Premonition / Fantastique / 3 parties
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Premonition / Fantastique / 3 parties
Préface
Alors c'est l'histoire d'un mec...
- Oh nan nan !
Quoi ?
- Pas question d'être le héros d'une de tes histoires stupides ! Pour l'instant tu en a déjà écris deux et les héros ont fini six pieds sous terre !
- Roh t'es pas drôle !
- Rien à foutre ! Tu tentes de me finir comme les deux autres, moi, je me barre !
- Et comment je vais faire une histoire sans héros ?
- Tu te débrouilles avec les personnages secondaires !
- C'est pas logique. Comment je peux mettre en premier plan un personnage secondaire ?
- Qu'est-ce que j'en sais ?
- Et puis en tant que personnage fictif t'as pas à te plaindre ! Tu fais ce que je te dis !
- C'est de l'abus de pouvoir !
- Non c'est moi qui parle tout seul...
- Hein ?
- Bon, qu'est-ce qu'il pourrait t'arriver...
- Je sais ! Je suis un mec beau, intelligent, toutes les filles sont dingues de moi et...
- Impossible, j'ai déjà ce rôle.
- Bon bah alors je suis un adulte intelligent qui vient de gagner au loto et...
- Non ! J'ai une idée !
- Oula...
- Tu es un gamin, une victime et, un jour, tu entends le destin de ta journée à la radio. Ca peut être intéressant non ?
- Pourquoi je dois être une victime ? Et pourquoi je suis un mec ?
- Pour que je puisse mieux m'identifier à toi.
- Sur quel point ? Le fait que je sois un mec ou le fait que je sois une victime ?
- Ah la ferme ! Et puis ça commence...
I. Une mort premeditée.
1 Mauvais rêve.
Qu'est-ce qu'il était chiant ce cours de français ! Thomas tentait tout de même d'écouter... Rien à faire. Et puis il était crevé. Il avait passé une très mauvaise nuit...
Les chevaux hurlaient à la mort. Il fallait vite quitter le navire ! Thomas s'accrocha au premier avion qui passait et s'envola. Mais le poids de l'avion était trop lourd. Il finit par tomber à la renverse. Et c'est là qu'il la vu. Alors il tomba amoureux.
Evidemment, c'est à ce moment que le réveil sonne. Ca marche toujours comme ça. Il sortit ses yeux cernés de sous sa couette et regarda l'heure. Six heures ! Pourquoi sa radio s'était-elle mis en marche à cette heure ? Il l'avait réglé la veille pour sept heures tapantes ! Il sortit lentement sa main de sa couette dans un effort surhumain en écoutant les débilités qu'ils pouvaient trouver à dire dès cette heure-ci :
-...enant l'horoscope ! A commencer par les scorpions qui sont le signe du jour et ce pour une bonne raison : vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! Ca ne vous arrive pas tous les jours he...
Pire que leurs conneries habituelles ! Ils ne savent vraiment plus quoi dire. Il se rendormit, son horoscope stupide en tête.
- Alors, on rêvasse ?
- Quoi ?
- Eh le schtroumpf ! Tu rêvais que tu t'étais trouvé une meuf ?
- Excusez-moi madame. Je repensais à ma nuit je...
- N'essayez pas de trouver une excuse ! Vous êtes mauvais à ce jeu-là. Bon où en étais-je ?
Qu'est-ce qu'elle pouvait être conne cette prof. Et puis pourquoi elle l'engueulait lui et pas l'autre bouffon qui l'avait traité de schtroumpf ? De toute façon il était dans une classe de con. Un lycée de con même à croire. Il se frotta les yeux. « Vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! ». Bizarre. Ca avait du être un rêve. Un mauvais rêve.
- Eh ! Ca va ?
- Hein ?
Depuis quand est-ce que Laetitia lui parlait ?
- Euh...Oui merci je suis juste assez fatigué.
Elle avait été sympa. Ca, c'était bizarre. Oui. Bizarre.
« Vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! »
2. Con à midi !
Enfin 12h30, l'heure du déjeuner et surtout, surtout le milieu de cette journée qui ne s'annonçait pas merveilleusement bien en ce mardi. Thomas ne décida d'aller à la file de la cantine qu'une demi heure aprés la première sonnerie de façon à être tranquille et à ne pas se retrouver à côté des cons de sa classe. Cette demi-heure passée, son ventre gargouillait, il gargouillait à la mort de son propriétaire, d'autant le faire souffrir pour des conneries de ce genre (pour des cons de ce genre surtout). Du fait de cette maniaquerie, il ne lui restait plus que quinze minutes pour manger, après tout, pour un yaourt, une brique de lait et du pain, il n'avait pas besoin de beaucoup de temps.
Dans la file pour manger, il était seul. Dans le réféctoire, il était seul. A sa table... il était seul. A peine eut-il prit le temps de s'asseoir que Laetitia apparaissait plateau à la main de l'autre côté de la salle. Que faisait-elle encore là ? « Je peux m'asseoir ?, dit-elle gracieusement, Ou attends-tu quelqu'un d'autre ?
- Non... répondit-t-il mollement, vas-y.
- Merci, lâcha t-elle accompagné d'un grand sourire, tu m'as dis tout à l'heure que tu értais fatigué, pourquoi ? Tu as des problèmes familiaux ?
- Non... J'ai eu une drôle d'impression ce matin, mon réveil, comme tout les matins, a sonné. Si on enlève le fait qu'il ait sonné une heure trop tôt, il s'est allumé au moment même de l'horoscope et...
- Mais c'est des conneries l'horoscope ! elle entama son assiette voyant Thomas qui avait déjà posé son pot de yaourt dans son assiette inmangée.
- Je le sais, pourtant... Ce matin c'était assez spécial...
- J... je t'écoute.
- Bah, c'est con, et... c'est insensé, je... je ne sais pas si je peux te le dire, je... tu vas trop te foutre de moi après.
- Vas-y décoince, t'inquiètes, je ne dirais rien, je te le jure, je t'écoutes
- Bah... en fait... le signe du jour, tu vois, il se trouve que c'est le mien et... Jos... La femme qui s'occcupe de cette rubrique, et bah, bah, elle a dit que je tuerai quelqu'un aujourd'hui
- Elle te l'a dit à toi ? demanda t-elle en esquissant un haussement de sourcil.
- Non, à tous... à tout les scorpions, mais je doute que tout les scorpions tuent quelqu'un... aujourd'hui. C'est ça qui me tracasse depuis ce matin...
- Merde, il y a Boris...
- Ou, ou plutot boulet-man.
- Mais c'est des conneries ton truc, soupira t-elle, c'est juste impossible que dans un horoscope journalier on dise que tu, ou qui que ce soit d'autre tue quelqu'un aujourd'hui même
- Ah bon ! s'étonna Boris une oreille tendu au dessus de l'épaule de Laetitia, tu vas tuer quelqu'un j'aimerais voir ça ! Ah ah !
- Ferme-la Boris veux-tu ?
- Non ! Madame Laetitia je vais faire mieux, un sourire, mais aussi un regard mesquin s'afficha en grand sur son visage déformé, je vais faire courir une magnifique rumeur
- N... Non surtout pas ! s'exclama Thomas horrifié.
- Oh que si ! "Thomas ! Le tueur de l'horoscope !" Et je peux t'assurer que tu vas en entendre parler jusqu'à que ça se fasse ahahah ! Allez salut, cria t-il à travers alors qu'il n'avait pas touché à son plateau, et puis... sans rancune.
Il était décidé, un peu trop peut-être. En une heure, la moitié de sa classe s'exclafait en le voyant et d'autres le guettaient avec dégoût, de haut en bas, de bas en haut.
