça.
Fillajör planta la lame en plein dans la plaie de l'homme, qui poussa un cri suraiguë assourdissant. Aÿ voulut l'en empêcher, mais le marchand ressortit la lame recouverte de sang coagulée pour la replonger à nouveau. Le visage de l'homme reprit un couleur verte, puis ce fut au tour de sa main droite, de son torse, et on aurait dit que quelque chose d'affolé se déplaçait en lui. Enfin, une lumière verte jaillit de sa plaie, et s'enfuit en volant en direction des fourrées à une vitesse prodigieuse.
- Maintenant ! intima Fillajör.
Vivan souffla le plus fort qu'il put dans le sifflet. Il aurait été incapable de qualifier le bruit étrange qui en sortit. La lumière verte s'immobilisa, puis revint vers le groupe pour tournoyer en spirale autour de Vivan qui sifflait de plus en plus fort pour exorciser sa frayeur. La spirale se fit de moins en moins haute, puis la lumière parut s'écraser au sol en glissant sur plusieurs mètres. Fillajör fit signe au jeune homme d'arrêter. Poussant encore quelques cris aigus, la Kiice gesticulait faiblement tandis que toute la traînée lumineuse qu'elle avait répandu remonter jusqu'à elle.
- Un sifflet de Zenta... maugréa-t-elle d'une voix cristalline. Comment avez-vous vous pu...
- Il n'est pas en vente, dit Fillajör. Ou alors il faudrait me donner toute une contrée en échange.
- Inconscients... dit-elle en se relevant lentement dans les airs. Inconscients... Je vous tuerai sans problème...
Maintenant qu'elle était plus lente, on apercevait malgré ses mouvements saccadés semblables à ceux d'une flamme dans un brasier la forme de la créature. Elle avait la taille d'un enfant, mais ce que l'on aurait pu qualifier de visage difforme ne comportait ni yeux ni orifices. Aÿ prit conscience qu'elle était face à quelque chose qui la dépassait complètement.
- Tu n'en feras rien, dit Fillajör qui parvenait à garder son calme. Tu as toi-même dit que nous retrouverions l'enfant dans trois jours, et que nous serions tous encore vivants grâce à ta présence. Aucun de nous ne pourra donc être tué dans ce laps de temps. Et s'il te venait dans l'idée de nous dévorer dans l'intérieur comme tu aurais très bien pu le faire pour Vivan ce matin, nous sifflerions si fort que tu finirais par t'agenouiller devant nous.
La Kiice se remit à tourner follement autour du groupe comme elle l'avait fait précédemment pour Vivan, en poussant de petits rires aigus. Elle passa même au travers du feu, ce qui eut pour effet de l'éteindre brusquement, ne laissant plus d'autres lumières que la sienne tournoyant comme un feu follet enfiévré. Elle s'arrêta finalement pour se reposer au même endroit d'où elle était parti, et dit de la même voix limpide :
- Je peux reprendre des cendres dans ce cas ?
- Non. Je t'en accorderai peut-être si tu ne nous causes pas trop de soucis durant notre voyage.
- Il faut vite le ramener dans la roulotte ! s'écria Aÿ.
- Il suffit qu'on le touche et nous risquons d'agrandir encore plus sa plaie ! soliloqua Fillajör. Même le mettre sur un brancard serait affreusement difficile. Je ne comprends vraiment pas... Aidez-moi à lui enlever son masque !
L'aide d'Aÿ et Vivan fut bienvenue, car il se débattait avec frénésie. Lorsqu'ils lui retirèrent, une lumière verte sembla émaner de l'intérieur de tout le visage de l'homme, puis disparut comme tourne la lumière d'un phare. Fillajör sentit ses jambes trembler fébrilement, il manqua d'en tomber à la renverse mais garda son calme et intima à Vivan d'aller chercher des médicaments avec lui dans la roulotte tandis qu'Aÿ veillerait sur l'homme. Le marchand prit soin de refermer la porte derrière lui.
- Qu'est-ce qu'il a ? demanda Vivan. Il a des chances de s'en sortir ?
- Cet homme est mort depuis plus d'une journée, haleta Fillajör en fouillant de multiples tiroirs. La teinte de sa peau, ses yeux secs, l'état de décomposition de sa blessure... Prends ça.
Le marchand lui tendit un sifflet aux couleurs magnifiques qu'il venait de sortir d'un petit coffre dont l'ouverture avait nécessité des mécanismes complexes mais que Fillajör semblait parfaitement maîtriser. Il attrapa une lame fine au milieu d'un amas d'épée, puis se dirigea vers la porte en disant à Vivan :
- Nous ne pouvons pas prendre le risque de perdre plus de temps, siffle dedans aussi fort que tu peux lorsque je te donnerai le signal.
Ils ressortirent de la roulotte pour apercevoir Aÿ complètement désemparée face à l'individu qui se tortillait dan tous les sens sans qu'elle ne sache quoi faire. Fillajör lui demanda de se lever et de s'éloigner du corps.
- Détournez le regard, des jeunes de votre âge ne devraient pas voir ça.
Fillajör planta la lame en plein dans la plaie de l'homme, qui poussa un cri suraiguë assourdissant. Aÿ voulut l'en empêcher, mais le marchand ressortit la lame recouverte de sang coagulée pour la replonger à nouveau. Le visage de l'homme reprit un couleur verte, puis ce fut au tour de sa main droite, de son torse, et on aurait dit que quelque chose d'affolé se déplaçait en lui. Enfin, une lumière verte jaillit de sa plaie, et s'enfuit en volant en direction des fourrées à une vitesse prodigieuse.
- Maintenant ! intima Fillajör.
Vivan souffla le plus fort qu'il put dans le sifflet. Il aurait été incapable de qualifier le bruit étrange qui en sortit. La lumière verte s'immobilisa, puis revint vers le groupe pour tournoyer en spirale autour de Vivan qui sifflait de plus en plus fort pour exorciser sa frayeur. La spirale se fit de moins en moins haute, puis la lumière parut s'écraser au sol en glissant sur plusieurs mètres. Fillajör fit signe au jeune homme d'arrêter. Poussant encore quelques cris aigus, la Kiice gesticulait faiblement tandis que toute la traînée lumineuse qu'elle avait répandu remonter jusqu'à elle.
- Un sifflet de Zenta... maugréa-t-elle d'une voix cristalline. Comment avez-vous vous pu...
- Il n'est pas en vente, dit Fillajör. Ou alors il faudrait me donner toute une contrée en échange.
- Inconscients... dit-elle en se relevant lentement dans les airs. Inconscients... Je vous tuerai sans problème...
Maintenant qu'elle était plus lente, on apercevait malgré ses mouvements saccadés semblables à ceux d'une flamme dans un brasier la forme de la créature. Elle avait la taille d'un enfant, mais ce que l'on aurait pu qualifier de visage difforme ne comportait ni yeux ni orifices. Aÿ prit conscience qu'elle était face à quelque chose qui la dépassait complètement.
- Tu n'en feras rien, dit Fillajör qui parvenait à garder son calme. Tu as toi-même dit que nous retrouverions l'enfant dans trois jours, et que nous serions tous encore vivants grâce à ta présence. Aucun de nous ne pourra donc être tué dans ce laps de temps. Et s'il te venait dans l'idée de nous dévorer dans l'intérieur comme tu aurais très bien pu le faire pour Vivan ce matin, nous sifflerions si fort que tu finirais par t'agenouiller devant nous.
La Kiice se remit à tourner follement autour du groupe comme elle l'avait fait précédemment pour Vivan, en poussant de petits rires aigus. Elle passa même au travers du feu, ce qui eut pour effet de l'éteindre brusquement, ne laissant plus d'autres lumières que la sienne tournoyant comme un feu follet enfiévré. Elle s'arrêta finalement pour se reposer au même endroit d'où elle était parti, et dit de la même voix limpide :
- Je peux reprendre des cendres dans ce cas ?
- Non. Je t'en accorderai peut-être si tu ne nous causes pas trop de soucis durant notre voyage.
Re: Versus
Le vent agita violemment les arbres alors qu'un gigantesque dragon passait au dessus de la forêt. Exeus s'arrêta un instant pour regarder la créature exercé des figures acrobatiques dans les airs. Puis alors qu'il disparaissait à nouveau au coeur de la forêt, Shun apparut et Exeus reprit son chemin en changeant une nouvelle fois de direction.
-Maître ! Vous avez vu Maître, c'était un dragon !
La voix caverneuse du dieu lui répondit, toujours aussi calme :
-Je sais Shun, cela m'étonne, le sortilège qui les a transformé en hommes il y a de cela bien longtemps est toujours actif. Si un sortilège aussi puissant avait été dénoué, je l'aurai forcément senti, même dans mon sommeil. Nous sommes donc en présence d'un Prince.
-Il fait parti du groupe de mages dont je vous ai parlé Maître !
-J'ai donc bien fait de les éviter, même si j'aimerai bien le rencontrer un jour. J'ai toujours éprouvé beaucoup de respect pour le peuple des dragons.
"Le feu s'entend toujours bien avec le feu" lui répondit la voix de Drei dans sa tête.
-Tu as raison Drei.
-Qu'allez-vous faire Maître ? demanda la voix impatiente de Shun.
-Je vais continuer à prendre des forces, je ne suis pas encore de taille face à un prince dragon.
-Donc nous allons aux Canyons Noirs Maître ? trépigna le lézard coloré.
-Tout a fait Shun, un bain de feu et de sang me fera le plus grand bien.
-Youpiiiiiiiiiiiii !
Le Ceros s'envola et effectua quelques acrobaties en l'air afin de montrer son contentement avant de s'enfoncer à nouveau dans la végétation.
Exeus aussi exultait. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pu sentir le contact chaud de la lave sur son corps... Les Canyons Noirs lui rappelaient ses terres natales. Un paysage de roches volcaniques déchiqueté, de petits ruisseaux de magma, des créatures sanguinaires.
Un paysage de mort.
Tout semblait l'y appeler.
-Maître ! Vous avez vu Maître, c'était un dragon !
La voix caverneuse du dieu lui répondit, toujours aussi calme :
-Je sais Shun, cela m'étonne, le sortilège qui les a transformé en hommes il y a de cela bien longtemps est toujours actif. Si un sortilège aussi puissant avait été dénoué, je l'aurai forcément senti, même dans mon sommeil. Nous sommes donc en présence d'un Prince.
-Il fait parti du groupe de mages dont je vous ai parlé Maître !
-J'ai donc bien fait de les éviter, même si j'aimerai bien le rencontrer un jour. J'ai toujours éprouvé beaucoup de respect pour le peuple des dragons.
"Le feu s'entend toujours bien avec le feu" lui répondit la voix de Drei dans sa tête.
-Tu as raison Drei.
-Qu'allez-vous faire Maître ? demanda la voix impatiente de Shun.
-Je vais continuer à prendre des forces, je ne suis pas encore de taille face à un prince dragon.
-Donc nous allons aux Canyons Noirs Maître ? trépigna le lézard coloré.
-Tout a fait Shun, un bain de feu et de sang me fera le plus grand bien.
-Youpiiiiiiiiiiiii !
Le Ceros s'envola et effectua quelques acrobaties en l'air afin de montrer son contentement avant de s'enfoncer à nouveau dans la végétation.
