J'ai écrit une lettre...

Sataël ouvrit les yeux. Pour voir Snow qui le regardait avec un air de "quelle chochotte, il s'est évanoui !" et le reste de leur petite bande improvisée se relever péniblement (et oui ça fait pas du bien de se prendre un immeuble sur le coin de la figure !).
-Ouille ouille ouille ! J'ai mal à la tête ! C'était quoi ce truc ? grommela Sataël en se remettant sur pieds.
Il scruta les alentours du regard. Plus rien à plusieurs mètres à la ronde, y compris plus de fortifications...
-Ya plus de mur ! s'écria Sataël. Il faut en profiter avant que l'armée revienne ! Vite !
Le jeune scientifique (Et oui, c'est un scientifique !) se rendit alors compte qu'il serrait toujours la pierre dans sa main gauche. Mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Il fallait qu'il comprenne. Mais plus tard, une occasion pareille de s'échapper ne se représenterai pas deux fois !

La pierre était désormais devenue vert foncée, et semblait comme vide.
Alors que Rasen allait s'échapper, il entendit des appels au secours de demeures qui avaient pris feu.

"Roooh, j'men fous, ils peuvent crever, je les connais même pas, allez on se casse !"

"T'es malade?" lui cria Jalka. "On vas pas les laisser bruler comme ca!"
"Il faut les aider!"

-Ah Bon ? Tu penses ? demanda Sataël. Bah dans ce cas il faut se dépêcher, j'ai bien l'impression qu'ils vont finir rôtis... Mais je vous préviens, si on se fait attraper par les militaires à cause de vous je vous mange tous autant que vous êtes ! Nan mais...
Et sur ces dires, le jeune-homme se transforma pour la énième fois de la journée et s'envola en direction des bâtiments en feu en poussant un long soupir.

Jalka se precipita dans la meme direction, ne comprenant toujours pas comment il pouvait toujours etre en vie apres l'explosion. Il entra donc dans le batiment en flamme et tenta de se frayer un chemin vers les pièces d'où provenaient les cris.

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'Ben...' :

Une poutre s'ecroula devant lui manquant peu de l'ecraser, il prit une autre direction et reussi de peu à ne pas se bruler quand des flammes jaillirent de sa gauche, flemme qui envellopèrent sa cape qu'il jeta aussi vite qu'il ne pu. Jalka reussi finalement à les atteindre sans trop se bruler et il y trouva surtout des enfants totalement terrifiés. Il leur cria de le suivre, en pris un dans ses bras et tenta de se frayer un chemin dans le sens inverse

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'Ben...' :

De nouvelles flammes bloquaient le chemin, il du trouver un autre moyen de sortir d'ici, alors que les enfants pleuraient et criaient. Il faillit d'etre pris de panique quand il realisa qu'il pourrais bien bruler lui aussi. Il ouvrit une porte à sa droite et y vit une fenetre. Il fit passer les enfants d'abord puis essaya de passer lui aussi. Chose qu'il n'arriva pas à faire. Il se trouva en mauvaise posture, les flammes se rapprochant.

Sataël rentra par une brèche dans le toit, proche de là d'où s'élevaient les cris. Le feu était partout et il avait du mal à respirer dans cette fournaise. Il aperçut une mère avec un adolescent qui se tenaient dos à un mur, encerclés par les flammes.
Aussi le démon tenta de créer une brèche à travers le rideau de feu en envoyant une bourrasque à l'aide de ses ailes.

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'Ben...' :

Les flammes s'envolèrent au contact de la bourrasque, créant une toute petite brèche dans le rideau enflammé. Les deux habitants passèrent à toute allure dans la brèche pour rejoindre Sataël, se brulant très légèrement.
-Merci merci merci ! s'écria la femme en lui sautant au cou, se fichant complètement de son apparence étrange.
Ils n'avaient plus qu'à sortir d'ici à présent... Et essayer de sauver Jalka tant qu'a faire...

-Mais c'est quoi ces gens qui ne réfléchissent pas ? soupira Snow.
Elle ne s'appelle pas Snow pour rien, quoi !!
Elle les rejoignis assez vite (évitons de les laisser cramer totalement) et debarassa Sataël des flammes d'un mouvement ample et harmonieux du corps.
Pour Jalka, elle s'embèta moins. Se concentrant, elle rassembla les molécules d'eau présentes dans l'air et les abatit sur le pauvre homme sans cérémonie.

Le petit Wiistiti se releva lentement, et s'épousseta des fragments de platre qui avait recouvert son pelage. Décidément, cette aventure ne serait pas de tout repos. Il se transforma en Corbeau blanc et s'envola, apercevant les autres aux alentours d'une maison en cendre.
Il s'approcha d'eux, et décida de se poser sur l'épaule du jeune homme ailé.
Il tourna son oeil d'émeraude vers le sien, et lui dit en pensée :
"Je crois bien qu'on a fait assez de dégâts dans cette ville. Quittons la au plus vite si l'on ne veut pas être là quand l'armée nationale débarquera."