3. Du sang sur le bitume.
Heures longues et ardues que furent celles de ce mardi après-midi. Une heure de mathématiques pendant laquelle notre pauvre Thomas se pris une bonne cinquantaine de boulettes de papier pleines de baves et crachas en tous genre - « La cantine est vraiment nocive » pensa t-il - dans la tête. S'en suivit d'une heure de permanence pendant laquelle ses "camarades" de classe lui coururent après jusqu'à qu'ils abandonnent. Il était 16h00 quand la sonnerie de libération retentit dans les oreilles de tous (même de ceux qui n'avaient pas encore fini). Tout le monde, ou presque, le regardait de toutes les façons possibles et imaginables : mépris, dégoût, admiration (il en faut bien pour croire en ces conneries d'horoscopes), de l'amusement et même de l'intrigue. C'était fini, du moins jusqu'au grillage de la sortie des cours... En effet, l'attendais là, Boris et sa 'bande' (trois personnes tout au plus), pour "se faire tuer". Ils le balancèrent de bras en bras, de hanche en hanche, jusqu'au moment où Boris décida de le mettre sur son épaule, de même manière qu'un sac à pommes de terre pour courir partout, glisser, sauter, lui faire peur quoi ! « Vas-y, descends, bas-toi, tue-moi essaie ! » Thomas se débattait comme il pouvait en vain. Pris de panique en voyant une branche lui foncer sur le visage, il mit maladroitement ses mains sur le visage de Boris et sentit de son index le moelleux œil gauche de l'agresseur : « Oh ! Bon sang, tu m'as niqué l'œil, qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ! » Il lâcha prise et tomba, genoux à terre. « Ah putain p'tit con tu...
- Boris !! Derrière toi !
- Hein ?!
Il vit alors qu'il était sur la route... Paralysé, par la panique, Boris resta figé. Il ne pouvait plus bouger, tel un petit chat accroché au sommet d'un arbre attendant une personnes pouvant lui venir en aide. La voiture approcha, approcha et... ce ne fut qu'à la dernière seconde que Boris pensa à se remettre sur ses jambes et partir, trop tard peut-être. Le véhicule vint heurter les jambes de la "racaille" et, fauché, sa tête cogna contre le pare-brise et le crâne, vide, éclata . De ce fait, la voiture peinte d'une couleur délavée par le temps, se retrouva parcourue d'une gigantesque tache rouge écarlate du capot jusqu'au milieu du toit.
Pour ce qui n'auraient pas compris, je vais vous donner plus de précisions : la tête, ou du moins ce qu'il en reste s'écrasa devant l'entrée du lycée, quant au corps... il se coinça sous le véhicule et une giclée de sang éclaboussa le visage de Thomas (qui était à ce moment blanc comme la copie de son contrôle de physique-chimie de la veille qu'il a rendu au professeur) tel un tube de dentifrice neuf sur lequel on aurait appuyé après avoir enlevé le bouchon. La voiture ? Elle, s'écrasa contre un réverbère assommant la conductrice. Tout ce bruit, ce fracas, le grincement de ferrailles et les craquements d'os vinrent lever la curiosité des passants. Ceux-ci arrivaient tout aussi rapidement que (comme toute racaille qui se respecte) la "bande" du défunt prenaient leurs jambes à leurs cous et partaient en courant. A la vue de cette scène que l'on peut qualifier (je le pense) d'horrible, une nouvelle action (générale cette fois-ci), tout aussi horrible à mon goût, fut une merveilleuse symphonie de vomis et glaires en tous genre, d'évanouissements, de pincements (oui, certains pensaient rêver, un peu cons je l'admet) et de rire jaunes stridents...
Il ne fallut attendre ne serait-ce que dix minutes pour pouvoir apercevoir la première voiture de police au coin de la rue et un quart d'heure pour voir une ambulance et un psy. Tous les témoins de la scène ayant fuit, personne ne savait qui était le précurseur (volontaire ou non) de cette "catastrophe". Cependant, tout le monde connaissait "la rumeur" qui avait couru toute l'après-midi sur le pauvre Thomas et tout le monde le dénonça à l'aveuglette (bien que ce soit vraiment lui). Les policiers le regardèrent, cet adolescent, mince, le visage blanc (et rouge à la fois). Il le prirent par les bras le jetèrent dans une voiture et l'embarquèrent au poste sous les regards des autres lycéens.
C'est alors qu'il aperçu Laetitia, qui suivait d'un regard noir la voiture de police s'éloigner.
Thomas ne montra aucun signe de violence sachant que (comme dans Starsky et Houtch), ce serait mauvais pour son "matricule".