Exeus aussi exultait. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pu sentir le contact chaud de la lave sur son corps... Les Canyons Noirs lui rappelaient ses terres natales. Un paysage de roches volcaniques déchiqueté, de petits ruisseaux de magma, des créatures sanguinaires.
Un paysage de mort.
Tout semblait l'y appeler.
Rasenti- Futur Artiste
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Re: Versus
Le reste de la petite troupe de mercenaire arriva plus tard que convenu dans la soirée. Le visage tacheté de sang coagulé de la plus grande des deux syriennes contrastait magnifiquement l’inaltérable noirceur de sa cape et en disait long sur la raison de ce retard. Attendant à la lisière de la clairière nouvellement créée, Kruskal leur signala d’un geste qu’il n’y avait plus aucun danger. Les deux cavalières s’approchèrent, sans échanger un mot on déchargea les mulets, puis on fit un feu en prenant soin d’en isolé le foyer de tous les branchages qui jonchaient le sol.
-On a été retardé par un groupe d’illuminé, lâcha simplement Student, la plus âgée des deux Syryenne.
-On leur avait pourtant dit qu’on n’allait pas au Pouvoir, surenchérie Wallis en brandissant un pilon de poule de terrier.
-Ils vous ont pas crue ?
-En fait c’est surtout qu’ils avaient peur qu’on les tue une fois le dos tourné.
-Et de votre coté, ça c’est quoi ? demanda Student en désignant la sépulture.
-Aaah, ça ! fit Shapiro en souriant, ça c’est un caprice d’autochtone. La matriarche n’apprécia pas la boutade, comme la majorité de celle proféré par l’escarmoucheur en fin de compte. Mais elle savait que les explications suivraient et que cela détendait les deux autres, donc comme à son habitude elle n’en montra rien. Dans ce cas précis elle était d’autant plus exaspéré qu’une grande partie des originalités culturels de la région lui semblaient effectivement être des caprices d’autochtones.
-Lorsqu’on est arrivé, poursuivit il, un combat était en cours, un groupe de quatre contre un groupe de deux, la clairière était déjà dans cette état, personne d’autre, pas même des corps. Shapiro poursuivit le récit, parfois aidé de Kruskal, en détaillant ce qu’ils avaient vues des compétences et techniques magico-martiale de chacun des protagonistes.
-Et donc après que le gosse est disparu, son allié a arrêté le combat et remis son sort entre les mains des quatre autres.
-Qui l’ont royalement envoyé boulés. Devant le haussement de sourcil inquisiteur de leur supérieure, Shapiro se repris, Celle qui utilise des dagues tenait à ce qu’elle meure, les autres n’ayant pas un avis aussi tranché, il a été convenu que c’était à leur adversaire de choisir par lui-même. Ce dernier opta pour le suicide, et …, les autres lui ont fait un jolie bouquet de fleurs avant de nous tournez le dos au ptit trot. La même pensé traversa l’ensemble du groupe : Caprice d’autochtone.
-On a eu des nouvelles du poste avancé, les combats ont déjà débutés a quelques kilomètres du Pouvoir, amateurs et petites factions plus ou moins sérieuses, bientôt de véritables armées si on en croit d’autres sources. Un coursier ma fait passé des copies des blasons des groupes qui converge vers le Pouvoir, notre mission est de récolter des infos, on laisse les autres se battre, on évite d’interférer. Mieux vos laisser les illuminés entre eux pour le moment. Demain nous continuerons vers Ozenblu, Kruskal, tu prends le premier quart.
-On a été retardé par un groupe d’illuminé, lâcha simplement Student, la plus âgée des deux Syryenne.
-On leur avait pourtant dit qu’on n’allait pas au Pouvoir, surenchérie Wallis en brandissant un pilon de poule de terrier.
-Ils vous ont pas crue ?
-En fait c’est surtout qu’ils avaient peur qu’on les tue une fois le dos tourné.
-Et de votre coté, ça c’est quoi ? demanda Student en désignant la sépulture.
-Aaah, ça ! fit Shapiro en souriant, ça c’est un caprice d’autochtone. La matriarche n’apprécia pas la boutade, comme la majorité de celle proféré par l’escarmoucheur en fin de compte. Mais elle savait que les explications suivraient et que cela détendait les deux autres, donc comme à son habitude elle n’en montra rien. Dans ce cas précis elle était d’autant plus exaspéré qu’une grande partie des originalités culturels de la région lui semblaient effectivement être des caprices d’autochtones.
-Lorsqu’on est arrivé, poursuivit il, un combat était en cours, un groupe de quatre contre un groupe de deux, la clairière était déjà dans cette état, personne d’autre, pas même des corps. Shapiro poursuivit le récit, parfois aidé de Kruskal, en détaillant ce qu’ils avaient vues des compétences et techniques magico-martiale de chacun des protagonistes.
-Et donc après que le gosse est disparu, son allié a arrêté le combat et remis son sort entre les mains des quatre autres.
-Qui l’ont royalement envoyé boulés. Devant le haussement de sourcil inquisiteur de leur supérieure, Shapiro se repris, Celle qui utilise des dagues tenait à ce qu’elle meure, les autres n’ayant pas un avis aussi tranché, il a été convenu que c’était à leur adversaire de choisir par lui-même. Ce dernier opta pour le suicide, et …, les autres lui ont fait un jolie bouquet de fleurs avant de nous tournez le dos au ptit trot. La même pensé traversa l’ensemble du groupe : Caprice d’autochtone.
-On a eu des nouvelles du poste avancé, les combats ont déjà débutés a quelques kilomètres du Pouvoir, amateurs et petites factions plus ou moins sérieuses, bientôt de véritables armées si on en croit d’autres sources. Un coursier ma fait passé des copies des blasons des groupes qui converge vers le Pouvoir, notre mission est de récolter des infos, on laisse les autres se battre, on évite d’interférer. Mieux vos laisser les illuminés entre eux pour le moment. Demain nous continuerons vers Ozenblu, Kruskal, tu prends le premier quart.
Aryko- Modérateur des Artistes
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Re: Versus
- Et vous prenez tous ces risques pour... un humain ? Hihihi !
- Pas n'importe quel humain ; c'est mon petit frère.
- Je suis plus intelligente que toi, alors écoute : certes, selon ma prévision, vous serez tous encore vivant dans un peu plus de deux jours. Mais ensuite ? Franchement, tout ce chemin pour un petit humain de six ans ! Il a eu toutes les chances de se faire tuer, et tu en as pris à ton tour en parcourant seul une forêt que tu ne connais pas. Ça ne vaut pas le coup. Si tu avais réfléchis, tu serais resté chez toi, et aurais célébré le fait d'avoir une bouche en moins à nourrir.
- C'est mon petit frère, j'ai dit. Tu as un cœur ?
- Ah, je vois. Encore cette histoire de moraltruc. Vous êtes vraiment bizarres.
Du bruit se fit entendre à l'arrière de la roulotte. Fillajör sortit de sous ses draps et regarda les premiers rayons du jour pénétraient le véhicule avant de se tourner vers Vivan et la Kiice.
- Tout s'est bien passé ?
- J'aurais préféré veiller en silence, mais cette... chose est une vraie pipelette.
- C'est comme ça que tu me remercies d'avoir fait la conversation ? J'aurais pu passer la nuit à essayer de m'enfuir !
- Tu ne t'es pas gênée avec moi, dit Fillajör. Heureusement qu'on a le temps de siffler avant que tu ne prennes le contrôle total de notre esprit.
- Juste ma manière de lier connaissance. Hihihi !
- Aÿ dort encore, ce qui s'explique probablement par le fait que mon lit est plus confortable que le plancher. Prenons la route tout de suite, il vaut mieux arriver à Ozenblu légèrement en avance qu'en retard.
- Pas n'importe quel humain ; c'est mon petit frère.
- Je suis plus intelligente que toi, alors écoute : certes, selon ma prévision, vous serez tous encore vivant dans un peu plus de deux jours. Mais ensuite ? Franchement, tout ce chemin pour un petit humain de six ans ! Il a eu toutes les chances de se faire tuer, et tu en as pris à ton tour en parcourant seul une forêt que tu ne connais pas. Ça ne vaut pas le coup. Si tu avais réfléchis, tu serais resté chez toi, et aurais célébré le fait d'avoir une bouche en moins à nourrir.
- C'est mon petit frère, j'ai dit. Tu as un cœur ?
- Ah, je vois. Encore cette histoire de moraltruc. Vous êtes vraiment bizarres.
Du bruit se fit entendre à l'arrière de la roulotte. Fillajör sortit de sous ses draps et regarda les premiers rayons du jour pénétraient le véhicule avant de se tourner vers Vivan et la Kiice.
- Tout s'est bien passé ?
- J'aurais préféré veiller en silence, mais cette... chose est une vraie pipelette.
- C'est comme ça que tu me remercies d'avoir fait la conversation ? J'aurais pu passer la nuit à essayer de m'enfuir !
- Tu ne t'es pas gênée avec moi, dit Fillajör. Heureusement qu'on a le temps de siffler avant que tu ne prennes le contrôle total de notre esprit.
- Juste ma manière de lier connaissance. Hihihi !
- Aÿ dort encore, ce qui s'explique probablement par le fait que mon lit est plus confortable que le plancher. Prenons la route tout de suite, il vaut mieux arriver à Ozenblu légèrement en avance qu'en retard.
Re: Versus
-Qui a fini le café ? râla Raven en se frottant les yeux.
-Moi, Sa Majesté n'avait qu'a émerger plus tôt ! clama Alexis, déjà habillée, douchée (pratique d'avoir un mage affilié à l'eau dans la troupe), coiffée et aux cotés de son cheval harnaché.
-Grmblblblbl...
La troupe se remit en marche. Sortis de la foret, l'ombre des arbres leur manquait affreusement sous un soleil de plomb. Il descendirent de leurs montures vers midi, pour ménager la cavalerie en prévoyance des sprints qu'il faudrait faire dans les canyons. Le paysage désertique s'installait: déjà la végétation se raréfiait, la terre devenait poussière, les pierres noires se multipliaient, le sol s'assombrissait. Les plantes restantes passaient du vert au gris, la faune locale ressemblait étrangement à des mutations génétiques de savant fou.
-Eh, regarde celui là ! Il a trois yeux ! s'extasiait Raven devant un fennec bleu décoloré aux oreilles en piteux état et, en effet, trois yeux rouges peu accueillant.
-J'adore cet endroit, c'est plein de truc zarb !
-Attends de voir quand elles feront la taille de ton étalon, banane ! le rabroua Paloma avant de reprendre: Bon, on cherche ce symbole, sur une pierre qui en théorie devrait être illuminée d'un rayon de lune extrêmement précis ce soir à 2h34. L'idée: trouver la pierre, et prendre le morceau de catalyseur. Tout ça en survivant, et sans tout casser de préférence. Vu Raven et Alexis ? On reste discrets !
-C'est qui le mec tordu qui a imaginé cette mise en scène ? fit Alexis comme si elle n'avait pas entendu la dernière phrase de Paloma.
-Je crois que c'est les dragons. Ils étaient très fan de rayons de lumière de lune et truc mythiques du genre.
-On se moque pas des dragons, bande de paysans ! réagit violemment Raven.
