Abattez les grands arbres / Réaliste
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Abattez les grands arbres / Réaliste
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2004.
...
-Je reviens du lycée, et je suis passé devant un fleuriste... et, euh... ces... ces marguerites sont pour toi.
Il se mit sur un genou.
-Pour moi, répondit-elle, c'est vrai ?
-Oui. Je... c'est difficile à dire, mais voilà, je t'aime.
-Elles sont belles ! Elles risquent de faner, je vais essayer de leur trouver un vase !
Elle respira leur odeur tout en les posant dans le récipient, puis leur donna un peu d'eau.
-Merci beaucoup !
-Je... réponds-tu à... à l'appel de mes sentiments ?
-Bien sûr !
Elle lui donna un baiser.
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2014.
...
-Oui, je le veux.
-Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.
Ses cils lui caressèrent la joue quand ils se fermèrent. Ils restèrent ainsi une trentaine de secondes avant de se retourner vers l'assemblée.
-Merci à tous d'être venus ! s'écria-t-elle.
-Excuse-moi mon amour, mais tu ne m'as toujours rien dévoilé.
-Pardon, c'est vrai ! Pour notre voyage de noces, je ne lui avais pas encore dit, nous allons partir à Paris !
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2024.
...
-Arrête d'embêter ton frère ! Ah, mon cœur, nous avons fait des monstres !
-Mais non, ma chérie, mais non. Regarde, on n'est pas bien ici, à profiter du soleil ?.. Qu'est-ce que j'entends là ?
-La petite qui vient de se réveiller.
Ils allèrent la voir et elle la prit dans ses bras :
-Là, voilà, calme-toi...
-Ce qu'elle est mignonne, elle te ressemble tant ! Elle a tes yeux.
-Et ta bouche.
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2034.
...
-Qui c'est « Sylvie » ?
-Quoi ?
-Dans ton manteau, j'ai vu un petit papier où tout était mal écrit sauf le nom « Sylvie ».
-Mais je te jure, je ne vois pas de quoi tu...
Elle lui lança un verre qu'il esquiva de peu :
-Tu me trompes, c'est ça ?! Avoue, sale lâche !
Elle lui en lança un second, puis en troisième, puis tout ce qu'il lui tomba sous la main.
-Mais mon cœur, c'est juste la marque d'un ordinateur que je dois faire livrer à un client ! Le contrat est dans mon classeur, regarde !
-Ah... Ah oui. Bon, eh bien ramasse moi tout ça.
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2044.
...
-Ah ! Monsieur Dupont ! Vous me faites l'honneur de venir chez moi !
-Madame, vous êtes splendide !
Pendant qu'ils déposaient leurs affaires dans la buanderie, il lui chuchota discrètement:
-Alors ? Tu as réussi à finir la recette ?
-Non ! Je t'avais bien dit que tu me l'avais demandé trop tard !
-Mais je risque de me faire virer d'un moment à l'autre si je n'entre pas dans les bonnes grâces de mon patron à temps ! Qu'est-ce que je vais faire moi ?
-Je sais, je vais occuper sa femme pendant que tu le...
-Mais oui ! Excellente idée !
-Madame Dupont, voulez-vous bien m'accompagner en cuisine ? dit-elle en la tirant par la main. J'aimerais vous poser quelques questions et on m'a dit que vous étiez un vrai cordon bleu !
-Monsieur Dupont, il paraît que vous êtes philatéliste, et j'aimerais vous montrer quelques uns de mes spécimens de timbres, car moi aussi je dois vous avouer que j'en suis fana !
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2054.
...
-Allô ? C'est ta mère ! Dis-moi, tu ne veux pas venir faire un tour à la maison ce week-end ? Tu ne peux pas ? Tant pis ! Au revoir, je t'aime !.. Ah, elle m'a expliqué que ce n'était pas possible ! J'appelle son frère !
-Je te parie qu'il est occupé aussi, maman !