Arrivé au poste on lui demanda son identité, comment joindre ses parents et cætera. Son père étant parti à sa naissance, Thomas donna le numéro de sa mère, « Elle... Elle doit être en train... 'doit être au travail... » dit-il hésitant à trop parler sans son avocat (comme dans Starsky et Houtch !).
Ce n'est qu'après une demi-heure que sa mère apparue, le visage apeuré pensant que quelqu'un s'en était pris à son enfant.
L'interrogatoire fut court : il suffisait de voir la tête naïve de Thomas pour comprendre qu'il n'avait pas pu le tuer volontairement. Les témoins que l'on questionna plus tard dirent tous la même chose ; ce n'était pas un hasard, ce garçon savait qu'il allait le tuer. Le dossier fut donc bouclé, personne ne pouvant croire une histoire pareille.
Mais en rentrant chez lui, Thomas était tétanisé. Comment était-ce possible ? Ca avait dû être un rêve, pas étrange journée qui serait restée dans sa mémoire tout au long de sa vie, mais il sentit au plus profond de lui-même que ça ne s'arrêterait pas là.
Vous pensez que le destin est bien peu de chose, que nous dirigeons en réalité presque entièrement notre avenir. Mais n'oubliez jamais que qui que vous soyez, vous ne resterez à jamais qu'un jouet.
Alors c'est l'histoire d'un mec...
- Oh nan nan !
Quoi ?
- Pas question d'être le héros d'une de tes histoires stupides ! Pour l'instant tu en a déjà écris deux et les héros ont fini six pieds sous terre !
- Roh t'es pas drôle !
- Rien à foutre ! Tu tentes de me finir comme les deux autres, moi, je me barre !
- Et comment je vais faire une histoire sans héros ?
- Tu te débrouilles avec les personnages secondaires !
- C'est pas logique. Comment je peux mettre en premier plan un personnage secondaire ?
- Qu'est-ce que j'en sais ?
- Et puis en tant que personnage fictif t'as pas à te plaindre ! Tu fais ce que je te dis !
- C'est de l'abus de pouvoir !
- Non c'est moi qui parle tout seul...
- Hein ?
- Bon, qu'est-ce qu'il pourrait t'arriver...
- Je sais ! Je suis un mec beau, intelligent, toutes les filles sont dingues de moi et...
- Impossible, j'ai déjà ce rôle.
- Bon bah alors je suis un adulte intelligent qui vient de gagner au loto et...
- Non ! J'ai une idée !
- Oula...
- Tu es un gamin, une victime et, un jour, tu entends le destin de ta journée à la radio. Ca peut être intéressant non ?
- Pourquoi je dois être une victime ? Et pourquoi je suis un mec ?
- Pour que je puisse mieux m'identifier à toi.
- Sur quel point ? Le fait que je sois un mec ou le fait que je sois une victime ?
- Ah la ferme ! Et puis ça commence...
I. Une mort premeditée.
1 Mauvais rêve.
Qu'est-ce qu'il était chiant ce cours de français ! Thomas tentait tout de même d'écouter... Rien à faire. Et puis il était crevé. Il avait passé une très mauvaise nuit...
Les chevaux hurlaient à la mort. Il fallait vite quitter le navire ! Thomas s'accrocha au premier avion qui passait et s'envola. Mais le poids de l'avion était trop lourd. Il finit par tomber à la renverse. Et c'est là qu'il la vu. Alors il tomba amoureux.
Evidemment, c'est à ce moment que le réveil sonne. Ca marche toujours comme ça. Il sortit ses yeux cernés de sous sa couette et regarda l'heure. Six heures ! Pourquoi sa radio s'était-elle mis en marche à cette heure ? Il l'avait réglé la veille pour sept heures tapantes ! Il sortit lentement sa main de sa couette dans un effort surhumain en écoutant les débilités qu'ils pouvaient trouver à dire dès cette heure-ci :
-...enant l'horoscope ! A commencer par les scorpions qui sont le signe du jour et ce pour une bonne raison : vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! Ca ne vous arrive pas tous les jours he...