Tout le monde attendait la réplique désinvolte et amusée de Théo, qui ne vint pas. Trois têtes se tournèrent vers l'arrière de la troupe. Théo était affalé sur l'encolure de sa jument, les mains crispées dans la crinière blanche essayant désespérément de se protéger du soleil.
-Théo ? Ca va ? demanda soudain inquiète Alexis.
-Je... me... désseèèèèèèèche...
Plus si pratique que ça d'avoir un mage affilié à l'eau dans la troupe...
-Moi, Sa Majesté n'avait qu'a émerger plus tôt ! clama Alexis, déjà habillée, douchée (pratique d'avoir un mage affilié à l'eau dans la troupe), coiffée et aux cotés de son cheval harnaché.
-Grmblblblbl...
La troupe se remit en marche. Sortis de la foret, l'ombre des arbres leur manquait affreusement sous un soleil de plomb. Il descendirent de leurs montures vers midi, pour ménager la cavalerie en prévoyance des sprints qu'il faudrait faire dans les canyons. Le paysage désertique s'installait: déjà la végétation se raréfiait, la terre devenait poussière, les pierres noires se multipliaient, le sol s'assombrissait. Les plantes restantes passaient du vert au gris, la faune locale ressemblait étrangement à des mutations génétiques de savant fou.
-Eh, regarde celui là ! Il a trois yeux ! s'extasiait Raven devant un fennec bleu décoloré aux oreilles en piteux état et, en effet, trois yeux rouges peu accueillant.
-J'adore cet endroit, c'est plein de truc zarb !
-Attends de voir quand elles feront la taille de ton étalon, banane ! le rabroua Paloma avant de reprendre: Bon, on cherche ce symbole, sur une pierre qui en théorie devrait être illuminée d'un rayon de lune extrêmement précis ce soir à 2h34. L'idée: trouver la pierre, et prendre le morceau de catalyseur. Tout ça en survivant, et sans tout casser de préférence. Vu Raven et Alexis ? On reste discrets !
-C'est qui le mec tordu qui a imaginé cette mise en scène ? fit Alexis comme si elle n'avait pas entendu la dernière phrase de Paloma.
-Je crois que c'est les dragons. Ils étaient très fan de rayons de lumière de lune et truc mythiques du genre.
-On se moque pas des dragons, bande de paysans ! réagit violemment Raven.
Tout le monde attendait la réplique désinvolte et amusée de Théo, qui ne vint pas. Trois têtes se tournèrent vers l'arrière de la troupe. Théo était affalé sur l'encolure de sa jument, les mains crispées dans la crinière blanche essayant désespérément de se protéger du soleil.
-Théo ? Ca va ? demanda soudain inquiète Alexis.
-Je... me... désseèèèèèèèche...
Plus si pratique que ça d'avoir un mage affilié à l'eau dans la troupe...
Luce- Amis Artiste
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Re: Versus
Le trajet se fit dans le silence, mis à part les régulières mises en gardes de Fillajör à l’attention de la Kiice qui par goût de la provocation voletait auprès de la jeune fille. Il savait bien qu’il s’agissait pour elle de s’occuper, mais qui sait ce qui se passerait s’il ne le faisait pas.
-Comment t’appelles-tu ? finit par demander Vivan qui la dévisageait depuis un certain temps.
Heureuse de susciter de l’intérêt, elle se tourna lentement vers le jeune homme pour se donner plus de temps pour réfléchir à sa réponse... hors de question de donner son véritable nom ! En baissant la tête et se balançant d’un pied sur l’autre, elle répondit avec une fébrilité feinte : "Tu peux m’appeler P'tite Mère", puis, sur un ton nasillard : "Comme ça tu seras gentil avec moiiiiiii". "Evite de lui parler" lui conseilla le marchand, "ça ne peut que t’attirer des ennuis."
-Mais non, on pourrait être A-MIS ! irronisa le feu follet. Faudra juste m’expliquer en quoi ça consiste.
Sur ces mots, Aÿ se redressa, les yeux mi-clos, tandis que Fillajör fit arrêter la caravane avant de se retourner. "Quelque soit ton nom, va là-dedans" dit-il à l’attention de la Kiice en désignant le petit coffre en bois d’aspect quelconque. "Étrange" se dit la Kiice, "je ne pensais pas que ce serait un sujet si sensible". "Il y a des gens sur la route" expliqua le marchand, "ils ont l’air de vouloir nous parler et je ne veux pas qu’ils te voient". Le feu follet oscilla lentement prenant l’air de réfléchir :
- J’aurais des cendres ?
- Ça ne peut qu’accroître tes chances.
Sur ces mots elle passa a travers la parois du petit coffre, se demandant déjà si elle enfreindrait cet ordre.
Deux individus se tenaient effectivement face à la caravane juché sur des mulets, une vingtaine de mètres plus loin, l’un vêtu assez simplement et l’autre de noir un bouclier dans le dos. Ils s’approchèrent au pas. Les passagers purent alors constater mieux les détails, ils avaient une carrure plus imposante qu’ils ne l’avaient cru aux premiers abords, il s’agissait de Syriennes. Des femmes, reconnues même Fillajör a leur allure, malgré l’absence de poitrine caractéristique de leur espèce. Tous d’abord fasciné par leurs traits exotiques, le regard de Vivan se porta ensuite sur leurs vêtements, la cavalière de droite portait de la ronce brumeuse ! Des brigands ! Une embuscade ? Il mit sa main sur le pommeau de son épée mais son ainé l’en empêcha d’un geste.
-Attendons de savoir ce qu’elles veulent et dis à ta sœur de s’équiper.
Elles ?
Arrivée à leur hauteur, la Syrienne de gauche, plus agée que sa camarade, mit pied à terre.
-Salutation voyageurs, vous vous rendez à Ozenblu ? lança-t-elle calmement.
-Effectivement, répondit Fillajör, sentant un poids en moins : elle ne semblait pas hostile.
Son interlocutrice sembla elle aussi se détendre. Elle fit un signe en direction des fourrés et deux autre Syriennes en sortirent, équipés comme la Syrienne qui était restée sur son mulet.
-Nous nous excusons de ne pas nous être présentés ensemble, mais nous nous méfions des voyageurs et nous ne voulions pas vous intimidez. Nous nous rendons nous aussi à Ozenblu et aimerions pour cela être accompagnés d’une compagnie d’apparence plus respectable, nos capes semblent causer quelque émois, mais nous nous refusons à les enlever.
-Je comprends, vous êtes bien loin de chez vous, répondit simplement le marchand.
-Comment t’appelles-tu ? finit par demander Vivan qui la dévisageait depuis un certain temps.
Heureuse de susciter de l’intérêt, elle se tourna lentement vers le jeune homme pour se donner plus de temps pour réfléchir à sa réponse... hors de question de donner son véritable nom ! En baissant la tête et se balançant d’un pied sur l’autre, elle répondit avec une fébrilité feinte : "Tu peux m’appeler P'tite Mère", puis, sur un ton nasillard : "Comme ça tu seras gentil avec moiiiiiii". "Evite de lui parler" lui conseilla le marchand, "ça ne peut que t’attirer des ennuis."
-Mais non, on pourrait être A-MIS ! irronisa le feu follet. Faudra juste m’expliquer en quoi ça consiste.
Sur ces mots, Aÿ se redressa, les yeux mi-clos, tandis que Fillajör fit arrêter la caravane avant de se retourner. "Quelque soit ton nom, va là-dedans" dit-il à l’attention de la Kiice en désignant le petit coffre en bois d’aspect quelconque. "Étrange" se dit la Kiice, "je ne pensais pas que ce serait un sujet si sensible". "Il y a des gens sur la route" expliqua le marchand, "ils ont l’air de vouloir nous parler et je ne veux pas qu’ils te voient". Le feu follet oscilla lentement prenant l’air de réfléchir :
- J’aurais des cendres ?
- Ça ne peut qu’accroître tes chances.
Sur ces mots elle passa a travers la parois du petit coffre, se demandant déjà si elle enfreindrait cet ordre.
Deux individus se tenaient effectivement face à la caravane juché sur des mulets, une vingtaine de mètres plus loin, l’un vêtu assez simplement et l’autre de noir un bouclier dans le dos. Ils s’approchèrent au pas. Les passagers purent alors constater mieux les détails, ils avaient une carrure plus imposante qu’ils ne l’avaient cru aux premiers abords, il s’agissait de Syriennes. Des femmes, reconnues même Fillajör a leur allure, malgré l’absence de poitrine caractéristique de leur espèce. Tous d’abord fasciné par leurs traits exotiques, le regard de Vivan se porta ensuite sur leurs vêtements, la cavalière de droite portait de la ronce brumeuse ! Des brigands ! Une embuscade ? Il mit sa main sur le pommeau de son épée mais son ainé l’en empêcha d’un geste.
-Attendons de savoir ce qu’elles veulent et dis à ta sœur de s’équiper.
Elles ?
Arrivée à leur hauteur, la Syrienne de gauche, plus agée que sa camarade, mit pied à terre.
-Salutation voyageurs, vous vous rendez à Ozenblu ? lança-t-elle calmement.
-Effectivement, répondit Fillajör, sentant un poids en moins : elle ne semblait pas hostile.
Son interlocutrice sembla elle aussi se détendre. Elle fit un signe en direction des fourrés et deux autre Syriennes en sortirent, équipés comme la Syrienne qui était restée sur son mulet.
-Nous nous excusons de ne pas nous être présentés ensemble, mais nous nous méfions des voyageurs et nous ne voulions pas vous intimidez. Nous nous rendons nous aussi à Ozenblu et aimerions pour cela être accompagnés d’une compagnie d’apparence plus respectable, nos capes semblent causer quelque émois, mais nous nous refusons à les enlever.
-Je comprends, vous êtes bien loin de chez vous, répondit simplement le marchand.
Aryko- Modérateur des Artistes
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Re: Versus
- ... Et enfin, je me nomme Student, dit l'aînée du groupe tandis qu'elle trottait avec ses compagnons à côté de la roulotte.
- Ravi que les présentations soient faites, dit Fillajör. Je suppose que vous cherchez à atteindre le Pouvoir ?
- Les groupes qui prennent la route pour une autre raison sont aujourd'hui bien rares, dit Wallis.
Fillajör avait conscience que la jeune Syrienne avait habilement éviter de répondre, mais il ne releva pas.
- Et vous ? demanda Saphiro. Sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas l'air d'un groupe d'aventuriers.
- C'est tout juste, répondit le marchand avant de se retourner vers Aÿ et Vivan pour savoir si cela leur posait problème de révéler la vérité.
- Effectivement, dit Aÿ, nul besoin de nous considérer comme des adversaires. Mon frère et moi sommes à la recherche de notre benjamin qui se trouve à Ozenblu.
- Peut-on savoir ce qu'il fait là-bas ? demanda Saphiro.
- Non, répondit sèchement Aÿ.
Fillajör jeta un regard furieux à la grande sœur. Il attendit quelques instants que les cavaliers soient moins proches d'eux, et lui chuchota :
- Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ? Tu ne te rends pas compte de la chance que nous avons d'être accompagné par un groupe pareil ?
- Mais ce sont des Syriennes ! s'indigna Aÿ. Ce sont des êtres aussi amorales que la Kiice ! Dès qu'ils n'auront plus besoin de nous, ils nous tueront et pilleront la boutique juste pour se défouler !