Luce avait réussi à maîtriser l'incendie, et Jalka et Sataël sortaient les denriers survivants. Alors que Sataël allait, comme lui indiquer le Corbeau blanc, partir avec les autres, il entendit :
-S'il vous plaît ! Ne partez pas !
Il se retourna. Un homme d'une soixantaine d'années très élégant se tenait derrière lui, accompagné d'une femme plus jeune qui lui dit :
-Enfin monsieur le Maire...
-Taisez-vous ! Je sais ce que je fais. De toute manière,la situation est telle qu'elle ne pourra s'empirer. Jeunes gens écoute la requête d'un vieil homme je vous prie.

-D'après mes informations, vous avez tuez un enfant et son père, puis rasez il y a quelques instant le quart de la ville en tuant des innocents. Et voilà que vous sauvez des habitants d'une maison en feu. Que dois-je croire ? Êtes-vous bons ou mauvais ?

Et le Corbeau de continuer dans l'esprit de Sataël :
"Garçon, il nous faut partir immédiatement. On ne peut rester une minute de plus dans cet endroit. Nous avons une mission, il faut nous en acquitter. Nous verrons plus tard pour le reste. Pour ma part, je ne suis pas venu ici dans le but de venir en aide à tous les clampins qui se jettent sur ma route. "

-Si tu veux une réponse construite mon grand, va falloir chercher ailleur... déclara Snow le sourire au lèvres. Pour ma part, c'est mon metier de sauver des gens, je n'ai rien avoir avec les meurtres de ce matin... Ni la destruction de la ville...
(un regard lourd (mais louuuuuuuuurd) se posa sur Sataël...

-Alors déjà monsieur, je suis désolé mais c'était pas voulu pour la ville ! C'est le caillou bizarre ça ! Et puis pour les morts on nous a pas laisser le temps de nous expliquer qu'on était déjà les ennemis publiques n°1 ! Alors hein, ho ! S'écria Sataël en soutenant le regard de l'aventurière.
"Et je suis entièrement d'accord avec toi le corbac ! Il faut qu'on se carapate en vitesse !"

-Alors vous prétendez que tout cela n'est qu'accident donc...
-Monsieur le maire !
-Taisez-vous Josine ! Ecoutez-moi bien, j'ai évidemment du mal à vous croire, mais n'ai tout de manière pas le choix. J'ai un marché à vous proposer, je vous promets qu'il ne vous sera fait aucun mal, de toute manière nous n'en avons plus les moyens.

- Je suis désolé monsieur le maire, mais avec tout le respect que je vous dois, j'aimerais bien me casser d'ici au plus vite ! Alors tchao !
Sataël se dé-transforma et tourna les talons pour s'en aller, le corbeau sur l'épaule.

"Bien. Il faut à présent espérer que les autres nous suivrons. Es tu endurant en vol ? "

-Non écoutez-moi ! cria-t-il, pour finalement s'adresser à ceux qui n'étaient pas encore partis. Voilà la chose...
-Monsieur le maire enfin...
-La ferme Josine ! La caserne étant rasée, nous n'avons plus aucune arme pour nous défendre. Dans une semaine, nous serons morts tués par les bêtes environnantes si l'on ne fait rien. Il n'existe qu'un moyen de retrouver des armes, c'est d'aller dans la préfecture de Boidlo, à l'ouest du village, qui se nomme Édulai, comme vous le savez probablement. Hélas, pour y aller, il faut prendre le train qui nous y relie, vous pourrez y être ainsi en trois jours puis revenir. Le voyage est risqué car des bêtes sauvages attaquent souvent le train, et nos meilleurs militaires sont décédés, ils ne nous restent plus que vous. Je vous en prie, aidez-nous !
Avant même d'avoir pu réfléchir à ce qu'ils allaient répondre, une voix résonna dans leur tête à tous.
-Excusez-moi, dit la voix, l'explosion m'a fait m'évanouir étant donné que j'étais relié psychiquement à vous. Vous n'avez pas le temps pour cela, il faut que vous quittiez le village au plus vite par le Sud pour me retrouver. Le temps presse.
Le maire n'avait bien sûr pas entendu la voix. Il reprit :
-Je vous en prie.

-Désolé mais on n'a pas que ça à faire ! cria Sataël au loin.
Puis il s'adressa mentalement au corbeau :
"J'ai modifié mon corps de sorte à ce que mes ailes aient la puissance nécessaire pour m'être utiles, mais je ne suis pas fais pour être endurant... Je peux tenir une demie heure en vol non-stop, tout au plus. Mais je suis rapide."