Pire que leurs conneries habituelles ! Ils ne savent vraiment plus quoi dire. Il se rendormit, son horoscope stupide en tête.
- Alors, on rêvasse ?
- Quoi ?
- Eh le schtroumpf ! Tu rêvais que tu t'étais trouvé une meuf ?
- Excusez-moi madame. Je repensais à ma nuit je...
- N'essayez pas de trouver une excuse ! Vous êtes mauvais à ce jeu-là. Bon où en étais-je ?
Qu'est-ce qu'elle pouvait être conne cette prof. Et puis pourquoi elle l'engueulait lui et pas l'autre bouffon qui l'avait traité de schtroumpf ? De toute façon il était dans une classe de con. Un lycée de con même à croire. Il se frotta les yeux. « Vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! ». Bizarre. Ca avait du être un rêve. Un mauvais rêve.
- Eh ! Ca va ?
- Hein ?
Depuis quand est-ce que Laetitia lui parlait ?
- Euh...Oui merci je suis juste assez fatigué.
Elle avait été sympa. Ca, c'était bizarre. Oui. Bizarre.
« Vous allez tuer quelqu'un ! Ah ah ! »
2. Con à midi !
Enfin 12h30, l'heure du déjeuner et surtout, surtout le milieu de cette journée qui ne s'annonçait pas merveilleusement bien en ce mardi. Thomas ne décida d'aller à la file de la cantine qu'une demi heure aprés la première sonnerie de façon à être tranquille et à ne pas se retrouver à côté des cons de sa classe. Cette demi-heure passée, son ventre gargouillait, il gargouillait à la mort de son propriétaire, d'autant le faire souffrir pour des conneries de ce genre (pour des cons de ce genre surtout). Du fait de cette maniaquerie, il ne lui restait plus que quinze minutes pour manger, après tout, pour un yaourt, une brique de lait et du pain, il n'avait pas besoin de beaucoup de temps.
Dans la file pour manger, il était seul. Dans le réféctoire, il était seul. A sa table... il était seul. A peine eut-il prit le temps de s'asseoir que Laetitia apparaissait plateau à la main de l'autre côté de la salle. Que faisait-elle encore là ? « Je peux m'asseoir ?, dit-elle gracieusement, Ou attends-tu quelqu'un d'autre ?
- Non... répondit-t-il mollement, vas-y.
- Merci, lâcha t-elle accompagné d'un grand sourire, tu m'as dis tout à l'heure que tu értais fatigué, pourquoi ? Tu as des problèmes familiaux ?
- Non... J'ai eu une drôle d'impression ce matin, mon réveil, comme tout les matins, a sonné. Si on enlève le fait qu'il ait sonné une heure trop tôt, il s'est allumé au moment même de l'horoscope et...
- Mais c'est des conneries l'horoscope ! elle entama son assiette voyant Thomas qui avait déjà posé son pot de yaourt dans son assiette inmangée.
- Je le sais, pourtant... Ce matin c'était assez spécial...
- J... je t'écoute.
- Bah, c'est con, et... c'est insensé, je... je ne sais pas si je peux te le dire, je... tu vas trop te foutre de moi après.
- Vas-y décoince, t'inquiètes, je ne dirais rien, je te le jure, je t'écoutes
- Bah... en fait... le signe du jour, tu vois, il se trouve que c'est le mien et... Jos... La femme qui s'occcupe de cette rubrique, et bah, bah, elle a dit que je tuerai quelqu'un aujourd'hui
- Elle te l'a dit à toi ? demanda t-elle en esquissant un haussement de sourcil.
- Non, à tous... à tout les scorpions, mais je doute que tout les scorpions tuent quelqu'un... aujourd'hui. C'est ça qui me tracasse depuis ce matin...
- Merde, il y a Boris...
- Ou, ou plutot boulet-man.
- Mais c'est des conneries ton truc, soupira t-elle, c'est juste impossible que dans un horoscope journalier on dise que tu, ou qui que ce soit d'autre tue quelqu'un aujourd'hui même
- Ah bon ! s'étonna Boris une oreille tendu au dessus de l'épaule de Laetitia, tu vas tuer quelqu'un j'aimerais voir ça ! Ah ah !