- Si j'avais refusé leur marché, ils auraient bien été capables de le faire tout de suite. Alors peut-être qu'il faut que je m'en fasse pour ma roulotte, mais toi et ton frère n'avaient absolument aucune raison de vous attirer leurs foudres. À ma connaissance, vous n'avez strictement rien à leur cacher, alors contente-toi de discuter calmement avec eux, et tout devrait bien se passer.
- Je ne comprends pas comment vous faites pour garder votre calme dans ce genre de circonstances.
- Je n'ai peur que des fous.
Cette dernière phrase semblait avoir été dit avec un fort sous-entendu qu'Aÿ fut incapable de saisir. Elle prit sur elle-même, puis s'adressa de nouveau à Saphiro pour essayer de rattraper sa gaffe de tout à l'heure ; il n'en fut pas dupe mais se prêta au jeu.
- Ravi que les présentations soient faites, dit Fillajör. Je suppose que vous cherchez à atteindre le Pouvoir ?
- Les groupes qui prennent la route pour une autre raison sont aujourd'hui bien rares, dit Wallis.
Fillajör avait conscience que la jeune Syrienne avait habilement éviter de répondre, mais il ne releva pas.
- Et vous ? demanda Saphiro. Sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas l'air d'un groupe d'aventuriers.
- C'est tout juste, répondit le marchand avant de se retourner vers Aÿ et Vivan pour savoir si cela leur posait problème de révéler la vérité.
- Effectivement, dit Aÿ, nul besoin de nous considérer comme des adversaires. Mon frère et moi sommes à la recherche de notre benjamin qui se trouve à Ozenblu.
- Peut-on savoir ce qu'il fait là-bas ? demanda Saphiro.
- Non, répondit sèchement Aÿ.
Fillajör jeta un regard furieux à la grande sœur. Il attendit quelques instants que les cavaliers soient moins proches d'eux, et lui chuchota :
- Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ? Tu ne te rends pas compte de la chance que nous avons d'être accompagné par un groupe pareil ?
- Mais ce sont des Syriennes ! s'indigna Aÿ. Ce sont des êtres aussi amorales que la Kiice ! Dès qu'ils n'auront plus besoin de nous, ils nous tueront et pilleront la boutique juste pour se défouler !
- Si j'avais refusé leur marché, ils auraient bien été capables de le faire tout de suite. Alors peut-être qu'il faut que je m'en fasse pour ma roulotte, mais toi et ton frère n'avaient absolument aucune raison de vous attirer leurs foudres. À ma connaissance, vous n'avez strictement rien à leur cacher, alors contente-toi de discuter calmement avec eux, et tout devrait bien se passer.
- Je ne comprends pas comment vous faites pour garder votre calme dans ce genre de circonstances.
- Je n'ai peur que des fous.
Cette dernière phrase semblait avoir été dit avec un fort sous-entendu qu'Aÿ fut incapable de saisir. Elle prit sur elle-même, puis s'adressa de nouveau à Saphiro pour essayer de rattraper sa gaffe de tout à l'heure ; il n'en fut pas dupe mais se prêta au jeu.
Re: Versus
Le désert, à perte de vue. Encore il serait d'une couleur habituelle, ça irait. Mais gris, aux nuages de poussière aveuglant et étouffants, le groupe déprimait sec. Ce désert n'a donc aucune fin ? Théo, dont la jument était maintenant grise, n'avais pas émis un son depuis pratiquement deux heures, ce qui inquiétait sérieusement les autres. Mais il fallait avancer, ils savaient tous qu'ils trouveraient de l'ombre et un peu de fraîcheur aux canyons.
Au bout d'un temps incertain qui leur parut interminablement long, ils s’arrêtèrent. A leurs pieds s'ouvrait une crevasse de pierre noire, dont on pouvait voir le fond. Les premières gorges s'étendaient devant eux, le vent s'engouffrant dedans, poussant les voyageurs.
-Bien, on va descendre par là, dit Alexis en pointant du doigt un chemin étroit et rocailleux sur le flan de la falaise. Et la première priorité est de trouver de l'eau. Je propose que Raven parte en éclaireur discretos.
L’intéressé acquiesça en retirant son t-shirt. Il accrocha toutes les gourdes vides à sa ceinture et pris le temps de se concentrer pour ne faire apparaître que ses grandes ailes noires. Puis il sauta dans le vide.
Alexis pris la bride de Bitterblue et l’entraîna sur la piste avec prudence. Derrière elle, Paloma guidait Neige et les autres poneys suivaient l'un après l'autre. La descente commença.
Au bout d'un temps incertain qui leur parut interminablement long, ils s’arrêtèrent. A leurs pieds s'ouvrait une crevasse de pierre noire, dont on pouvait voir le fond. Les premières gorges s'étendaient devant eux, le vent s'engouffrant dedans, poussant les voyageurs.
-Bien, on va descendre par là, dit Alexis en pointant du doigt un chemin étroit et rocailleux sur le flan de la falaise. Et la première priorité est de trouver de l'eau. Je propose que Raven parte en éclaireur discretos.
L’intéressé acquiesça en retirant son t-shirt. Il accrocha toutes les gourdes vides à sa ceinture et pris le temps de se concentrer pour ne faire apparaître que ses grandes ailes noires. Puis il sauta dans le vide.
Alexis pris la bride de Bitterblue et l’entraîna sur la piste avec prudence. Derrière elle, Paloma guidait Neige et les autres poneys suivaient l'un après l'autre. La descente commença.
Luce- Amis Artiste
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Re: Versus
Depuis midi le soleil ardent réchauffait le corps d'Exeus. Celui-ci avait marché toute la nuit, mais il n'était pas fatigué, ça a des avantages d'être un dieu. Pas de fatigue, pas de faim, pas de soif... A part celle du sang dans son cas. Son seul besoin vitale est énergétique.
L'énergie du Feu et de la Mort.
Shun se reposait. Il avait veillé toute la nuit pour servir d'éclaireur à son maître, et, lui, il ressentait la fatigue. De plus, Exeus n'avait pas besoin de lui sur ces terres désolées, son regard portait suffisamment loin, et son corps se fondait complètement dans le paysage. S'il y avait un ennemi, il le repérerait bien avant que l'inverse ne se produise.
Bientôt les canyons furent en vue. Le dieu pouvait sentir une fine rivière de lave souterraine qui coulait en dessous de lui. C'est ce ruisseau qu'il avait suivi jusque là, attendant le moment où les entrailles de la terre se révéleraient et où il pourrait l'atteindre. Et ce moment arrivait.
Exeus, debout au bord du gouffre noir, jubilait. Il s'élança dans le vide en agrippant la paroi rocailleuse de ses griffes pour ralentir sa chute. Un fois arrivé à une dizaine de mètres du sol, n'apercevant pas la lave, il s'écarta du mur noir d'un coup de pied et joignit ses poings pour porter un grand coup au moment où il toucherait le sol. La surface charbonneuse se fracassa autours de lui dans une pluie de magma. En effet une plaque d'à peine un mètre d'épaisseur recouvrait le bouillonnement souterrain et avait volé en éclats à l'impact.
Exeus s'immergea totalement, laissant la puissance s'infiltrer par chaque pore de sa peau noire. Il sentait à chaque seconde sa force s’accroître et son pouvoir revenir.
Le dieu était né du cœur d'un volcan, appelé par des hommes avides de pouvoir et de destruction qui avaient sacrifié cent vierges pour lui. Qu'il était bon de retrouver la douce sensation du magma caressant son corps de charbon. Il aurait pu rester là des années durant.
Mais il n'avait pas ce temps. Le Pouvoir n'attendait que lui. Aussi il ne resta dans la source de lave qu'une heure, au terme de laquelle il sentit un autre de ses Ceros sortir doucement de sa torpeur. Enfin il avait recouvré des forces.
Il extrait son corps encore rouge d'incandescence du trou qu'il avait creusé et s'arrêta un instant au milieu du vent hurlant des gorges pour inspirer profondément l'air saturé de poussière. C'est là qu'il remarqua une ombre ailée passer au dessus de lui.
Il s'était trompé, son ennemi l'avait remarqué avant lui.
Aussitôt il envisagea les différentes possibilités. Il avait reconnu le Dragon. Il n'avait que deux choix : le détruire ou en faire un allié, quitte à mentir sur sa nature et se faire passer pour autre qu'il n'était.
Mais cette question n'aurait de réponse qu'à la fin de leur premier affrontement, aussi il se mit en garde et appela Kiro et Drei, paré à l'attaque.
L'énergie du Feu et de la Mort.
Shun se reposait. Il avait veillé toute la nuit pour servir d'éclaireur à son maître, et, lui, il ressentait la fatigue. De plus, Exeus n'avait pas besoin de lui sur ces terres désolées, son regard portait suffisamment loin, et son corps se fondait complètement dans le paysage. S'il y avait un ennemi, il le repérerait bien avant que l'inverse ne se produise.
Bientôt les canyons furent en vue. Le dieu pouvait sentir une fine rivière de lave souterraine qui coulait en dessous de lui. C'est ce ruisseau qu'il avait suivi jusque là, attendant le moment où les entrailles de la terre se révéleraient et où il pourrait l'atteindre. Et ce moment arrivait.
Exeus, debout au bord du gouffre noir, jubilait. Il s'élança dans le vide en agrippant la paroi rocailleuse de ses griffes pour ralentir sa chute. Un fois arrivé à une dizaine de mètres du sol, n'apercevant pas la lave, il s'écarta du mur noir d'un coup de pied et joignit ses poings pour porter un grand coup au moment où il toucherait le sol. La surface charbonneuse se fracassa autours de lui dans une pluie de magma. En effet une plaque d'à peine un mètre d'épaisseur recouvrait le bouillonnement souterrain et avait volé en éclats à l'impact.
Exeus s'immergea totalement, laissant la puissance s'infiltrer par chaque pore de sa peau noire. Il sentait à chaque seconde sa force s’accroître et son pouvoir revenir.
Le dieu était né du cœur d'un volcan, appelé par des hommes avides de pouvoir et de destruction qui avaient sacrifié cent vierges pour lui. Qu'il était bon de retrouver la douce sensation du magma caressant son corps de charbon. Il aurait pu rester là des années durant.
Mais il n'avait pas ce temps. Le Pouvoir n'attendait que lui. Aussi il ne resta dans la source de lave qu'une heure, au terme de laquelle il sentit un autre de ses Ceros sortir doucement de sa torpeur. Enfin il avait recouvré des forces.
Il extrait son corps encore rouge d'incandescence du trou qu'il avait creusé et s'arrêta un instant au milieu du vent hurlant des gorges pour inspirer profondément l'air saturé de poussière. C'est là qu'il remarqua une ombre ailée passer au dessus de lui.
Il s'était trompé, son ennemi l'avait remarqué avant lui.
Aussitôt il envisagea les différentes possibilités. Il avait reconnu le Dragon. Il n'avait que deux choix : le détruire ou en faire un allié, quitte à mentir sur sa nature et se faire passer pour autre qu'il n'était.
Mais cette question n'aurait de réponse qu'à la fin de leur premier affrontement, aussi il se mit en garde et appela Kiro et Drei, paré à l'attaque.
Rasenti- Futur Artiste
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Re: Versus
Se laissant porter par le vent, Raven s'enfonça dans les profondeurs des canyons. De l'eau, il devait forcement y en avoir quelque part. Tout le monde sait comment se forment les canyons.