-Arrête de m'appeler « maman » je te dis, on va pas se mettre à parler comme des vieux !.. Allô ? C'est ta mère ! Comment ? Tu n'es pas disponible ce week-end ? Mais je ne t'ai même pas posé la question ! Tu vas passer sous un tunnel ? Très bien, je t'aime !
-Je t'avais prévenu, maman.
Il l'entendit reposer le téléphone, puis plus rien.
-Maman ? Ça va ?
-Je veux voir mes enfaaants !!
-Allons. Nous faisions pareil à leur âge ! Ecoute-moi bien, j'ai une surprise. Tu vois ce que c'est ça ?
-Des billets pour... Paris ? Oh, mon trésor !
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2064.
...
-Il n'y a rien à la télé, maman.
-Comme d'habitude.
Il l'éteignit.
-Eh bien, ça fait bizarre de ne plus l'entendre.
-Oui.
-Tu sais, tu es toujours aussi belle !
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Si, si, je te le jure.
-Toi aussi, papa.
Elle l'enlaça tendrement.
-On a eu une belle vie, reprit-il en la serrant à son tour.
-C'est grâce à toi.
-Je t'aime.
-Moi aussi, je t'aime, pour toujours.
La balle partit.
-Dayazell ! Dayazell ! Mon frère ! C'est horrible ! Les Hutu du village ont décidé de verser le sang, et tous les Tutsi qui ont tenté de fuir ont été arrêtés par des barrières posées sur les routes, ils se sont fait tuer sur place par des grenades ! Dayazell ! J'ai réussi à fuir, mais nous sommes fichus ! Ils massacrent les hommes, les femmes et les enfants, à coup de machettes et de houes ! Dayazell ! Tu avais raison, j'aurais dû te croire ! Tout le Rwanda est en sang ! Dayazell ! Réponds-moi !
Aucun bruit ne vint. Boualem referma la porte derrière lui. Toute la maison était plongée dans le calme, peut-être trop. Il fit un pas, et cogna quelque chose. Il s'abaissa et rattrapa le verre rempli de marguerites juste à tant. Il n'avait pas l'impression de les avoir déjà vues avant. Il s'avança vers le salon. Il longea la chambre d'ami, une flèche reliée à « Paris » était marqué au feutre sur le mur d'à côté. Il arriva devant le salon, où il vit d'abord Dayazell sur le canapé qui semblait tenir quelque chose contre lui. Il se rendit ensuite compte qu'une dizaine de jouets et d'autres objets de toutes sortes étaient éparpillés partout sur le sol. Peut-être venaient-ils du magasin du feu Hiba. Il y avait des poupées dans leurs berceaux, avec des faux biberons à coté. Des ours en peluche habillés avec des cravates, certains adossés contre le mur, un au-dessus d'une fausse cuisinière, un autre au-dessus d'un livre de philatélie. Des verres en plastiques étaient par terre, à coté d'une table sur laquelle était posé un téléphone lui aussi en plastique. Plusieurs habits étaient posés en pile à coté d'une trousse de maquillage. La télé était éteinte. Un tableau indiquait la date du jour et du mois, mais l'année était énormément avancée. Boualem se rapprocha lentement de Dayazell, en évitant de toucher quoique ce soit. Il était habillé tel une personne âgée. Mais quelqu'un d'autre l'était aussi. Sa fille était agrippée à lui, et ses mains semblaient s'accrocher si fort à son pull qu'elles auraient pu l'arracher. Dayazell la serrait dans son bras gauche, mais c'était un revolver sale que tenait sa main droite. Il devait s'être suicidé après lui avoir tiré dessus sans qu'elle ne s'y soit attendue, probablement même sans qu'elle ne s'en soit rendue compte.
-T'auras décidément jamais changé, hein Daya ? commença à dire Boualem affectueusement. Tu auras même été jusqu'à oser flinguer ta propre fille pour empêcher qu'ils ne la touchent. Peut-être que tu n'as pas eu tort. Mais ta petite, tu lui avait bâti tant de rêves, de projets, d'avenirs... Tu lui as fait jouer à la vie, c'est ça ? Tu l'as fait jouer à une vie où les gosses sont des jouets et les hommes sont des ours en peluche. Elle a dû bien s'amuser. Ouais, elle en a du avoir un aperçu, un peu étrange, de ce que ça pouvait être que la vie. Mais ça restera toujours trop court. Regarde-la, Daya, dans sa robe de vieille, avec un trou dans la tempe. Ce sont trois choses qui ne pourront jamais aller ensemble. Les seules trucs qui aillent, ça doit être ton bras qui l'entoure, et les larmes sur tes joues. Et son sourire figé.