- Ferme-la Boris veux-tu ?
- Non ! Madame Laetitia je vais faire mieux, un sourire, mais aussi un regard mesquin s'afficha en grand sur son visage déformé, je vais faire courir une magnifique rumeur
- N... Non surtout pas ! s'exclama Thomas horrifié.
- Oh que si ! "Thomas ! Le tueur de l'horoscope !" Et je peux t'assurer que tu vas en entendre parler jusqu'à que ça se fasse ahahah ! Allez salut, cria t-il à travers alors qu'il n'avait pas touché à son plateau, et puis... sans rancune.
Il était décidé, un peu trop peut-être. En une heure, la moitié de sa classe s'exclafait en le voyant et d'autres le guettaient avec dégoût, de haut en bas, de bas en haut.
3. Du sang sur le bitume.
Heures longues et ardues que furent celles de ce mardi après-midi. Une heure de mathématiques pendant laquelle notre pauvre Thomas se pris une bonne cinquantaine de boulettes de papier pleines de baves et crachas en tous genre - « La cantine est vraiment nocive » pensa t-il - dans la tête. S'en suivit d'une heure de permanence pendant laquelle ses "camarades" de classe lui coururent après jusqu'à qu'ils abandonnent. Il était 16h00 quand la sonnerie de libération retentit dans les oreilles de tous (même de ceux qui n'avaient pas encore fini). Tout le monde, ou presque, le regardait de toutes les façons possibles et imaginables : mépris, dégoût, admiration (il en faut bien pour croire en ces conneries d'horoscopes), de l'amusement et même de l'intrigue. C'était fini, du moins jusqu'au grillage de la sortie des cours... En effet, l'attendais là, Boris et sa 'bande' (trois personnes tout au plus), pour "se faire tuer". Ils le balancèrent de bras en bras, de hanche en hanche, jusqu'au moment où Boris décida de le mettre sur son épaule, de même manière qu'un sac à pommes de terre pour courir partout, glisser, sauter, lui faire peur quoi ! « Vas-y, descends, bas-toi, tue-moi essaie ! » Thomas se débattait comme il pouvait en vain. Pris de panique en voyant une branche lui foncer sur le visage, il mit maladroitement ses mains sur le visage de Boris et sentit de son index le moelleux œil gauche de l'agresseur : « Oh ! Bon sang, tu m'as niqué l'œil, qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ! » Il lâcha prise et tomba, genoux à terre. « Ah putain p'tit con tu...
- Boris !! Derrière toi !
- Hein ?!
Il vit alors qu'il était sur la route... Paralysé, par la panique, Boris resta figé. Il ne pouvait plus bouger, tel un petit chat accroché au sommet d'un arbre attendant une personnes pouvant lui venir en aide. La voiture approcha, approcha et... ce ne fut qu'à la dernière seconde que Boris pensa à se remettre sur ses jambes et partir, trop tard peut-être. Le véhicule vint heurter les jambes de la "racaille" et, fauché, sa tête cogna contre le pare-brise et le crâne, vide, éclata . De ce fait, la voiture peinte d'une couleur délavée par le temps, se retrouva parcourue d'une gigantesque tache rouge écarlate du capot jusqu'au milieu du toit.
Pour ce qui n'auraient pas compris, je vais vous donner plus de précisions : la tête, ou du moins ce qu'il en reste s'écrasa devant l'entrée du lycée, quant au corps... il se coinça sous le véhicule et une giclée de sang éclaboussa le visage de Thomas (qui était à ce moment blanc comme la copie de son contrôle de physique-chimie de la veille qu'il a rendu au professeur) tel un tube de dentifrice neuf sur lequel on aurait appuyé après avoir enlevé le bouchon. La voiture ? Elle, s'écrasa contre un réverbère assommant la conductrice. Tout ce bruit, ce fracas, le grincement de ferrailles et les craquements d'os vinrent lever la curiosité des passants. Ceux-ci arrivaient tout aussi rapidement que (comme toute racaille qui se respecte) la "bande" du défunt prenaient leurs jambes à leurs cous et partaient en courant. A la vue de cette scène que l'on peut qualifier (je le pense) d'horrible, une nouvelle action (générale cette fois-ci), tout aussi horrible à mon goût, fut une merveilleuse symphonie de vomis et glaires en tous genre, d'évanouissements, de pincements (oui, certains pensaient rêver, un peu cons je l'admet) et de rire jaunes stridents...
