Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
4 participants
Page 1 sur 1
Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
Ah, le voilà qui arrive. Il entre, salue la serveuse, et va prendre sa place qu’il ne quitte jamais, à côté de la vitre qui donne sur la rue. Il pose son manteau sur sa chaise, jusque-là, rien d’inhabituel me diras tu… Alors, pourquoi raconter la vie de ce jeune homme ? Parce que c’est ma mission…
Oui, je t’entends déjà raller papa, « Domy, honey, arrête de parler à ton enregistreur, tu sais bien que j’ai horreur de ça lorsque j’écoute tes rapports ». Mais c’est plus fort que moi, ce boulot est d’un ennui…
Pourquoi on ne chasse plus ? Pourquoi quand on a perdu la trace du dernier Rocailleux, pourquoi as-tu abandonné ? D’habitude, rien ne nous arrête…
Et puis, quelle idée de nous ranger du côté de l’État … L’État… Tous ces êtres humains sans scrupule ni vergogne, et surtout sans aucun sens de ce qu’est le monde de la vraie fantasy. Pour la majorité d’entre eux, ce qu’ils connaissent du monde fantasy se limite à l’ouverture de la cage d’un mag dans une zone surprotégée… Un mag… Maman nous en avait offert un avant de partir… Je m’égare, excuse moi papa.
Et le voilà qui commande son chocolat matinal, et qui allume sa clope… Et dans trois… deux… un… il sort son vieux calepin noir.
Certes nous n’avons pas plus de deux ans d’écart, mais il parait si… jeune. Si insouciant…
Pourquoi je ne quitte pas ce boulot ? Pourquoi j’t’ai écouté p’pa ? Parce que tu m’as montré les photos de ces textes… Ceux qu’il écrit quand il est attablé ici… Et ça m’a convaincu. Les dessins qu’il fait sont tout simplement stupéfiants. Et ils vont tous de pair avec un écrit, même s’ils peuvent être espacés par de nombreuses pages.
Ça, si je le sais, c’est grâce aux espions de l’État. Il ne nous aura pas apporté que du malheur finalement.
Il remercie la serveuse… Ça vie est vraiment banale… J’aimerais tant qu’il se passe enfin quelque chose…
Fad amena la tasse à ses lèvres… puis la reposa rapidement… Une idée venait de lui traverser l’esprit, telle une flèche tirée par la plus précise des elfes. Il sortit sa plume ainsi que le pot d’encre verte qu’il appréciait tant, et écrit avec frénésie. Pendant une heure, il écrivit sans s’arrêter une seule fois, son chocolat devenant froid, sa cigarette se consumant toute seule. La serveuse passa deux ou trois fois pour lui demander si ça allait, il ne lui prêta pas attention. Au bout d’une heure, il s’arrêta, reboucha son stylo, chercha son fusain dans sa poche intérieure, et dessina à même le texte, pendant une autre heure.
Domy, qui avait observé la scène, s’empressa de tout décrire à son enregistreur. C’était nouveau, quelque chose se passait. Une heure s’écoula donc. Fad avait les yeux humides à force de ne pas les fermer. Il reposa son fusain, et s’avachit sur sa chaise. Il avait fini. Au même instant, les taches noires du fusain et les bavures d’encre verte semblaient… bouger. Sur la table, le dessin et le texte s’avéraient également se mouvoir comme animés d’une propre vie. Fad ne se rendait compte de rien, les yeux fermés, il commençait presque à s’endormir.
Oh oh… Enfin quelque chose. Cette lumière… On dirait une incantation… Mais ce n’est pas possible… Alors ce garçon serait… Par les crocs de papa !
Domy se précipita vers les escaliers. Elle s’était postée, comme à son habitude, sur le toit de l’immeuble en face du café. Elle descendit les marches quatre à quatre, et en traversant la rue, elle hurla : Code 7 S, je répète, ceci n’est pas un exercice, code 7 S !
Alors, comme un seul être, des ombres se précipitèrent dans la rue.