Soudain un bruit sourd résonna contre les parois rocheuses. Au détour d'un roc, il aperçut une lumière dans la pénombre. Une lueur rouge, comme un feu qui brûle.
"Un feu ici ? Surement un voyageur..."
Sa trajectoire changea, il se dirigea vers la lumière. La lave apparut au détour d'un roc. Raven leva un sourcil, surpris. Il leva l'autre quand il vit l'être étrange en sortir, déconcerté. Puis lorsque deux chimères rejoignirent l'être ardent, il sourit, franchement intéressé.
Il referma ses ailes, développant sa transformation partielle à ses bras et ses jambes. Sa peau se recouvrit d'écailles devenant plus solide que du fer et des griffes remplacèrent ses ongles. Il conserva néanmoins sa taille normale. Le prince des Dragons rouvrit ses ailes à quelques mètres du sol ralentissant sa chute mais pas assez pour que l’atterrissage n'inflige aucun dégâts au sol de pierre qui se craquela sous l'impact.
Il se redressa, fier de son effet qui ne parut pourtant pas impressionner le moins du monde la tête brûlée (mouarf mouarf mouarf).
- C'est agréable un bain de lave, hein ? On est pas des masses à pouvoir le supporter pourtant... Et tu n'es assurément pas un dragon.
- En effet, je suis un être né du feu, non pas des montagnes.
Il n'avait pas l'air de vouloir en dire plus, et Raven ne voulant pas se faire trop intrusif changea de sujet:
- Et... Tu connais bien les environs ? Tu ne saurais pas où je pourrais trouver de l'eau par hasard ?
Après une légère pause l'inconnu pointa du doigt une direction derrière Raven.
- Ah, merci. Est ce que je peux faire quelque chose pour toi en retour ?
Soudain un bruit sourd résonna contre les parois rocheuses. Au détour d'un roc, il aperçut une lumière dans la pénombre. Une lueur rouge, comme un feu qui brûle.
"Un feu ici ? Surement un voyageur..."
Sa trajectoire changea, il se dirigea vers la lumière. La lave apparut au détour d'un roc. Raven leva un sourcil, surpris. Il leva l'autre quand il vit l'être étrange en sortir, déconcerté. Puis lorsque deux chimères rejoignirent l'être ardent, il sourit, franchement intéressé.
Il referma ses ailes, développant sa transformation partielle à ses bras et ses jambes. Sa peau se recouvrit d'écailles devenant plus solide que du fer et des griffes remplacèrent ses ongles. Il conserva néanmoins sa taille normale. Le prince des Dragons rouvrit ses ailes à quelques mètres du sol ralentissant sa chute mais pas assez pour que l’atterrissage n'inflige aucun dégâts au sol de pierre qui se craquela sous l'impact.
Il se redressa, fier de son effet qui ne parut pourtant pas impressionner le moins du monde la tête brûlée (mouarf mouarf mouarf).
- C'est agréable un bain de lave, hein ? On est pas des masses à pouvoir le supporter pourtant... Et tu n'es assurément pas un dragon.
- En effet, je suis un être né du feu, non pas des montagnes.
Il n'avait pas l'air de vouloir en dire plus, et Raven ne voulant pas se faire trop intrusif changea de sujet:
- Et... Tu connais bien les environs ? Tu ne saurais pas où je pourrais trouver de l'eau par hasard ?
Après une légère pause l'inconnu pointa du doigt une direction derrière Raven.
- Ah, merci. Est ce que je peux faire quelque chose pour toi en retour ?
Luce- Amis Artiste
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Re: Versus
Exeus réfléchit une seconde avant de répondre :
-Et bien tu pourrais peut-être... Le dieu laissa sa phrase en suspens le temps de scruter Raven avec attention. Dis-moi, tu te rends au Pouvoir toi aussi n'est-ce pas ?
-Ça se voit tant que ça ?
-Disons qu'un groupe de trois humains pratiquant la magie accompagné d'un prince dragon à peu de chance de se trouver si près du Pouvoir sans en être intéressé...
Raven se raidit aussitôt. Comment cet être connaissait-il l'existence de ses compagnons ? Et comment savait-il qu'il était prince ?
Voyant que ses paroles avaient eu l'effet escompté, le dieu enchaîna :
-J'aimerai vous accompagner si cela ne vous dérange pas, on est toujours plus forts ensembles que séparément. Et ne vous inquiétez pas, je saurais me rendre utile en cas de besoin, ajouta-t-il avec un sourire carnassier.
Raven jaugea son interlocuteur du regard avant de lui répondre.
-Je ne peut de toute façon rien décider tout seul.
Le sourire d'Exeus se dissipa. Si le dragon avait refusé, il l'aurait attaqué sur le champ. Mais celui-ci lui demandait implicitement le temps de s'entretenir avec ses compagnons, et par là même de les rejoindre. Or s'il pensait avoir peut-être une chance de le battre en combat singulier, vaincre les quatre en même temps relevait de l'impossible.
-Très bien, dans ce cas je vous retrouverai à minuit au pied de cet escarpement, et si vous ne venez pas je saurais à quoi m'en tenir.
Il pointa du doigt le sommet du canyon au loin derrière Raven qui formait une avancée rocheuse caractéristique.
-Ça marche.
Raven se retourna et s'envola d'un battement d'ailes dans la direction de la source qu'Exeus lui avait indiqué. Ce dernier se retourna et entreprit de se promener en attendant l'heure du rendez-vous.
Avec un peu de chance il croiserait peut-être même quelques créatures auxquelles il pourrait arracher le cœur pour tuer l'ennui.
-Et bien tu pourrais peut-être... Le dieu laissa sa phrase en suspens le temps de scruter Raven avec attention. Dis-moi, tu te rends au Pouvoir toi aussi n'est-ce pas ?
-Ça se voit tant que ça ?
-Disons qu'un groupe de trois humains pratiquant la magie accompagné d'un prince dragon à peu de chance de se trouver si près du Pouvoir sans en être intéressé...
Raven se raidit aussitôt. Comment cet être connaissait-il l'existence de ses compagnons ? Et comment savait-il qu'il était prince ?
Voyant que ses paroles avaient eu l'effet escompté, le dieu enchaîna :
-J'aimerai vous accompagner si cela ne vous dérange pas, on est toujours plus forts ensembles que séparément. Et ne vous inquiétez pas, je saurais me rendre utile en cas de besoin, ajouta-t-il avec un sourire carnassier.
Raven jaugea son interlocuteur du regard avant de lui répondre.
-Je ne peut de toute façon rien décider tout seul.
Le sourire d'Exeus se dissipa. Si le dragon avait refusé, il l'aurait attaqué sur le champ. Mais celui-ci lui demandait implicitement le temps de s'entretenir avec ses compagnons, et par là même de les rejoindre. Or s'il pensait avoir peut-être une chance de le battre en combat singulier, vaincre les quatre en même temps relevait de l'impossible.
-Très bien, dans ce cas je vous retrouverai à minuit au pied de cet escarpement, et si vous ne venez pas je saurais à quoi m'en tenir.
Il pointa du doigt le sommet du canyon au loin derrière Raven qui formait une avancée rocheuse caractéristique.
-Ça marche.
Raven se retourna et s'envola d'un battement d'ailes dans la direction de la source qu'Exeus lui avait indiqué. Ce dernier se retourna et entreprit de se promener en attendant l'heure du rendez-vous.
Avec un peu de chance il croiserait peut-être même quelques créatures auxquelles il pourrait arracher le cœur pour tuer l'ennui.
Dernière édition par Rasenti le 17/7/2013, 00:31, édité 1 fois
Rasenti- Futur Artiste
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Re: Versus
Elle releva les yeux des flammes, des larmes coulant sur ces joues d’avoir fixé trop longtemps le bois se consumer. Son regard se posa sur les parois de la cave dans laquelle elle vivait. Vivre… Etait-ce le mot ? Non, bien sur. Entre les stalactites, une ombre torturée par le feu semblait lui répondre.
- Ca fait un bout d’temps que tu ne vis plus…
Elle se boucha les oreilles et ferma les yeux, mais l’ombre continuait :
- Tu sais parfaitement à quel moment ta vie s’est terminée…
Elle commença à secouer la tête de droite à gauche, de gauche à droite, de plus en plus vite, comme pour chasser la voix, mais rien n’y faisait :
- Tu sais… Tout s’est finit pour toi le jour où TU L’AS TUÉ !
Elle s’arrêta de bouger. Elle retira ses mains de son visage, lentement, et se leva. Elle se retourna. Son ombre dansait toujours sur la pierre. Une fissure la barrait au niveau du coup. Elle sourit. Au fur et à mesure qu’elle l’observait, la fissure semblait s’agrandir. Vint un moment où en lieu et place de l’ombre, un trou béant déchirait la cave. Au dessus de celui-ci, deux feux-follets jaune apparurent.
Elle cria. Un cri monstrueux, qui parut venir des entrailles de la terre. Elle cria, et cria encore. Autour d’elle, des milliers de sourires s’ouvraient, et le double de flamiches s’allumait. Brusquement, son cri devint encore plus fort. Une goutte de sang perla à la commissure de ses lèvres… alors que sa bouche s’élargissait à vue d’œil. Elle se tut soudainement. Son corps s’affaissa. Tandis que ses longs cheveux blancs se tachaient de sang en se collant à sa mâchoire, ses yeux s’écarquillèrent :
- E… eno… ENOUGH ! hurla-t-elle en balançant sa tête en arrière, éclaboussant les murs du liquide écarlate. La moitié inférieure de son visage était maintenant baignée de sang et là où ses joues creusaient auparavant son visage, l’hémoglobine bullait à travers une fente.
Les visages sur les murs avait disparu. Seule son ombre demeurait. Mais elle ne dansait plus. On eut dit qu’elle était surprise du spectacle sanglant qui venait de se dérouler, dans cette cave perdue dans les profondeurs des canyons.
- V… Van ? Dans son dos, une aile se déplia. Qu… qu’est c’que t’as fais ?!
- S… silenci. Si us plau... silenci.
- Putain… du catalan maintenant ?! Et… et ta bouche ?! Putain mais qu’est c’que t’as fait ?! renchérit l’aile noire en battant l’air frénétiquement.
- Chhhhh…
L’aile se replia en silence.
- … laisse moi au moins apaiser la douleur.
Sous sa tunique blanche qui était son seul vêtement, on pu voir une trainée de cendre émaner de l’aile pour aller vers les entailles sur les joues de Van. La cendre recouvrit les blessures, puis disparu. Le sang ne coulait plus, mais les balafres étaient toujours là.
- Danke… chuchota-t-elle.
- Tu sais que si tu continues comme ça, le cristal de lune ne sera plus suffisant pour me permettre de te rafistoler constamment.
- Hm…
Dehors, la lune atteignait son paroxysme.
- Ca fait un bout d’temps que tu ne vis plus…
Elle se boucha les oreilles et ferma les yeux, mais l’ombre continuait :
- Tu sais parfaitement à quel moment ta vie s’est terminée…
Elle commença à secouer la tête de droite à gauche, de gauche à droite, de plus en plus vite, comme pour chasser la voix, mais rien n’y faisait :
- Tu sais… Tout s’est finit pour toi le jour où TU L’AS TUÉ !
