Nostalgic road / Délirant

par **Fou** 8/4/2009, 18:59

Nota : Desolé si ce texte est rempli de fautes, je repasserai plus tard.

-Posez ici tous vos objets métalliques.

Il fouilla ses poches. Il en sorti une montre. Il la foutu sur le tapis.

-Très bien. Maintenant passez dans le détecteur à métaux.

-Dire « s’il vous plaît », ça t’arracherait la gueule ?

-Excusez-moi ? J’ai mal entendu je crois.

-J’ai dit «Dire s’il vous plaît, ça t’arracherait la gueule ? »

-Dis donc, monsieur, je vous prierai de rester…

-Tu me prierais ? Mon cul le jour où je verrai une once de respect dans tes yeux, je me fais baptisé.

Il le chopa violemment par le col.

-Ecoute-moi bien p’tit merdeux ! Je pensai que les gens savaient qu’en venant ici fallait pas chercher les emmerdes !

-Ben voilà, tu vois quand tu veux. Je supporte mal l’hypocrisie, excuse-moi.

-Tu te fous de ma gueule ?

-Bien vu Lulu.

-Tu te calmes tout de suite ou sinon…

-Tu te calmes, s’il te plaît. Putain mais ça t’arracherai vraiment la gueule !

-Connard je vais te…

-Oh ! Qu’est-ce qu’il se passe ici ! C’est quoi ce bordel ?

Le flic s’immobilisa. C’était un de ses potes qui venaient de sortir d’on-ne-sait-où et de lui faire la remarque.

-Je… Ce type m’a insulté !

-Tu veux nous attirer des emmerdes ou quoi ? Lâche-le tout de suite ! T’as pas vu qui c’est ?

-Ca peut être un clodo ou la reine de d’Angleterre, on m’emmerde, je casse les dents !

-C’est un prêtre crétin ! Je veux pas finir en enfer moi !

-Putain mais le catho de service tu nous gonfle !

-Vous entendez ça mon père ! Il ose ins…

Gonflé par tout ce remue-ménage, le prêtre traversa le détecteur. Qui sonna.

-Putain !

-Oh c’est pas vrai ! Prêtre ou pas, qu’est-ce que tu as sur toi ?

Il ouvrit sa robe.

-Ah non vous allez pas tous m’emmerder ! J’ai une télé sur le bide ! là ! tu vois !

-Qu’est-ce que c’est que… Nom de Dieu !

-Je peux pas l’enlever ! Alors t’as pas intérêt à la ramener là-dessus parce qu’il y a rien de tel pour me foutre en rogne !

-Mon père, c’est vrai que vous êtes légèrement grossier.

-Oui bon ça va bordel ! Maintenant j’aimerai y aller.

-… Bien mon père. Rodrigue accompagne-le.

Ils commencèrent à traverser le couloir.

-Bon, on vous l’a déjà dit mais surtout ne faites ni geste brusque, ni…

-Oui oui… Rodrigue, hein ? C’est mignon comme nom dis-moi.

-Arrêtez de me parler comme ça.

-S’il te plait ! On dit « s’il te plaît » ! Ca t’arracherai la gueule putain !

Pas de réponse, il ouvrit la porte.

-Bon dis-moi, on va pouvoir causer tranquille ou tu vas rester nous faire chier ?

-Je dois vous surveiller, croyez-moi que ça ne m’amuse pas !

-Ah je m’en doutais.

-Et puis niveau politesse, vous pourriez enlever votre capuche dans un bâtiment.

-Ouais ouais.

Il s’assit sur le tabouret en face du parloir.

-Quand est-ce qu’il arrive ?

-La détenue ne devrait pas tarder.

Effectivement, elle arriva. Aussitôt, elle se rua sur la vitre du parloir.

-Mon frère ! Ah mon frère ! Tu es venu !

-Oui oui.

En retour, il ne semblait pas être ému le moins du monde.

-Je t’en prie, fais-moi sortir ! Vite ! J’en peux plus ! J’en peux plus ! J’en peux plus !

Sa voix devint plus faible. Des larmes commencèrent à couler sur son corps rouge.