La porte de l'entrée claqua contre le mur. Les cris venant de dehors frappèrent les tympans de Boualem comme une tornade. Une tornade de prières, de pleurs, d'appels à l'aide, à la pitié et d'hurlements inhumains qui envahissaient soudainement tout l'air ambiant. Un des arrivants cogna violemment le verre rempli de fleurs qui se brisa en mille morceaux. Boualem traversa encore une fois le salon en prenant soin de n'effleurer aucun objet. Il s'approcha du tableau et commença à écrire dessus. Un Hutu apparut derrière lui. Sa main droite tenait une machette ensanglantée, et tout son corps était lui aussi couvert de sang, qui tombait frénétiquement dans l'eau sortie du verre fracassé. Boualem reposa la craie.
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 1994.
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-Je reviens du lycée, et je suis passé devant un fleuriste... et, euh... ces... ces marguerites sont pour toi.
Il se mit sur un genou.
-Pour moi, répondit-elle, c'est vrai ?
-Oui. Je... c'est difficile à dire, mais voilà, je t'aime.
-Elles sont belles ! Elles risquent de faner, je vais essayer de leur trouver un vase !
Elle respira leur odeur tout en les posant dans le récipient, puis leur donna un peu d'eau.
-Merci beaucoup !
-Je... réponds-tu à... à l'appel de mes sentiments ?
-Bien sûr !
Elle lui donna un baiser.
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Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2014.
...
-Oui, je le veux.
-Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.
Ses cils lui caressèrent la joue quand ils se fermèrent. Ils restèrent ainsi une trentaine de secondes avant de se retourner vers l'assemblée.
-Merci à tous d'être venus ! s'écria-t-elle.
-Excuse-moi mon amour, mais tu ne m'as toujours rien dévoilé.
-Pardon, c'est vrai ! Pour notre voyage de noces, je ne lui avais pas encore dit, nous allons partir à Paris !
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Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2024.
...
-Arrête d'embêter ton frère ! Ah, mon cœur, nous avons fait des monstres !
-Mais non, ma chérie, mais non. Regarde, on n'est pas bien ici, à profiter du soleil ?.. Qu'est-ce que j'entends là ?
-La petite qui vient de se réveiller.
Ils allèrent la voir et elle la prit dans ses bras :
-Là, voilà, calme-toi...
-Ce qu'elle est mignonne, elle te ressemble tant ! Elle a tes yeux.
-Et ta bouche.
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2034.
...
-Qui c'est « Sylvie » ?
-Quoi ?
-Dans ton manteau, j'ai vu un petit papier où tout était mal écrit sauf le nom « Sylvie ».
-Mais je te jure, je ne vois pas de quoi tu...
Elle lui lança un verre qu'il esquiva de peu :
-Tu me trompes, c'est ça ?! Avoue, sale lâche !
Elle lui en lança un second, puis en troisième, puis tout ce qu'il lui tomba sous la main.
-Mais mon cœur, c'est juste la marque d'un ordinateur que je dois faire livrer à un client ! Le contrat est dans mon classeur, regarde !
-Ah... Ah oui. Bon, eh bien ramasse moi tout ça.
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2044.
...
-Ah ! Monsieur Dupont ! Vous me faites l'honneur de venir chez moi !
-Madame, vous êtes splendide !
Pendant qu'ils déposaient leurs affaires dans la buanderie, il lui chuchota discrètement:
-Alors ? Tu as réussi à finir la recette ?
-Non ! Je t'avais bien dit que tu me l'avais demandé trop tard !