Elle s’arrêta de bouger. Elle retira ses mains de son visage, lentement, et se leva. Elle se retourna. Son ombre dansait toujours sur la pierre. Une fissure la barrait au niveau du coup. Elle sourit. Au fur et à mesure qu’elle l’observait, la fissure semblait s’agrandir. Vint un moment où en lieu et place de l’ombre, un trou béant déchirait la cave. Au dessus de celui-ci, deux feux-follets jaune apparurent.
Elle cria. Un cri monstrueux, qui parut venir des entrailles de la terre. Elle cria, et cria encore. Autour d’elle, des milliers de sourires s’ouvraient, et le double de flamiches s’allumait. Brusquement, son cri devint encore plus fort. Une goutte de sang perla à la commissure de ses lèvres… alors que sa bouche s’élargissait à vue d’œil. Elle se tut soudainement. Son corps s’affaissa. Tandis que ses longs cheveux blancs se tachaient de sang en se collant à sa mâchoire, ses yeux s’écarquillèrent :
- E… eno… ENOUGH ! hurla-t-elle en balançant sa tête en arrière, éclaboussant les murs du liquide écarlate. La moitié inférieure de son visage était maintenant baignée de sang et là où ses joues creusaient auparavant son visage, l’hémoglobine bullait à travers une fente.
Les visages sur les murs avait disparu. Seule son ombre demeurait. Mais elle ne dansait plus. On eut dit qu’elle était surprise du spectacle sanglant qui venait de se dérouler, dans cette cave perdue dans les profondeurs des canyons.
- V… Van ? Dans son dos, une aile se déplia. Qu… qu’est c’que t’as fais ?!
- S… silenci. Si us plau... silenci.
- Putain… du catalan maintenant ?! Et… et ta bouche ?! Putain mais qu’est c’que t’as fait ?! renchérit l’aile noire en battant l’air frénétiquement.
- Chhhhh…
L’aile se replia en silence.
- … laisse moi au moins apaiser la douleur.
Sous sa tunique blanche qui était son seul vêtement, on pu voir une trainée de cendre émaner de l’aile pour aller vers les entailles sur les joues de Van. La cendre recouvrit les blessures, puis disparu. Le sang ne coulait plus, mais les balafres étaient toujours là.
- Danke… chuchota-t-elle.
- Tu sais que si tu continues comme ça, le cristal de lune ne sera plus suffisant pour me permettre de te rafistoler constamment.
- Hm…
Dehors, la lune atteignait son paroxysme.
Dernière édition par Nere le 18/7/2013, 14:08, édité 1 fois
Re: Versus
- Notre deuxième journée de voyage se sera déroulée sans encombre. Nous devrions pouvoir être à Ozenblu demain matin.
Fillajör termina sa phrase en ravivant les braises du feu de camp. Les Syriennes avaient poliment proposé que l'on dresse un camp différent par groupe, mais le marchand savait très bien qu'il avait tout à gagner à être hospitalier avec les érodeurs. Le repas ne s'était pas trop mal passé : les rapports entre Fillajör et le groupe étaient restés anodins sans être distants, et Aÿ semblait s'entendre étonnamment bien avec Wallis malgré l'arrogance extrême que celle-ci laissait paraître. Seul Vivan restait en marge, et un seul regard sur sa personne suffisait à comprendre la terreur qui l'habitait.
- Nous vous remercions encore pour votre compagnie fort agréable, dit Student. Si vous avez refusé notre division lors du repas, je comprendrais parfaitement que vous y teniez durant la veille.
- Celle-ci n'en sera que meilleur, répondit Fillajör qui avait compris qu'il fallait savoir manier les mots lorsqu'on discutait avec la doyenne. Je serai le premier veilleur, qui dans votre groupe veut se joindre à moi ?
- Ce sera Kruskal, dit-elle avant même qu'un érodeur ait le temps de se prononcer.
"Celui que je craignais le plus" pensa Fillajör. "Non pas pour sa carrure, mais parce qu'il lorgne vers ma roulotte depuis son arrivée et a l'air décidé plus que tout à voir à quel point il pourra m'escroquer." Le marchand hocha la tête, et invita Aÿ et Vivan à regagner la roulotte tandis que les Syriennes se dirigeaient vers leur propre campement. Kruskal s'assit à ses côtés, et il commença la discussion en demandant à Fillajör s'il était effectivement marchand comme il avait cru le comprendre, ouverture maladroite qu'il attribua à la fatigue car il se rappela immédiatement que le commerçant était plus malin qu'il ne s'en donnait l'air. Durant tout le voyage, ce dernier s'était effectivement débrouiller, non pas pour faire croire que sa roulotte était dénuée d'intérêt, mais pour éviter habilement le sujet à chaque fois que les Syriennes, et en particulier Kruskal, l'amenait dans la conversation. Il cherchait sa réponse quand un hurlement résonna à travers la plaine. Fillajör et Kruskal en eurent la chair de poule.
- Ça ne peut pas être... s'enquit le marchand.
- Les ozens. Le cri est caractéristique.
- Mais pourquoi en cette saison ? C'est lors des périodes de grand froid qu'ils sont le plus susceptibles de s'attaquer aux voyageurs.
- Je pense que vous avez reconnu tout comme moi le cri des condamnés*. Je vais prévenir mon groupe.
*Le cri des condamnés est le nom donné à un hurlement caractéristique des ozens. Donné par le chef des meutes, il sert à galvaniser ses troupes ainsi qu'à créer un sentiment de panique chez la proie. L'origine de son nom est facilement devinable.
Fillajör termina sa phrase en ravivant les braises du feu de camp. Les Syriennes avaient poliment proposé que l'on dresse un camp différent par groupe, mais le marchand savait très bien qu'il avait tout à gagner à être hospitalier avec les érodeurs. Le repas ne s'était pas trop mal passé : les rapports entre Fillajör et le groupe étaient restés anodins sans être distants, et Aÿ semblait s'entendre étonnamment bien avec Wallis malgré l'arrogance extrême que celle-ci laissait paraître. Seul Vivan restait en marge, et un seul regard sur sa personne suffisait à comprendre la terreur qui l'habitait.
- Nous vous remercions encore pour votre compagnie fort agréable, dit Student. Si vous avez refusé notre division lors du repas, je comprendrais parfaitement que vous y teniez durant la veille.
- Celle-ci n'en sera que meilleur, répondit Fillajör qui avait compris qu'il fallait savoir manier les mots lorsqu'on discutait avec la doyenne. Je serai le premier veilleur, qui dans votre groupe veut se joindre à moi ?
- Ce sera Kruskal, dit-elle avant même qu'un érodeur ait le temps de se prononcer.
"Celui que je craignais le plus" pensa Fillajör. "Non pas pour sa carrure, mais parce qu'il lorgne vers ma roulotte depuis son arrivée et a l'air décidé plus que tout à voir à quel point il pourra m'escroquer." Le marchand hocha la tête, et invita Aÿ et Vivan à regagner la roulotte tandis que les Syriennes se dirigeaient vers leur propre campement. Kruskal s'assit à ses côtés, et il commença la discussion en demandant à Fillajör s'il était effectivement marchand comme il avait cru le comprendre, ouverture maladroite qu'il attribua à la fatigue car il se rappela immédiatement que le commerçant était plus malin qu'il ne s'en donnait l'air. Durant tout le voyage, ce dernier s'était effectivement débrouiller, non pas pour faire croire que sa roulotte était dénuée d'intérêt, mais pour éviter habilement le sujet à chaque fois que les Syriennes, et en particulier Kruskal, l'amenait dans la conversation. Il cherchait sa réponse quand un hurlement résonna à travers la plaine. Fillajör et Kruskal en eurent la chair de poule.
- Ça ne peut pas être... s'enquit le marchand.
- Les ozens. Le cri est caractéristique.
- Mais pourquoi en cette saison ? C'est lors des périodes de grand froid qu'ils sont le plus susceptibles de s'attaquer aux voyageurs.
- Je pense que vous avez reconnu tout comme moi le cri des condamnés*. Je vais prévenir mon groupe.
*Le cri des condamnés est le nom donné à un hurlement caractéristique des ozens. Donné par le chef des meutes, il sert à galvaniser ses troupes ainsi qu'à créer un sentiment de panique chez la proie. L'origine de son nom est facilement devinable.
Re: Versus
Kruskal n’eu pas besoin d’aller chercher ses compagnons d’armes, le cri des condamnées tirait la plupart des êtres vivants de leur sommeil, les Ozens aimaient chassez des proies éveillées. Les érodeurs déjà relevés commençaient à s’équiper.
- Où sont-ils, demanda la doyenne en enfilant sa cape.
-Difficile à dire je dirais entre 500m et 1km plus en bas, mais la provenance du cri ne nous indique pas forcement la position de tous les chasseurs, on est peut être déjà encerclé par une partie de leurs groupe.
-C’est des chiens de deuil ? demanda Vivan en sortant de la caravane épée au poing.
Chiens de deuil, dernières hivers, grands thrènes, les Ozens collectionnaient les surnoms.
-Oui, mais on ne sait même pas si ils en ont après nous, répondit Shapiro en enfilant un casque.
Un deuxième cri des condamnés retentit, dans les bois cette fois.
-Merde, deux groupes, j’ai jamais entendu dire que les meutes pouvaient synchroniser leurs attaques.
-Rapprochez le flanc de la caravane du feu, ordonna Student au marchand, on va organiser notre défense devant, ça couvrira partiellement nos arrières.
Fillajör s’exécuta, et fit avancer les chevaux comme convenu.
Wallis détailla les animaux de trait, ils n’avaient pas l’air fait pour les affrontements.
-Vas falloir détacher ceux là, fit-elle en les désignant.
-Mais on n’a pas le temps, ils vont nous attaquer ! s’indigna Aÿ en ajustant ses gants de combat.
-Si nous ne tentons pas de fuir, ils ne nous attaquerons pas avant de s’être eux aussi eux organisés. Ils ne sont pas pressés, expliqua Kruskal.
-Et ils aiment jouer avec les nerfs, ajouta Shapiro.
-On part sur une défense en piston, puis on s’adaptera à leurs stratégies, lança Student à l’intention des autres érodeurs. Les mercenaires se disposèrent en ligne, à environs quatre mètres de la caravane, c’était une formation adaptée pour des groupes plus nombreux, mais bon ça devrait leur permettre de repousser les premiers assauts. Puis voyant le trouble des autres membres du groupe, Shapiro leur expliqua ce qu’ils comptaient faire et comment eux pourraient se rendre utiles : « Voila en gros ce qu’il va se passer, certains Ozens vont probablement nous sauter dessus, donc on va les cueillir au vol avec les boucliers, et ça sera à vous de les exécuter avant qu’ils ne se relèvent. Vous devrez aussi surveiller le toit et sous la caravane, ils essayeront probablement de passer.»
Des ombres noires commencèrent à s’agiter dans la plaine, les chasseurs semblaient excités, décidément, ils n’agissaient pas normalement.
Les érodeurs s’accroupir derrière leur bouclier, près à se redresser subitement pour assener un coup.
- Où sont-ils, demanda la doyenne en enfilant sa cape.
-Difficile à dire je dirais entre 500m et 1km plus en bas, mais la provenance du cri ne nous indique pas forcement la position de tous les chasseurs, on est peut être déjà encerclé par une partie de leurs groupe.