-Pourquoi je devrai faire ça ?

-Hein ? Mais… parce qu’on est frère et sœur…

-Pourtant on ne se ressemble pas beaucoup… Regarde, moi c’est un triangle que j’ai sous ma capuche, et toi, tu n’as qu’un cercle sur ta misérable petite gueule.

-Les… liens du sang…

-Excuse-moi ?

-Les liens du sang…

-Dipsy aussi c’était les liens du sang ?

-Que… Non ! Je te l’ai déjà dit ! Dipsy c’était un accident ! Juste un accident !

-Je vais te faire une confidence Po. Je suis pas venu pour te libérer. Pas même pour faire la causette.

Tinky Winky sortit son revolver de la poche antérieur de sa robe et l’appuya contre la vitre.

-Ne tirez pas ! beugla le flic.

-Je… Non ! Non ! Tu ne peux pas ! Il y a des caméras ! Tu ne peux pas !

-Tu crois quoi ? Je suis renseigné ! Je connais toutes les caméras de l’établissement, et il y a effectivement deux caméras, mais je suis dans un angle mort pour l’une. Pour la deuxième, je ne me serais jamais craqué à me faire passer pour un prêtre si ça n’était pas l’occasion de cacher mon visage sous cette capuche.

-Non ! Non !

Po se recula inutilement. La balle brisa la vitre avant de s’enfoncer entre ses deux yeux.

-Je vous avais dit de ne pas tirer ! hurla le flic en continuant à menacer Tinky Winky. Maintenant ne faites plus un geste ou je…

Tinky Winky tira calmement dans la jambe du policier qui s’écroula à terre en lâchant son arme. Tinky Winky shoota du pied dedans afin qu’il ne puisse plus l’atteindre.

-Pourquoi vous êtes toujours assez con pour ne pas tirer et toujours croire que vous allez réussir à nous intimider ? Je te parie que c’est juste grâce à ça que je vais réussir à sortir d’ici sans problème.

-Non… Je… Ne me tuez pas !

-S’il… ?

-Ne me tuez pas s’il…

-S’il vous… ?

-S’il vous plaît. Je vous en prie ne me tuez pas s’il vous…

PAN !

-Je t’avais bien dit que ça t’arracherai la gueule.

Il referma la porte de la prison.

-Bon, j’ai quand même eu du bol de pas croiser grand monde. Maintenant, il fait mauvais de traîner dans les parages.

Il commençait à prendre la poudre d’escampette quand il entendit une voiture de police.

-Eh merde !

Il réussit à se cacher dans une ruelle juste à temps avant qu’on ne puisse le voir. Il vit sur le mur en face de lui apparaître les lumières bleus et rouges puis disparaître. Mais dans un faible flash rouge, il avait cru apercevoir une silhouette.

-Bordel. Eh ! Il y a quelqu’… ?

Il pointa son arme face à lui. Aussitôt, une poubelle se renversa et il vit la silhouette s’enfuir à toute allure.

-Merde !

Il lui courut après. Il n’avait pu vraiment percevoir que sa taille, environ un mètre. Il enjamba une palissade avant d’atterrir dans un cul-de-sac.

-Putain ! Un traquenard ?

-Pourquoi faut-il toujours que tu aperçoives des guet-apens partout ? C’était juste ma planque, et j’imaginais pas que tu la trouverais si facilement.

-Que ? Qu’est-ce que tu fous ici ?

-A ton avis ?

-Tu ne peux plus te passer de moi c’est ça ? demanda-t-il ironiquement. Tu voudrais que je « t’explore » à nouveau ?

-Désolé mais loin de là. Ce sont les affaires qui m’amènent, ce sera pour plus tard la partie de jambe en l’air.

C’était une jeune fille d’environ vingt ans avec la coupe au carrée, habillée d’une manière extrêmement provocante.. Elle se pencha afin que la silhouette puisse lui grimper sur l’épaule. A la lumière, Tinky Winky reconnut Babouche.

-T’es quand même devenu une belle petite salope Dora, acheva Tinky Winky avec un sourire.

A suivre.