Au total ils étaient 11, tous vêtus d’un long manteau de cuir marron, avec un chapeau tricorne, un pantalon ample et des bottes. Ils se postèrent en demi-cercle devant le café, empêchant qui que ce soit de s’en approcher. Domy rentra en trombe dans le café, plongea sa main dans la bourse de cuir qui pendait à sa ceinture, et en sortit une poussière d’un vert vif. Elle la lança dans les airs et cria dans une langue inconnue. La poussière s’envola par la porte du café qui était restée ouverte, devant le regard ahuri de Domy.
Fad ouvrit les yeux en sursautant. Il se leva brusquement, renversant le chocolat froid sur son carnet. Il l’attrapa précipitamment en essayant de limiter les dégâts créés par le chocolat.
Et merde lâcha Domy.
Au contact de ses mains, le carnet sembla s’enflammer. Le chocolat qui tachait le cahier s’évapora, et toute l’encre qui avait servi à écrire se déversa sur le sol, tandis que le fusain du dessin créa un petit nuage de charbon. La première chose à laquelle pensa Fad fut : ‘tain dommage, j’a vais été inspiré sur ce coup-là. Mais sa déception fut de courte durée. À l’inverse, Domy commençait à paniquer.
En effet, sur le sol, l’encre reformait le texte vert écrit auparavant sur les pages jaunies du carnet, à la différence que les lignes s’assemblaient à présent afin de former une sorte de pentagramme. Au-dessus de celui-ci, le nuage de fusain s’animait également et redessinait ce qu’avait crayonné Fad. Ainsi, se dressa dans le café une sorte de ouistiti tout noir, avec une longue queue au bout de laquelle apparaissait une boule de cristal bleu nuit. L’être était surréaliste, et flottait dans les airs en tailleur, la queue se mouvant lentement.
Fad ne bougeait pas, la bouche légèrement ouverte, dans la dernière posture qu’il avait : c'est-à-dire en train d’épousseter un carnet du chocolat à présent inexistant.
Domy quant à elle se mordait la lèvre. Elle savait qui lui restait très peu de temps…
Elle s’élança, plongea juste entre l’entité noire et le pentacle, se retrouvant juste à côté de Fad, qui ne bougeait toujours pas, comme hypnotisé par les mouvements que faisait la queue de l’animal (si c’en était un).
Tant pis se dit Domy, et elle jeta un coup de pied fulgurant dans la main de Fad, celle qui tenait le carnet. Ce dernier fut éjecté à travers la salle, et glissa jusqu’à la porte d’entrée. Le ouistiti noir commença donc à flotter de plus en plus bas, jusqu’à être assis au centre du pentagramme, dont les lignes commençaient également à s’agiter. Puis, d’un seul coup, le pentacle se déforma, et l’entité disparue, dans un nuage noir, qui entoura instantanément le calepin à l’autre bout de la pièce, suivit de près par une coulée d’encre verte… Fad s’évanouit, la dernière chose qu’il entendit fut :Oh putain c’est pas vrai… J’ai réussi ! Et ce n’est que le début !
Quand il se réveilla, les premières pensées de Fad furent pour ses mains. En effet, elles étaient bandées de lanières de cuir noir, et ces dernières étaient beaucoup trop serrées à son gout. Était-il blessé ? Il regarda autour de lui. On aurait dit une chambre d’hôpital comme une autre. Il avait peut-être trop forcé sur la clope… Une clope d’ailleurs, ça lui remettrait les idées en place. Il chercha son manteau des yeux. Il ne le vit pas.
Mon carnet… Ma plume… Mon fusain… Mon encre ! … … Et pis mes clopes et mon briquet !
-Tu parles tout seul maintenant ? demanda Domy en entrant.
-Vous… Je me souviens ! Vous êtes pas la serveuse qui aurait renversée le chocolat sur mon calepin ?
-Disons juste que j’y ai contribué grimaça-t-elle.
-Qu’est c’que… Votre tête me dit quelque chose… On ne se serait pas déjà croisé autre part ?