-C’est des chiens de deuil ? demanda Vivan en sortant de la caravane épée au poing.
Chiens de deuil, dernières hivers, grands thrènes, les Ozens collectionnaient les surnoms.
-Oui, mais on ne sait même pas si ils en ont après nous, répondit Shapiro en enfilant un casque.
Un deuxième cri des condamnés retentit, dans les bois cette fois.
-Merde, deux groupes, j’ai jamais entendu dire que les meutes pouvaient synchroniser leurs attaques.
-Rapprochez le flanc de la caravane du feu, ordonna Student au marchand, on va organiser notre défense devant, ça couvrira partiellement nos arrières.
Fillajör s’exécuta, et fit avancer les chevaux comme convenu.
Wallis détailla les animaux de trait, ils n’avaient pas l’air fait pour les affrontements.
-Vas falloir détacher ceux là, fit-elle en les désignant.
-Mais on n’a pas le temps, ils vont nous attaquer ! s’indigna Aÿ en ajustant ses gants de combat.
-Si nous ne tentons pas de fuir, ils ne nous attaquerons pas avant de s’être eux aussi eux organisés. Ils ne sont pas pressés, expliqua Kruskal.
-Et ils aiment jouer avec les nerfs, ajouta Shapiro.
-On part sur une défense en piston, puis on s’adaptera à leurs stratégies, lança Student à l’intention des autres érodeurs. Les mercenaires se disposèrent en ligne, à environs quatre mètres de la caravane, c’était une formation adaptée pour des groupes plus nombreux, mais bon ça devrait leur permettre de repousser les premiers assauts. Puis voyant le trouble des autres membres du groupe, Shapiro leur expliqua ce qu’ils comptaient faire et comment eux pourraient se rendre utiles : « Voila en gros ce qu’il va se passer, certains Ozens vont probablement nous sauter dessus, donc on va les cueillir au vol avec les boucliers, et ça sera à vous de les exécuter avant qu’ils ne se relèvent. Vous devrez aussi surveiller le toit et sous la caravane, ils essayeront probablement de passer.»
Des ombres noires commencèrent à s’agiter dans la plaine, les chasseurs semblaient excités, décidément, ils n’agissaient pas normalement.
Les érodeurs s’accroupir derrière leur bouclier, près à se redresser subitement pour assener un coup.
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Re: Versus
Raven se laissa tomber dans l'eau. Un léger filet sortit de la roche alimentait là une petite source, assez grande pour que le prince ait de l'eau jusqu'au hanches. Même s'il ne craignait pas particulièrement la chaleur, l'eau fraîche lui fit un bien fou. Mais il ne s'attarda pas. Il s'inquiétait, non pas pour Théo, mais pour les filles. Il craignait qu'elles ne tombent sur l'étrange personnage à la peau noire.
Un mauvais présentiment envahissait Raven dès qu'il pensait à ce sourire carnassier appelant au sang et à la souffrance. L'inviter dans le groupe ? Hors de question. Il mettrait en danger tout le monde, surtout avec Théo trop faible pour mener un combat correctement. Puis, il semblait en savoir beaucoup trop...
Les gourdes enfin remplies, il repris son envol avec hâte.
Le sol se craquelait sous les pas de Bitterblue. Les pierres roulaient vers le fond des canyons, leurs fracas se répercutant contre les parois des rochers. "C'est foutu pour la discrétion" pensa Alexis, qui tentait à la fois de se concentrer sur ses pieds et sur le ciel, guettant Raven. Cela faisait déjà une bonne heure qu'il était partit et qu'elles descendaient à flan de falaise sous la fournaise.
Soudain un craquement sonore se fit entendre. Beaucoup trop sonore au goût de Paloma qui se retourna pour en chercher l'origine. Shala, la ponette qui fermait la marche, se tenait les quatre fers plantés sur le sol, les oreilles couchées en arrière et roulant de grands yeux effrayés. Un second craquement retentit. Une fissure fit son apparition entre les deux postérieurs de l'équidé tétanisé. Les autres poneys commencèrent à paniquer, piétinant, tirant sur leurs rennes.
Il y eut un silence angoissé où plus personne n'osa bouger. Puis le chemin de pierre se détacha de la falaise dans une grande secousse et commença doucement à glisser vers le fond du canyon. Le concert d'hennissements paniqués des poneys n'empêcha pas les filles de réagir avec célérité. Paloma lâcha Neige et arracha son pendentif d'un geste sec. Un mot de sa part et un élégant balais en ébène apparut dans sa main. Elle saisi Théo par les épaules et se jeta dans le vide alors qu'une autre secousse ébranlait la plaque de pierre. Alexis, elle, sauta sur Bitterblue:
"C'est le moment de me prouver que tu as quelque chose dans le ventre ma grande !"
Elle tira sur les rennes pour faire effectuer un demi tour à son poney. D'un bond elle se retrouva derrière les quatre équidés paralysés. Une liane apparut au creux de la paume d'Alexis et claqua sur la croupe d'Ulysse. L'étalon bondit en avant entraînant avec lui les autres juments qui d'un coup retrouvèrent l'usage de leurs pattes. Lorsque la plaque bascula vers l'abysse, Bitterblue était la dernière dessus. Alexis s'accrocha à sa jument en la talonnant énergiquement. L’énergie du désespoir ou juste une chance monstrueuse, on ne saura pas. Mais Bitterblue effectua un tel bond que seules les pierres chutèrent dans le vide.
Alexis scruta la roche. Les craquement reprirent. La pierre se disloquait tout le long du chemin. Bitterblue n'attendit pas l'ordre de sa cavalière. Elle se lança au grands galop dans la descente à la suite de ses compagnons. Un rugissement rebondit jusqu'aux oreilles d'Alexis. Le temps qu'elle tourne la tête, une immense ombre la survolait. Le dragon vint cueillir le premier poney, puis un deuxième, et deux autres. Raven, un équidé terrorisé dans chaque pattes, s'éloigna de la falaise. Alexis et Bitteblue étaient les dernières à faire la course contre la fissure.
C'est alors qu'un son qu'Alexis n'entendait pas jusque là parvint à ses oreilles. Un grondement sourd, et des éclaboussures. Elle risqua un oeil au fond du gouffre et vit le reflet argenté de l'eau. La jument s'arrêta brusquement. Alexis releva la tête. Un cul de sac ! Bin voyons.
Elle n'hésita pas plus longtemps. Elle tira sur les rennes et fit basculer la jument dans le vide.
Raven alluma un feu pour réchauffer tout le monde. La journée avait été rude, même pour les poneys. Par chance, ils n'avaient rien perdu dans l'action, à part peu être un sac de vivres mais ils survivraient.
-Et dire que j'ai réussi à rater cette rivière. J'ai trouvé une petite source plus au nord pour remplir les gourdes mais si j'avais su je serais partis au sud... Ils étaient réunis près de l'eau, là où Bitterblue et Alexis avaient réussi à s'extraire du courant. Une petite pente douce menant à la rivière, avec une grotte peu profonde. "Surement un endroit où des animaux viennent boire." avait supputé Paloma.
Théo barbotait avec Alexis tel un gamin resté enfermé trop longtemps. Il avait retrouvé la quasi totalité de son énergie.
Un mauvais présentiment envahissait Raven dès qu'il pensait à ce sourire carnassier appelant au sang et à la souffrance. L'inviter dans le groupe ? Hors de question. Il mettrait en danger tout le monde, surtout avec Théo trop faible pour mener un combat correctement. Puis, il semblait en savoir beaucoup trop...
Les gourdes enfin remplies, il repris son envol avec hâte.
Le sol se craquelait sous les pas de Bitterblue. Les pierres roulaient vers le fond des canyons, leurs fracas se répercutant contre les parois des rochers. "C'est foutu pour la discrétion" pensa Alexis, qui tentait à la fois de se concentrer sur ses pieds et sur le ciel, guettant Raven. Cela faisait déjà une bonne heure qu'il était partit et qu'elles descendaient à flan de falaise sous la fournaise.
Soudain un craquement sonore se fit entendre. Beaucoup trop sonore au goût de Paloma qui se retourna pour en chercher l'origine. Shala, la ponette qui fermait la marche, se tenait les quatre fers plantés sur le sol, les oreilles couchées en arrière et roulant de grands yeux effrayés. Un second craquement retentit. Une fissure fit son apparition entre les deux postérieurs de l'équidé tétanisé. Les autres poneys commencèrent à paniquer, piétinant, tirant sur leurs rennes.
Il y eut un silence angoissé où plus personne n'osa bouger. Puis le chemin de pierre se détacha de la falaise dans une grande secousse et commença doucement à glisser vers le fond du canyon. Le concert d'hennissements paniqués des poneys n'empêcha pas les filles de réagir avec célérité. Paloma lâcha Neige et arracha son pendentif d'un geste sec. Un mot de sa part et un élégant balais en ébène apparut dans sa main. Elle saisi Théo par les épaules et se jeta dans le vide alors qu'une autre secousse ébranlait la plaque de pierre. Alexis, elle, sauta sur Bitterblue:
"C'est le moment de me prouver que tu as quelque chose dans le ventre ma grande !"
Elle tira sur les rennes pour faire effectuer un demi tour à son poney. D'un bond elle se retrouva derrière les quatre équidés paralysés. Une liane apparut au creux de la paume d'Alexis et claqua sur la croupe d'Ulysse. L'étalon bondit en avant entraînant avec lui les autres juments qui d'un coup retrouvèrent l'usage de leurs pattes. Lorsque la plaque bascula vers l'abysse, Bitterblue était la dernière dessus. Alexis s'accrocha à sa jument en la talonnant énergiquement. L’énergie du désespoir ou juste une chance monstrueuse, on ne saura pas. Mais Bitterblue effectua un tel bond que seules les pierres chutèrent dans le vide.
Alexis scruta la roche. Les craquement reprirent. La pierre se disloquait tout le long du chemin. Bitterblue n'attendit pas l'ordre de sa cavalière. Elle se lança au grands galop dans la descente à la suite de ses compagnons. Un rugissement rebondit jusqu'aux oreilles d'Alexis. Le temps qu'elle tourne la tête, une immense ombre la survolait. Le dragon vint cueillir le premier poney, puis un deuxième, et deux autres. Raven, un équidé terrorisé dans chaque pattes, s'éloigna de la falaise. Alexis et Bitteblue étaient les dernières à faire la course contre la fissure.
C'est alors qu'un son qu'Alexis n'entendait pas jusque là parvint à ses oreilles. Un grondement sourd, et des éclaboussures. Elle risqua un oeil au fond du gouffre et vit le reflet argenté de l'eau. La jument s'arrêta brusquement. Alexis releva la tête. Un cul de sac ! Bin voyons.
Elle n'hésita pas plus longtemps. Elle tira sur les rennes et fit basculer la jument dans le vide.
Raven alluma un feu pour réchauffer tout le monde. La journée avait été rude, même pour les poneys. Par chance, ils n'avaient rien perdu dans l'action, à part peu être un sac de vivres mais ils survivraient.