Il ne fallut attendre ne serait-ce que dix minutes pour pouvoir apercevoir la première voiture de police au coin de la rue et un quart d'heure pour voir une ambulance et un psy. Tous les témoins de la scène ayant fuit, personne ne savait qui était le précurseur (volontaire ou non) de cette "catastrophe". Cependant, tout le monde connaissait "la rumeur" qui avait couru toute l'après-midi sur le pauvre Thomas et tout le monde le dénonça à l'aveuglette (bien que ce soit vraiment lui). Les policiers le regardèrent, cet adolescent, mince, le visage blanc (et rouge à la fois). Il le prirent par les bras le jetèrent dans une voiture et l'embarquèrent au poste sous les regards des autres lycéens.
C'est alors qu'il aperçu Laetitia, qui suivait d'un regard noir la voiture de police s'éloigner.
Thomas ne montra aucun signe de violence sachant que (comme dans Starsky et Houtch), ce serait mauvais pour son "matricule".
Arrivé au poste on lui demanda son identité, comment joindre ses parents et cætera. Son père étant parti à sa naissance, Thomas donna le numéro de sa mère, « Elle... Elle doit être en train... 'doit être au travail... » dit-il hésitant à trop parler sans son avocat (comme dans Starsky et Houtch !).
Ce n'est qu'après une demi-heure que sa mère apparue, le visage apeuré pensant que quelqu'un s'en était pris à son enfant.
L'interrogatoire fut court : il suffisait de voir la tête naïve de Thomas pour comprendre qu'il n'avait pas pu le tuer volontairement. Les témoins que l'on questionna plus tard dirent tous la même chose ; ce n'était pas un hasard, ce garçon savait qu'il allait le tuer. Le dossier fut donc bouclé, personne ne pouvant croire une histoire pareille.
Mais en rentrant chez lui, Thomas était tétanisé. Comment était-ce possible ? Ca avait dû être un rêve, pas étrange journée qui serait restée dans sa mémoire tout au long de sa vie, mais il sentit au plus profond de lui-même que ça ne s'arrêterait pas là.
Vous pensez que le destin est bien peu de chose, que nous dirigeons en réalité presque entièrement notre avenir. Mais n'oubliez jamais que qui que vous soyez, vous ne resterez à jamais qu'un jouet.
Re: Premonition / Fantastique / 3 parties
Elle est trop bien ta nouvelle sur les prémonitions. Franchement, trop génial. Félicitation!!!!!!
Elle est aussi un peu flippant.
Elle est aussi un peu flippant.
blueeangeel- Intégré
- Nombre de messages : 129
Age : 33
Localisation : Là, où il n'y a, ni bien, ni mal
Date d'inscription : 28/02/2008
En admiration
it's very beautiful!
C'est vraiment un texte magnifique, on est vite dans l'ambiance et on se rend vite compte du malheur qui pèse le destin de thomas.
Franchement, bravo! ^^
<3
C'est vraiment un texte magnifique, on est vite dans l'ambiance et on se rend vite compte du malheur qui pèse le destin de thomas.
Franchement, bravo! ^^
<3
Re: Premonition / Fantastique / 3 parties
JULES ! Je vais t'égorger si tu précises pas tout de suite que l'idée originale est de moi, le premier chapitre aussi et qu'ensuite on a écrit à deux !!!!!!!
Re: Premonition / Fantastique / 3 parties
C...C'est Kevin qui a eu l'idée... désolé ^^'
Voila, t ul'as vu en direct (il estderriere a coté de moi).
C'est dit ^^
Voila, t ul'as vu en direct (il est
C'est dit ^^
Re: Premonition / Fantastique / 3 parties
Eh oh monsieur-je-m'achète-carrément-des-droits-d'auteurs ! XD
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