Elle soupira : Tu ne te souviens de rien d’autre ?
-Pour tout vous dire, j’ai fait un drôle de rêve, qui paraissait très vrai…
-Fad, suis-moi dit-elle en ouvrant la porte et en l’attendant devant la pièce.
Il se leva, enfila ses chaussures posées sous son lit, et la suivit. Tous les couloirs étaient uniformément blancs, rien ne paraissait distinguer une porte d’une autre.
Fad avait chaud, comme souvent. Il ne portait pourtant qu’un teeshirt noir, assez moulant et un pantalon très ample, mais qui serrait les chevilles.
-J’ressemble un peu à Aladin goth’ dans cette tenue nan ? demanda-t-il.
-Je suis désolé, mais c’est tout c’que nous avons trouvé pour un… pour toi.
-Où sont mes affaires ? Et surtout… Où suis-je !?
Domy ne répondit pas tout de suite. Elle ouvrit une porte, sans que rien ne la distingue des autres et… sortît. En effet, cette porte débouchait sur un immense jardin intérieur.
-Cet endroit donne la chair de poule chuchota Domy. Il n’y avait effectivement personne, et il n’y avait même pas de vent pour souffler dans les feuilles des arbres, au centre de la place.
-Fad, bienvenue en Digitale D déclara la jeune femme. Mon nom est Domy Nheur. Mais tu peux m’appeler Dom’.
-… Digitale D ? tenta d’articuler Fad.
-Tu apprendras que c’est la section D de Digitale… Digitale est l’organisation qui régit les rapports entre notre monde et l’autre.
-L’autre????? s’étrangla le jeune homme.
-Le monde fantasy.
-Je suis tombé dans un asile de fou…
-C’est notre couverture oui répondit-elle très sérieusement.
-Merde… Et, qu’est c’que j’fais là au juste ?
-Fad Yehse, tu es l’artiste fantasy dit-elle en le regardant dans les yeux.
-… Mais encore ?
-Tu as le don de Créeï. Tu as le don de construire monde, créature, objets et végétaux. Rare sont les Créeïteurs, encore plus ceux qui exerce leurs dons dans le monde B, et il n’en existe qu’un qui le fasse avec autant d’aisance : toi.
-Mais qu’est c’qui vous dit que c’est moi ?! Qu’est c’qui vous dit qu’il n’y avait pas un crétin ou un critérium ou j’sais pas quoi dans les parages ?
Pour toute réponse, Domy arracha d’un seul coup tous les bandages qui couvraient les mains de Fad, et fit un bond immense sur le plus haut des arbres de la cour. Puis elle lança un objet en direction du jeune homme.
Fad attrapa son carnet. Ce dernier s’ouvrit immédiatement, l’encre reformant exactement le même pentagramme que dans le café, mais cette fois sur le bitume de la cour. Le nuage de charbon apparut également au-dessus du pentacle.
Quelque chose chuchota longtemps… Beginning… Beginning… ?
Avant que la même entité réapparaisse.
Toujours en tailleur dans les airs, sa queue à l’extrémité de cristal en mouvement, le ouistiti noir ouvrit ses yeux l’un après l’autre – d’abord le bleu, puis le rouge – avant de faire un clin d’œil bleu à l’adresse de Fad.
When do we start !?
Oui, je t’entends déjà raller papa, « Domy, honey, arrête de parler à ton enregistreur, tu sais bien que j’ai horreur de ça lorsque j’écoute tes rapports ». Mais c’est plus fort que moi, ce boulot est d’un ennui…
Pourquoi on ne chasse plus ? Pourquoi quand on a perdu la trace du dernier Rocailleux, pourquoi as-tu abandonné ? D’habitude, rien ne nous arrête…
Et puis, quelle idée de nous ranger du côté de l’État … L’État… Tous ces êtres humains sans scrupule ni vergogne, et surtout sans aucun sens de ce qu’est le monde de la vraie fantasy. Pour la majorité d’entre eux, ce qu’ils connaissent du monde fantasy se limite à l’ouverture de la cage d’un mag dans une zone surprotégée… Un mag… Maman nous en avait offert un avant de partir… Je m’égare, excuse moi papa.