-Et dire que j'ai réussi à rater cette rivière. J'ai trouvé une petite source plus au nord pour remplir les gourdes mais si j'avais su je serais partis au sud... Ils étaient réunis près de l'eau, là où Bitterblue et Alexis avaient réussi à s'extraire du courant. Une petite pente douce menant à la rivière, avec une grotte peu profonde. "Surement un endroit où des animaux viennent boire." avait supputé Paloma.
Théo barbotait avec Alexis tel un gamin resté enfermé trop longtemps. Il avait retrouvé la quasi totalité de son énergie.
Dernière édition par Luce le 23/7/2013, 20:57, édité 1 fois
Luce- Amis Artiste
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Re: Versus
Une dizaine d'ozens chargèrent le groupe en même temps. Malgré ce nombre inattendu pour une première charge, la stratégie des érodeurs porta ses fruits. Kruskal donna un violent coup à un premier ozen qui chuta devant Vivan. Le jeune homme s'empressa de planter son épée dans le ventre de la bête, mais voyant que son ossature était résistante et que d'autres arrivaient, il sauta en passant au-dessus du ozen tout en mettant tout son poids sur l'épée, puis la retira juste à temps pour frapper une deuxième bête que Kruskal venait de lui envoyer. Aÿ semblait avoir plus de mal que son frère : le combat rapproché que lui imposait ses dagues était très périlleux face à la vivacité des ozens, bien qu'elle se débrouillât avec allure. Elle fut prise par surprise lorsqu'elle se fit attaquer par derrière, Fillajör frappa la bête d'une épée qu'il avait prise dans sa roulotte et dont il se servait avec maladresse. Aÿ acheva la bête, peut-être n'en aurait-il même pas été capable lui-même.
- D'où est-ce qu'il venait ? demanda Aÿ.
- La roulotte ! s'exclama Shapiro. Il y en a tout un tas qui s'apprête à passer par dessous !
Un nombre imposant d'ozens s'étaient effectivement mis sous la caravane, conscients qu'ils n'étaient pas facilement atteignables mais qu'ils pourraient bondir quand ils le voudraient. Plusieurs bondirent de concert sur Vivan qui n'aurait pas pu s'en tirer sans l'aide d'Aÿ et Wallis. Fillajör commença à prononcer des mots incompréhensibles, et Student ne put se retenir d'être étonné lorsqu'elle comprit qu'il prononçait un sortilège tatilite alors qu'il n'avait pas une seconde l'apparence d'un magicien de cette contrée. La roulotte se mit à trembler, puis de puissants jets magiques carmins sortirent de toutes parts de la roulotte et blessèrent les ozens se trouvant en-dessous. Cela ne semblait en avoir tué qu'un seul, mais les autres sortirent de leur cachette en ayant compris que celle-ci n'était pas sûre. Cela fit beaucoup de créatures se jetant à la fois sur le groupe, mais les blessures qu'elles avaient les rendaient plus facilement affrontables. Fillajör se rua dans la roulotte, saisit le sifflet de Zenta puis alla chercher le coffre où il avait enfermé la Kiice pour l'en faire sortir.
- Eh bien, je croyais que vous vouliez vous passer de moi ? rit-elle.
- Tu savais très bien que nous ne pourrions pas ! s'écria le marchand. Peut importe si les érodeurs te voient, va prendre le contrôle du chef d'une des meutes et sème la confusion parmi eux. Nous n'arriverons jamais à nous en sortir autrement.
Le marchand saisit une épée de meilleure facture que celle qu'il avait précédemment, puis sortit en même temps que la Kiice.
- D'où est-ce qu'il venait ? demanda Aÿ.
- La roulotte ! s'exclama Shapiro. Il y en a tout un tas qui s'apprête à passer par dessous !
Un nombre imposant d'ozens s'étaient effectivement mis sous la caravane, conscients qu'ils n'étaient pas facilement atteignables mais qu'ils pourraient bondir quand ils le voudraient. Plusieurs bondirent de concert sur Vivan qui n'aurait pas pu s'en tirer sans l'aide d'Aÿ et Wallis. Fillajör commença à prononcer des mots incompréhensibles, et Student ne put se retenir d'être étonné lorsqu'elle comprit qu'il prononçait un sortilège tatilite alors qu'il n'avait pas une seconde l'apparence d'un magicien de cette contrée. La roulotte se mit à trembler, puis de puissants jets magiques carmins sortirent de toutes parts de la roulotte et blessèrent les ozens se trouvant en-dessous. Cela ne semblait en avoir tué qu'un seul, mais les autres sortirent de leur cachette en ayant compris que celle-ci n'était pas sûre. Cela fit beaucoup de créatures se jetant à la fois sur le groupe, mais les blessures qu'elles avaient les rendaient plus facilement affrontables. Fillajör se rua dans la roulotte, saisit le sifflet de Zenta puis alla chercher le coffre où il avait enfermé la Kiice pour l'en faire sortir.
- Eh bien, je croyais que vous vouliez vous passer de moi ? rit-elle.
- Tu savais très bien que nous ne pourrions pas ! s'écria le marchand. Peut importe si les érodeurs te voient, va prendre le contrôle du chef d'une des meutes et sème la confusion parmi eux. Nous n'arriverons jamais à nous en sortir autrement.
Le marchand saisit une épée de meilleure facture que celle qu'il avait précédemment, puis sortit en même temps que la Kiice.
Re: Versus
Après quelques heures à errer, Exeus senti une présence. Il n'aurait pas su dire en quoi, mais cette aura lui semblait familière.
Il suivi donc ses sens, intrigué qu'une telle présence puisse exister ici. Comme une sensation d'effleurement sur son âme. La flamme d'une bougie accueillante. C'était la première fois qu'il sentait quelque chose comme ça.
Attiré, il grimpa jusqu'à mi-hauteur de la falaise. Là toute une plate-forme s'étendait avant que la pierre ne redevienne verticale. Et au pied de ce mur s'ouvrait une caverne.
L'aura provenait de cette antre. Aussi Exeus y pénétra-t-il. Mais il ne s'attendait pas à ce qui l'y attendait.
Une femme, frêle, vêtue d'une tunique blanche sale et froissée. Mais ce qui arrêta le dieu n'était pas son allure, c'était son regard. Un regard où l'on pouvait lire le tourment et la douleur.
Exeus sentait que la présence qui l'avait guidé ici ne venait pas à proprement parler d'elle, bien qu'elle se situa au même point. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait dépassé par ce qui l'entourait.
-Que me veux-tu ? Demanda la femme en penchant la tête sur le côté.
Un sourire anormalement large se dessina sur le visage de Van alors que ses yeux écarquillés fixaient le dieu.
-Vain pelata ?*
*Tu viens jouer ?
Il suivi donc ses sens, intrigué qu'une telle présence puisse exister ici. Comme une sensation d'effleurement sur son âme. La flamme d'une bougie accueillante. C'était la première fois qu'il sentait quelque chose comme ça.
Attiré, il grimpa jusqu'à mi-hauteur de la falaise. Là toute une plate-forme s'étendait avant que la pierre ne redevienne verticale. Et au pied de ce mur s'ouvrait une caverne.
L'aura provenait de cette antre. Aussi Exeus y pénétra-t-il. Mais il ne s'attendait pas à ce qui l'y attendait.
Une femme, frêle, vêtue d'une tunique blanche sale et froissée. Mais ce qui arrêta le dieu n'était pas son allure, c'était son regard. Un regard où l'on pouvait lire le tourment et la douleur.
Exeus sentait que la présence qui l'avait guidé ici ne venait pas à proprement parler d'elle, bien qu'elle se situa au même point. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait dépassé par ce qui l'entourait.
-Que me veux-tu ? Demanda la femme en penchant la tête sur le côté.
Un sourire anormalement large se dessina sur le visage de Van alors que ses yeux écarquillés fixaient le dieu.
-Vain pelata ?*
*Tu viens jouer ?
Rasenti- Futur Artiste
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Re: Versus
L'esprit fondit immédiatement dans la bataille tel que les érodeurs le prirent pour un projectile de feu et de magie. Puis il se mis à harceler les ozens, tournoyant à vive allure autour de leurs corps, et ne manquant pas de les narguer en passant entre leur pattes lorsqu'ils réagissaient à ça présence. Un jeune ozens encore plus excité que les autres par son manque d’expérience tenta de lui bondir dessus. "Naturellement" il lui passa à travers, et s'étala de tout son long devant le mur de bouclier, l'un d'eux se leva et une lame se planta dans la gorge du pauvre animal. Lorsque la Kiice jugea avoir identifié les chefs de meute, elle fusa dans l'esprit du plus gros et le fit bondir a la gorge d'un autre carnassier qui devait probablement appartenir à l'autre meute, à en juger par sa méfiance à l'égard du nouveau corps de la Kiice. Elle ne pris pas le temps de l'achever qu'elle entonna un cri des condamnés, différent du cri habituel, à consonance moqueuse. L'ensemble des ozens se figèrent, ce qui venait de ce produire n'avait aucun sens, contraire à tout les comportements très codifiés qu'il existait aussi bien entre meutes qu'au sein de l'une d'entre elle. Lentement les rangs se reformèrent. On se montrait les dents on grognait, on entonnait sans raison le cri de condamné. Les passager de la caravane étaient pétrifié par ce spectacle, ce n'était pas une démonstration de rage à laquelle ils assistaient, mais de haine. Désireuse d'assister dans l'ensemble à ce face à face, la Kiice quitta le corps et s'éleva dans les aires. Les Ozens prirent alors conscience de la présence d'indésirables spectateurs. Reprenant ses esprits et durement traumatisé par son expérience d'impuissance, le chefs de meute n'eut d'autre choix que de rompre les rangs, et de quitter la plaine avec ses subordonnés, le règlement de compte aura lieu plus tard. Les ozens se séparent alors en deux groupes, trottinant dans des directions opposées.
Les érodeurs se redressèrent prudemment fixant l'esprit qui survolait les cadavres avec méfiance. Student interrogea du regard le marchand. Bien qu'elle fit un effort considérable pour ce contrôler, son inquiétude était évidente.
-Elle est avec ..., Filläjorn baissa la tête et soupira, disons plutôt qu'elle n'est pas contre nous.
La Kiice se rapprocha alors, sautillant tout sourire entre les cadavres des carnivores en chantonnant une comptine où il était question d'hémoglobine, de viscère et d'arc en ciel. Student avait entendu des histoires au sujet de ses mauvais esprits du nord, ses "jeu-follet", pour qui une bonne blague comportait invariablement la mort ou mieux encore l'amputation d'un des protagonistes.
-J'ai été très sage, je peux avoir des cendres ?
Les érodeurs se redressèrent prudemment fixant l'esprit qui survolait les cadavres avec méfiance. Student interrogea du regard le marchand. Bien qu'elle fit un effort considérable pour ce contrôler, son inquiétude était évidente.
-Elle est avec ..., Filläjorn baissa la tête et soupira, disons plutôt qu'elle n'est pas contre nous.
La Kiice se rapprocha alors, sautillant tout sourire entre les cadavres des carnivores en chantonnant une comptine où il était question d'hémoglobine, de viscère et d'arc en ciel. Student avait entendu des histoires au sujet de ses mauvais esprits du nord, ses "jeu-follet", pour qui une bonne blague comportait invariablement la mort ou mieux encore l'amputation d'un des protagonistes.
-J'ai été très sage, je peux avoir des cendres ?
Aryko- Modérateur des Artistes
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