-Mais je risque de me faire virer d'un moment à l'autre si je n'entre pas dans les bonnes grâces de mon patron à temps ! Qu'est-ce que je vais faire moi ?
-Je sais, je vais occuper sa femme pendant que tu le...
-Mais oui ! Excellente idée !
-Madame Dupont, voulez-vous bien m'accompagner en cuisine ? dit-elle en la tirant par la main. J'aimerais vous poser quelques questions et on m'a dit que vous étiez un vrai cordon bleu !
-Monsieur Dupont, il paraît que vous êtes philatéliste, et j'aimerais vous montrer quelques uns de mes spécimens de timbres, car moi aussi je dois vous avouer que j'en suis fana !
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2054.
...
-Allô ? C'est ta mère ! Dis-moi, tu ne veux pas venir faire un tour à la maison ce week-end ? Tu ne peux pas ? Tant pis ! Au revoir, je t'aime !.. Ah, elle m'a expliqué que ce n'était pas possible ! J'appelle son frère !
-Je te parie qu'il est occupé aussi, maman !
-Arrête de m'appeler « maman » je te dis, on va pas se mettre à parler comme des vieux !.. Allô ? C'est ta mère ! Comment ? Tu n'es pas disponible ce week-end ? Mais je ne t'ai même pas posé la question ! Tu vas passer sous un tunnel ? Très bien, je t'aime !
-Je t'avais prévenu, maman.
Il l'entendit reposer le téléphone, puis plus rien.
-Maman ? Ça va ?
-Je veux voir mes enfaaants !!
-Allons. Nous faisions pareil à leur âge ! Ecoute-moi bien, j'ai une surprise. Tu vois ce que c'est ça ?
-Des billets pour... Paris ? Oh, mon trésor !
...
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 2064.
...
-Il n'y a rien à la télé, maman.
-Comme d'habitude.
Il l'éteignit.
-Eh bien, ça fait bizarre de ne plus l'entendre.
-Oui.
-Tu sais, tu es toujours aussi belle !
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Si, si, je te le jure.
-Toi aussi, papa.
Elle l'enlaça tendrement.
-On a eu une belle vie, reprit-il en la serrant à son tour.
-C'est grâce à toi.
-Je t'aime.
-Moi aussi, je t'aime, pour toujours.
La balle partit.
-Dayazell ! Dayazell ! Mon frère ! C'est horrible ! Les Hutu du village ont décidé de verser le sang, et tous les Tutsi qui ont tenté de fuir ont été arrêtés par des barrières posées sur les routes, ils se sont fait tuer sur place par des grenades ! Dayazell ! J'ai réussi à fuir, mais nous sommes fichus ! Ils massacrent les hommes, les femmes et les enfants, à coup de machettes et de houes ! Dayazell ! Tu avais raison, j'aurais dû te croire ! Tout le Rwanda est en sang ! Dayazell ! Réponds-moi !
Aucun bruit ne vint. Boualem referma la porte derrière lui. Toute la maison était plongée dans le calme, peut-être trop. Il fit un pas, et cogna quelque chose. Il s'abaissa et rattrapa le verre rempli de marguerites juste à tant. Il n'avait pas l'impression de les avoir déjà vues avant. Il s'avança vers le salon. Il longea la chambre d'ami, une flèche reliée à « Paris » était marqué au feutre sur le mur d'à côté. Il arriva devant le salon, où il vit d'abord Dayazell sur le canapé qui semblait tenir quelque chose contre lui. Il se rendit ensuite compte qu'une dizaine de jouets et d'autres objets de toutes sortes étaient éparpillés partout sur le sol. Peut-être venaient-ils du magasin du feu Hiba. Il y avait des poupées dans leurs berceaux, avec des faux biberons à coté. Des ours en peluche habillés avec des cravates, certains adossés contre le mur, un au-dessus d'une fausse cuisinière, un autre au-dessus d'un livre de philatélie. Des verres en plastiques étaient par terre, à coté d'une table sur laquelle était posé un téléphone lui aussi en plastique. Plusieurs habits étaient posés en pile à coté d'une trousse de maquillage. La télé était éteinte. Un tableau indiquait la date du jour et du mois, mais l'année était énormément avancée. Boualem se rapprocha lentement de Dayazell, en évitant de toucher quoique ce soit. Il était habillé tel une personne âgée. Mais quelqu'un d'autre l'était aussi. Sa fille était agrippée à lui, et ses mains semblaient s'accrocher si fort à son pull qu'elles auraient pu l'arracher. Dayazell la serrait dans son bras gauche, mais c'était un revolver sale que tenait sa main droite. Il devait s'être suicidé après lui avoir tiré dessus sans qu'elle ne s'y soit attendue, probablement même sans qu'elle ne s'en soit rendue compte.
-T'auras décidément jamais changé, hein Daya ? commença à dire Boualem affectueusement. Tu auras même été jusqu'à oser flinguer ta propre fille pour empêcher qu'ils ne la touchent. Peut-être que tu n'as pas eu tort. Mais ta petite, tu lui avait bâti tant de rêves, de projets, d'avenirs... Tu lui as fait jouer à la vie, c'est ça ? Tu l'as fait jouer à une vie où les gosses sont des jouets et les hommes sont des ours en peluche. Elle a dû bien s'amuser. Ouais, elle en a du avoir un aperçu, un peu étrange, de ce que ça pouvait être que la vie. Mais ça restera toujours trop court. Regarde-la, Daya, dans sa robe de vieille, avec un trou dans la tempe. Ce sont trois choses qui ne pourront jamais aller ensemble. Les seules trucs qui aillent, ça doit être ton bras qui l'entoure, et les larmes sur tes joues. Et son sourire figé.
La porte de l'entrée claqua contre le mur. Les cris venant de dehors frappèrent les tympans de Boualem comme une tornade. Une tornade de prières, de pleurs, d'appels à l'aide, à la pitié et d'hurlements inhumains qui envahissaient soudainement tout l'air ambiant. Un des arrivants cogna violemment le verre rempli de fleurs qui se brisa en mille morceaux. Boualem traversa encore une fois le salon en prenant soin de n'effleurer aucun objet. Il s'approcha du tableau et commença à écrire dessus. Un Hutu apparut derrière lui. Sa main droite tenait une machette ensanglantée, et tout son corps était lui aussi couvert de sang, qui tombait frénétiquement dans l'eau sortie du verre fracassé. Boualem reposa la craie.
Aujourd'hui, nous sommes le 6 avril 1994.
Dernière édition par Fou le 5/4/2010, 08:52, édité 1 fois
Re: Abattez les grands arbres / Réaliste
J'ai toujours pas compris le rapport entre les deux parties
Sinon c'est magnifique, ils restent ensemble, c'est beau, c'est rare
Sinon c'est magnifique, ils restent ensemble, c'est beau, c'est rare
Re: Abattez les grands arbres / Réaliste
J'pense Kev' que tu vas devoir expliquer quelques trucs, voire même en modifier ^^'
Il y a quelque points qui ne sont pas clairs donc, anyway, c'est superbe, tu connais mon avis
Une fois qu'on a compris, c'est d'autant plus triste, et je ne vois pas comment on pourait comprendre par contre, sans être dans ta petite tête ingénieuse !
Encore bravo, j'adore l'idée
Il y a quelque points qui ne sont pas clairs donc, anyway, c'est superbe, tu connais mon avis
Une fois qu'on a compris, c'est d'autant plus triste, et je ne vois pas comment on pourait comprendre par contre, sans être dans ta petite tête ingénieuse !
Encore bravo, j'adore l'idée
Re: Abattez les grands arbres / Réaliste
M'en fout ! Creusez-vous la tête et vous finirez par comprendre ! Certains ont bien compris !
Pas touche ! XD
Pas touche ! XD
Re: Abattez les grands arbres / Réaliste
Vient de le relire... A cru décerner un lien... A fini par abandonner x)
Re: Abattez les grands arbres / Réaliste
Chaussette (faudrait que j'essaye de la relire celle ci, apparemment des trucs m'ont échappé)
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