Et le voilà qui commande son chocolat matinal, et qui allume sa clope… Et dans trois… deux… un… il sort son vieux calepin noir.
Certes nous n’avons pas plus de deux ans d’écart, mais il parait si… jeune. Si insouciant…
Pourquoi je ne quitte pas ce boulot ? Pourquoi j’t’ai écouté p’pa ? Parce que tu m’as montré les photos de ces textes… Ceux qu’il écrit quand il est attablé ici… Et ça m’a convaincu. Les dessins qu’il fait sont tout simplement stupéfiants. Et ils vont tous de pair avec un écrit, même s’ils peuvent être espacés par de nombreuses pages.
Ça, si je le sais, c’est grâce aux espions de l’État. Il ne nous aura pas apporté que du malheur finalement.
Il remercie la serveuse… Ça vie est vraiment banale… J’aimerais tant qu’il se passe enfin quelque chose…
Fad amena la tasse à ses lèvres… puis la reposa rapidement… Une idée venait de lui traverser l’esprit, telle une flèche tirée par la plus précise des elfes. Il sortit sa plume ainsi que le pot d’encre verte qu’il appréciait tant, et écrit avec frénésie. Pendant une heure, il écrivit sans s’arrêter une seule fois, son chocolat devenant froid, sa cigarette se consumant toute seule. La serveuse passa deux ou trois fois pour lui demander si ça allait, il ne lui prêta pas attention. Au bout d’une heure, il s’arrêta, reboucha son stylo, chercha son fusain dans sa poche intérieure, et dessina à même le texte, pendant une autre heure.
Domy, qui avait observé la scène, s’empressa de tout décrire à son enregistreur. C’était nouveau, quelque chose se passait. Une heure s’écoula donc. Fad avait les yeux humides à force de ne pas les fermer. Il reposa son fusain, et s’avachit sur sa chaise. Il avait fini. Au même instant, les taches noires du fusain et les bavures d’encre verte semblaient… bouger. Sur la table, le dessin et le texte s’avéraient également se mouvoir comme animés d’une propre vie. Fad ne se rendait compte de rien, les yeux fermés, il commençait presque à s’endormir.
Oh oh… Enfin quelque chose. Cette lumière… On dirait une incantation… Mais ce n’est pas possible… Alors ce garçon serait… Par les crocs de papa !
Domy se précipita vers les escaliers. Elle s’était postée, comme à son habitude, sur le toit de l’immeuble en face du café. Elle descendit les marches quatre à quatre, et en traversant la rue, elle hurla : Code 7 S, je répète, ceci n’est pas un exercice, code 7 S !
Alors, comme un seul être, des ombres se précipitèrent dans la rue.
Au total ils étaient 11, tous vêtus d’un long manteau de cuir marron, avec un chapeau tricorne, un pantalon ample et des bottes. Ils se postèrent en demi-cercle devant le café, empêchant qui que ce soit de s’en approcher. Domy rentra en trombe dans le café, plongea sa main dans la bourse de cuir qui pendait à sa ceinture, et en sortit une poussière d’un vert vif. Elle la lança dans les airs et cria dans une langue inconnue. La poussière s’envola par la porte du café qui était restée ouverte, devant le regard ahuri de Domy.
Fad ouvrit les yeux en sursautant. Il se leva brusquement, renversant le chocolat froid sur son carnet. Il l’attrapa précipitamment en essayant de limiter les dégâts créés par le chocolat.
Et merde lâcha Domy.
Au contact de ses mains, le carnet sembla s’enflammer. Le chocolat qui tachait le cahier s’évapora, et toute l’encre qui avait servi à écrire se déversa sur le sol, tandis que le fusain du dessin créa un petit nuage de charbon. La première chose à laquelle pensa Fad fut : ‘tain dommage, j’a vais été inspiré sur ce coup-là. Mais sa déception fut de courte durée. À l’inverse, Domy commençait à paniquer.
