Joyeuse Saint-Valentin à tous ! / Réaliste

Ce matin, en sortant de chez moi, j'ai aperçu une drôle de chose. Toute la rue était recouverte d'une immense brume, on ne voyait pas à dix mètres devant soi. Je n'ai pas compris tout de suite d'où elle provenait, puis quand je me suis souvenu de la date, tout m'est apparu clairement. C'était un condensé d'espoirs et d'illusions, qui s'était matérialisé à cause d'une présence trop forte dans le monde entier. J'ai souhaité intérieurement à tous ceux qui l'avait créé, bien qu'il me rendait mon trajet plus difficile, d'avoir la plus belle journée possible. Ça m'a fait penser à toi. C'est dingue comment tu arrives parfois à m'être si proche et si éloignée en même temps. Un peu déprimé, j'ai soufflé lentement. La buée s'est formée devant mon visage. Et là, j'ai compris. Vite, j'ai essayé de la rattraper. C'était trop tard. Elle est entrée dans le brouillard, et il s'est épaissi, encore un peu plus.


J'ai appuyé sur le bouton, puis j'ai poussé la porte du parking. Ah ! Idiote de date ! Je ne t'avais rien préparé du tout. Il faut dire, avec tout le boulot que j'avais à faire, plus mes problèmes familiaux en ce moment... Je n'avais pas trouvé le temps. J'avais un peu honte d'ailleurs. J'ai commencé à faire quelques pas sur le trottoir. Et si tu venais me voir, aujourd'hui, pendant cette Saint-Valentin ? Je ne pourrais pas être les mains vides ! Il fallait que je te trouve un cadeau. Un je-ne-sais-quoi, joliment ficelé. Oui, mais quoi justement ? J'ai regardé sommairement à gauche, à droite, puis j'ai traversé, perdu dans mes pensées. Je crois que j'ai failli me faire écraser. Voyons... Qu'est-ce que tu aimais... Pour tout dire, je n'en savais rien, je ne t'avais jamais vraiment parlé. Allons, sur ton blog, je crois que tu parlais un peu de toi... Ah, oui ! Le chocolat ! Une grande fan du chocolat au lait. Le bus était déjà là, je suis monté sans mettre mon ticket. Il y avait des magasins de chocolat dans le coin ? Non, ils ne se trouvaient que dans les grandes villes, on n'était pas à Paris. Alors, une boulangerie ? Je monte dans la première boulangerie, et hop ! Surtout qu'ils doivent déborder de chocolats à la Saint-Valentin. En même temps, le chocolat, ça fait grossir. Si jamais tu faisais attention à ta ligne, j'allais devenir quoi, moi ? Il y a bien d'autres cadeaux... J'ai laissé ma place à un vieillard, qui m'a dit qu'il descendait, mais je ne l'ai pas entendu. Des fleurs ! Ça, c'est romantique ! De belles roses ! Celles qui voulaient dire « je t'aime ». Tu aimais sûrement. Je crois même que tu en avais déjà accrochée une à ton serre-tête un jour. Il me restait encore cinq arrêts avant d'être arrivé. Ça fane vite des fleurs aussi. Et puis, ça prend de la place, comment allais-tu mettre un bouquet dans ton sac ? Non, il fallait trouver autre chose ! Et si... je t'écrivais un poème ? J'y mettrais tant de cœur que ses lignes te mettraient les larmes aux yeux. Tu les accrocherais au mur de ta chambre, et tu me dirais que tu les a apprises par cœur. Mais ça prend du temps. Beaucoup de temps d'écrire un beau poème. Comme le bus était à moitié vide, j'en ai déduis qu'il fallait vite que je descende, mais j'ai raté le trottoir. Non, je n'allais peut-être pas te l'écrire, ça ne valait pas la peine si je n'avais pas passé assez de temps dessus. Alors quoi ? Une bague ? Ah oui, une bague, c'est sacrément romanesque ! Au fond, je n'avais qu'à vendre mon lit, et j'aurais sûrement assez d'argent. Je me mettrais à genoux devant toi, et je te déclarerais ma flamme, bien que tu sois déjà au courant. Elle brillerait comme le soleil, et tu la porterais majestueusement à ton doigt. Je suis passé à côté d'un groupe de tes amies qui discutaient des cadeaux qu'on leurs avait fait. Mais si je prenais une bague trop petite ? Ça abîmerait ton doigt. Oh non, tu risquerais de te forcer à la porter pour me faire plaisir ! Ma pauvre, ton doigt serait tout rouge ! Comme j'étais cruel ! Je me suis assis. Là, tu es passé devant moi. Quelle panique ! Vite ! Que faire ? Les fleurs ? Le chocolat ? La bague ? Le poème ? Tout s'embrouillait dans ma tête. Rien ne me paraissait bien, j'étais horrifié. Tu t'es soudain retourné vers ma direction, j'ai sursauté. Une de tes copines venait de te montrer que j'étais ici. Tu t'es approchée lentement, avec tes talons qui claquaient le sol comme une horloge les secondes. Mes mains tremblaient, désespérément vides. « Eh, toi ! » m'as-tu dit d'une voix que je ne t'imaginais pas.
-Oui ? ai-je répondu.
-Écoute-moi, pas la peine de m'offrir un truc !
-C'est vrai ? m'étonnais-je
-Oui. T'es pas mon genre.
-Ah, merci !
Je t'ai bondi au cou, je t'ai embrassée, puis je suis parti en rigolant.

J'en pleure Magnifique, ouaa c'est une tres belle histoire ahah..ah

>< Ya que les femmes pour comprendre ><

Y a que les femmes pour comprendre... J'ai envie de dire menteur... menteur x)
Lol
J'adore celle ci Kev', qui devrait relater ta propre histoire xD

Tu veux mourir toi ? XD

:D nan pitié xD