En effet, sur le sol, l’encre reformait le texte vert écrit auparavant sur les pages jaunies du carnet, à la différence que les lignes s’assemblaient à présent afin de former une sorte de pentagramme. Au-dessus de celui-ci, le nuage de fusain s’animait également et redessinait ce qu’avait crayonné Fad. Ainsi, se dressa dans le café une sorte de ouistiti tout noir, avec une longue queue au bout de laquelle apparaissait une boule de cristal bleu nuit. L’être était surréaliste, et flottait dans les airs en tailleur, la queue se mouvant lentement.
Fad ne bougeait pas, la bouche légèrement ouverte, dans la dernière posture qu’il avait : c'est-à-dire en train d’épousseter un carnet du chocolat à présent inexistant.
Domy quant à elle se mordait la lèvre. Elle savait qui lui restait très peu de temps…
Elle s’élança, plongea juste entre l’entité noire et le pentacle, se retrouvant juste à côté de Fad, qui ne bougeait toujours pas, comme hypnotisé par les mouvements que faisait la queue de l’animal (si c’en était un).
Tant pis se dit Domy, et elle jeta un coup de pied fulgurant dans la main de Fad, celle qui tenait le carnet. Ce dernier fut éjecté à travers la salle, et glissa jusqu’à la porte d’entrée. Le ouistiti noir commença donc à flotter de plus en plus bas, jusqu’à être assis au centre du pentagramme, dont les lignes commençaient également à s’agiter. Puis, d’un seul coup, le pentacle se déforma, et l’entité disparue, dans un nuage noir, qui entoura instantanément le calepin à l’autre bout de la pièce, suivit de près par une coulée d’encre verte… Fad s’évanouit, la dernière chose qu’il entendit fut :Oh putain c’est pas vrai… J’ai réussi ! Et ce n’est que le début !
Quand il se réveilla, les premières pensées de Fad furent pour ses mains. En effet, elles étaient bandées de lanières de cuir noir, et ces dernières étaient beaucoup trop serrées à son gout. Était-il blessé ? Il regarda autour de lui. On aurait dit une chambre d’hôpital comme une autre. Il avait peut-être trop forcé sur la clope… Une clope d’ailleurs, ça lui remettrait les idées en place. Il chercha son manteau des yeux. Il ne le vit pas.
Mon carnet… Ma plume… Mon fusain… Mon encre ! … … Et pis mes clopes et mon briquet !
-Tu parles tout seul maintenant ? demanda Domy en entrant.
-Vous… Je me souviens ! Vous êtes pas la serveuse qui aurait renversée le chocolat sur mon calepin ?
-Disons juste que j’y ai contribué grimaça-t-elle.
-Qu’est c’que… Votre tête me dit quelque chose… On ne se serait pas déjà croisé autre part ?
Elle soupira : Tu ne te souviens de rien d’autre ?
-Pour tout vous dire, j’ai fait un drôle de rêve, qui paraissait très vrai…
-Fad, suis-moi dit-elle en ouvrant la porte et en l’attendant devant la pièce.
Il se leva, enfila ses chaussures posées sous son lit, et la suivit. Tous les couloirs étaient uniformément blancs, rien ne paraissait distinguer une porte d’une autre.
Fad avait chaud, comme souvent. Il ne portait pourtant qu’un teeshirt noir, assez moulant et un pantalon très ample, mais qui serrait les chevilles.
-J’ressemble un peu à Aladin goth’ dans cette tenue nan ? demanda-t-il.
-Je suis désolé, mais c’est tout c’que nous avons trouvé pour un… pour toi.
-Où sont mes affaires ? Et surtout… Où suis-je !?
Domy ne répondit pas tout de suite. Elle ouvrit une porte, sans que rien ne la distingue des autres et… sortît. En effet, cette porte débouchait sur un immense jardin intérieur.
-Cet endroit donne la chair de poule chuchota Domy. Il n’y avait effectivement personne, et il n’y avait même pas de vent pour souffler dans les feuilles des arbres, au centre de la place.
-Fad, bienvenue en Digitale D déclara la jeune femme. Mon nom est Domy Nheur. Mais tu peux m’appeler Dom’.
-… Digitale D ? tenta d’articuler Fad.
-Tu apprendras que c’est la section D de Digitale… Digitale est l’organisation qui régit les rapports entre notre monde et l’autre.
-L’autre????? s’étrangla le jeune homme.
-Le monde fantasy.
-Je suis tombé dans un asile de fou…
-C’est notre couverture oui répondit-elle très sérieusement.
-Merde… Et, qu’est c’que j’fais là au juste ?
-Fad Yehse, tu es l’artiste fantasy dit-elle en le regardant dans les yeux.
-… Mais encore ?
-Tu as le don de Créeï. Tu as le don de construire monde, créature, objets et végétaux. Rare sont les Créeïteurs, encore plus ceux qui exerce leurs dons dans le monde B, et il n’en existe qu’un qui le fasse avec autant d’aisance : toi.
-Mais qu’est c’qui vous dit que c’est moi ?! Qu’est c’qui vous dit qu’il n’y avait pas un crétin ou un critérium ou j’sais pas quoi dans les parages ?
Pour toute réponse, Domy arracha d’un seul coup tous les bandages qui couvraient les mains de Fad, et fit un bond immense sur le plus haut des arbres de la cour. Puis elle lança un objet en direction du jeune homme.
Fad attrapa son carnet. Ce dernier s’ouvrit immédiatement, l’encre reformant exactement le même pentagramme que dans le café, mais cette fois sur le bitume de la cour. Le nuage de charbon apparut également au-dessus du pentacle.
Quelque chose chuchota longtemps… Beginning… Beginning… ?
Avant que la même entité réapparaisse.
Toujours en tailleur dans les airs, sa queue à l’extrémité de cristal en mouvement, le ouistiti noir ouvrit ses yeux l’un après l’autre – d’abord le bleu, puis le rouge – avant de faire un clin d’œil bleu à l’adresse de Fad.
When do we start !?
Dernière édition par Nere le 4/4/2010, 22:21, édité 4 fois
Re: Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
J'vous raconte pas la galère pour tout mettre en italique xD
Bon ben voilà la mienne Kev' ^^
Bon ben voilà la mienne Kev' ^^
Dernière édition par Nere le 3/6/2009, 17:32, édité 1 fois
Re: Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
J'aime beaucoup =)
Je trouve cela très beau, bien que le mélange entre le code, l'Etat me gênait un peu avec la partie fantasy, au début. Mais cela passe bien au fur et à mesure du texte
Je trouve cela très beau, bien que le mélange entre le code, l'Etat me gênait un peu avec la partie fantasy, au début. Mais cela passe bien au fur et à mesure du texte
Re: Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
j'aime beaucoup !
je dirai meme plus : J'aime beaucoup !... bon j'me tais
mais j'veux la suie quand meme ! =3
je dirai meme plus : J'aime beaucoup !... bon j'me tais
mais j'veux la suie quand meme ! =3
Ileana- Nouveau
- Nombre de messages : 7
Age : 31
Localisation : Somewhere I don't know..
Date d'inscription : 06/06/2009
Re: Rencontre / Urban Fantasy - Fantastique
Ah d'accord ! En fait tu as payé la nouvelle pour qu'elle dise que tes textes sont bons, avoue Nere !
Sujets similaires
» Le bijou / Urban Fantasy
» Le bijour (Suite 1) / Urban Fantasy
» The Giant / Fantastique-Heroic Fantasy
» Rencontre / Fantastique
» Instinct / nouvelle Fantastique
» Le bijour (Suite 1) / Urban Fantasy
» The Giant / Fantastique-Heroic Fantasy
» Rencontre / Fantastique
» Instinct / nouvelle Fantastique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum